Existe-t-il des aliments interdits pour les cyclistes ?

On peut, si on le souhaite, aborder l'entraînement à vélo de façon décontractée, sans se poser les questions habituelles du genre : combien de temps faut-il attendre entre le moment où je mange et celui où j'enfourche mon vélo ou encore que dois-je quoi manger avant ma sortie ? On peut aussi organiser son alimentation avec l'idée d'adapter la nutrition à l'intensité de la séance, en listant par exemple les aliments à éviter pour ne pas se mettre dans le rouge. Explications.

Poisson quinoa

En général, il n’y a pas véritablement d’interdits en dehors de l’alcool, avant un trajet à vélo (lire l’alcool et l’effort physique). Boire 3 verres exige en effet entre 3 et 5 heures pour éliminer l’alcool ingéré, selon les individus. Outre le  danger des boissons alcoolisées concernant la route, il y a celui lié la santé (coeur, foie) et le système nerveux qui se traduit pour ce dernier, par une altération des réflexes provoquant des chutes et des accrochages si on roule en peloton. (Lire Alcool : vrai ou faux, saurez-vous répondre ?) Priorité toujours à la sécurité !

Hormis l’alcool, il existe cependant des précautions à prendre, comme celle d’éviter les repas copieux qui sont la cause de mal digestion. Ou bien composés de plats en sauce ou très épicés. Sans oublier de ne pas abuser de caféine (lire caféine et sport) qui pourraient susciter des brûlures à l’estomac (gastrites) ou encore de ne pas consommer des aliments riches en fibres et même du lait (lactose) pouvant déclencher des troubles intestinaux (lire lait, bon ou mauvais pour la santé). D’autant qu’à vélo, selon la posture adoptée, le coureur peut en comprimant le diaphragme et l’estomac, gêner toute la digestion.  Reste à éviter également d’utiliser des produits de l’effort sans tests préalables le jour d’une compétition.

En dehors de ces indications, il est important de privilégier une alimentation saine, équilibrée et adaptée aux séances. Comprenant beaucoup de légumes crus et cuits, quelques fruits, graines et oléagineux, sans excès de protéines, avec des glucides complexes non raffinés (quinoa, boulgour, riz…), des matières grasses apportant des acides gras essentiels (dont omégas 3) tels que poissons gras et huiles végétales (colza ou noix), sans oublier une bonne hydratation.

Manger sainement signifie aussi boycotter les aliments industriels contenant des graisses trans (ou hydrogénées), pro inflammatoires et présentant des risques pour le système cardiovasculaire. Enfin, ne succombez pas au chant des sirènes avec les compléments alimentaires censés faire accroître les performances sportives. Seuls le travail physique et une nutrition du sport adaptée permettront de monter en puissance ou de bien travailler dans les zones d’entraînement.

Bonne route !

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