Comme à chaque grand championnat, et ceci depuis plusieurs décennies, les mêmes questions vont se poser devant des performances exceptionnelles, des comportements trop dominateurs chez des sportifs depuis longtemps au premier plan ou, au contraire, l’apparition sur les podiums d’athlètes peu connus. Et devant la suspicion de dopage, les athlètes vont se défendre, comme depuis plusieurs décennies, en arguant du fait qu’ils ont été contrôlés à de nombreuses reprises dans l’année et que tous leurs contrôles sont revenus négatifs. Pour les observateurs et les spectateurs, qu’ils soient avertis ou simplement attentifs, la question pertinente de la crédibilité des contrôles antidopage va se poser. Les analyses sanguines, à travers le suivi biologique longitudinal et le passeport biologique de l’athlète, sont le plus souvent présentées comme « le fer de lance » de la lutte contre les tricheurs. Sur ce sujet précis, peut-on encore croire les organismes de lutte contre le dopage ? Pour mieux comprendre le suivi biologique et son évolution, voici quelques éléments historiques et techniques.