Intérieur Cycle – Épisode 6

Tout au long de cette saison 2017-2018, nous suivons la préparation d’un coureur Elite que nous appelons ici Stéphane. Avec lui, nous vivons ses réussites, ses doutes, les imprévus et les réflexions qui accompagnent toujours la recherche constante de progression et de performance. L’objectif de ce compte rendu mensuel est de s’appuyer sur la réalité du terrain pour mieux comprendre et expliquer les différents enjeux de l’entraînement en cyclisme.

Source - Fotolia

Dans le dernier épisode….

Stéphane a terminé sa préparation pré compétitive avec un second stage « au soleil ». Puis les premières compétitions lui ont permis de prendre le rythme des courses Elite (où il a terminé à chaque fois dans le peloton).

 

Note : Toutes les courses ne peuvent être abordées avec des objectifs de résultats. Dans une saison cycliste, qui est généralement très longue, il faut savoir se servir de certaines compétitions (voire la majorité) pour simplement progresser, apprendre et peaufiner sa forme.

 

Les compétitions

Le premier bloc de courses s’étend de fin février à début avril (date de la première coupure). Durant cette période, Stéphane court une à deux fois par week end. L’objectif de notre cycliste était de s’améliorer au fil des semaines pour être compétitif à partir de la mi-mars. Et pour ce faire il a opté pour un enchaînement de semaines relativement similaires, un peu sur le modèle des sports collectifs. Pour le moment cette option semble porter ses fruits même si une fatigue a été détectée le week end dernier (24-25 mars). Deux jours « off » lui permettront certainement de repartir de l’avant dès la semaine prochaine.

 

Note : Lorsque les compétitions s’enchaînent comme c’est souvent le cas en cyclisme, il peut être intéressant de s’appuyer sur des semaines d’entraînement types entre les courses pour récupérer et entretenir/développer les qualités. En effet, travailler par blocs dans ces moments peut être problématique car la fatigue accumulée par un entraînement intensif peut devenir difficile à gérer face aux impératifs du calendrier. Par contre, nous vous conseillons de ne pas faire perdurer cette routine trop longtemps non plus car le risque, ici, est de ne plus surprendre l’organisme et donc de ralentir ou stopper la progression au bout d’un certain temps. Concrètement 3 à 4 semaines types enchaînées avant de repartir sur d’autres objectifs de travail semble être un compromis efficace pour maîtriser la forme et la condition entre les compétitions.

 

Exemple de semaine type pour Stéphane

Lundi : 1h30 régénération

Mardi : repos (pour bien récupérer après la course du dimanche)

Mercredi : 3h PMA, 3 séries de 6 fois [30sec I5 + 30sec I2] réparties dans la séance (pour entretenir les qualités de vitesse et maintenir un travail à haute intensité)

Jeudi : 3h endurance I1 + 1h I3 derrière scooter (pour entretenir les qualités d’endurance et travailler le rythme spécifique de la course)

Vendredi : 1h30 régénération I1 (pour récupérer des deux dernières journées)

Samedi : déblocage type / veille de course (pour mettre l’organisme dans les meilleures dispositions possibles pour le lendemain)

Dimanche : compétition

 

Coupure début avril

Le 09 avril Stéphane coupera 5 jours pour clôturer ce premier cycle compétitif, assimiler les charges d’entraînement effectuées et refaire le plein de motivation pour les échéances futures. La coupure sera alors totale et le week end ne sera consacré qu’à l’entraînement avec une base d’endurance.

 

Notes : Lorsque vous planifiez votre entraînement, surtout en période compétitive, pensez avant tout à placer vos périodes de récupération et vos week end de repos. Rapidement, on peut être entraîné par le rythme des courses et oublier certains fondamentaux de la planification.

 

Entraînement futur

Stéphane n’est pas encore en coupure, mais lui et son entraîneur ont déjà repéré certaines pistes à explorer pour les prochains blocs de travail. En effet, notre coureur peine encore un peu sur les fins de courses où il ne se sent pas en capacité d’exploiter tout son potentiel. Pour lui cela viendrait d’un manque d’endurance et de volume à l’entraînement, ce qui semble assez logique vu les carences accumulées à ce niveau là durant la préparation hivernale. Un travail plus axé sur l’aérobie et les heures de selle est donc maintenant prévu à partir de la reprise.

 

Au prochain épisode …

Nous verrons comment Stéphane termine son premier bloc de courses et quel impact aura eu sur lui cette coupure annoncée. Le repos sera-t-il bénéfique ? La remise en route se passera-t-elle comme prévue ?

 

Épisode 1

Épisode 2

Épisode 3

Épisode 4

Épisode 5

 

Réagissez