Confinement : réinventons l’entraînement !

Depuis quelques semaines, la vie des sportifs a radicalement changé avec des fortunes diverses selon son lieu d’habitation, le campagnard-montagnard étant moins défavorisé que le citadin, ce qui ne change pas grand-chose me direz-vous !

La fréquence des entraînements, la durée, l’intensité, mais aussi les modalités de la pratique ont dû évoluer pour s’adapter aux conditions sanitaires, dans le but de se protéger et de protéger les autres. Revenons en 2 mots sur chacun de ces paramètres :

La fréquence : paradoxalement, on s’entraîne plus souvent en période de confinement, et cela pour 2 raisons essentielles : on a plus de temps, et la durée des entraînements est réduite. 

La durée : elle est réduite, bien entendu pour tous ceux qui respectent les règles. 1 heure d’activité à moins de 1 km du domicile est une contrainte importante pour un compétiteur. 

L’intensité : Nous l’avons dit au début du confinement. Il est recommandé de ne pas travailler au-delà du seuil anaérobie, c’est-à-dire à plus de 85% d’intensité.

Les modalités : Finies les longues sorties vélo et VTT, voire la natation pour les adeptes. Mais place au renforcement tout azimut avec séances parfois mal maîtrisées et génératrices de courbatures.

 

Au final, la charge d’entraînement et les paramètres de la charge sont modifiés quantitativement et qualitativement, pour un désentraînement global plus ou moins prononcé.

 

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Ce phénomène de modification des entraînements et d’arrêt momentané des compétitions, est un phénomène mondial. C’est pour cela qu’un groupe d’experts internationaux s’est penché sur le sujet avec le but de promouvoir de bonnes et nouvelles pratiques. Leur projet est :

  1.   D’analyser les modifications de pratique vis-à-vis du sport et de l’activité physique liée à la situation sanitaire que nous vivons actuellement.
  2. De mettre en place des programmes d’intervention individualisés.

 

Dans ce groupe de scientifiques figure Pascal EDOUARD, médecin membre de la commission médicale de la FFA, et chercheur au Laboratoire Interuniversitaire de Biologie de la Motricité. 

La première étape est une étude par questionnaire anonyme et en ligne, à l’intention de toute la population française (âge > 18 ans). « Merci de prendre quelques minutes pour compléter le questionnaire et relayer à vos réseaux : L’apparition du nouveau coronavirus a changé notre vie en peu de temps. Dans de nombreux pays, la vie publique a été réduite ou supprimée (par exemple par la fermeture d’entreprises, l’interdiction de rassemblements publics ou la mise en quarantaine) afin de réduire les contacts sociaux et, ainsi de contenir la pandémie. Pour de nombreuses personnes, l’accès régulier aux gymnases, aux clubs sportifs ou aux installations sportives n’est plus possible. Nous, un groupe international de scientifiques de plusieurs universités, avons pour objectif d’aider tous ceux qui sont touchés par la situation actuelle. Afin de créer rapidement de nouveaux programmes, contenus et méthodes d’exercice, nous menons une brève enquête pour évaluer votre niveau d’activité physique et votre bien-être pendant la pandémie. Notre enquête prendra moins de 5 minutes. Jetez un œil et partagez! »

 

https://survey.studiumdigitale.uni-frankfurt.de/ASAP/index.php?l=fre&q=base&htR=AwA%3D 

 

Dans une dizaine de jours, nous retrouverons la liberté de pratiquer en nature et selon diverses modalités. Prudence sur la reprise qui devra être progressive et diversifiée (voir article : recycler sa saison). Les 4 mois qui nous séparent des compétitions devraient permettre une préparation complète et cyclique. Des enseignements positifs seront certainement à tirer de cette période confinée sur le plan de la préparation physique. 

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