AUTOMEDICATION : les pommades et gels et qui soulagent les douleurs mécaniques du sportif (Partie 2)

En cas de traumatisme lors de la pratique du sport, les traitements locaux appliqués sur la peau sont, au même titre que l’application de froid, un premier réflexe pour soulager la douleur chez les sportifs. Les anti-inflammatoires sous forme de gels ou d’emplâtres sont nombreux a être proposés dans les pharmacies ou les parapharmacies. Comment ne pas se tromper pour bien se soigner sans risque ? Voici quelques éléments pour orienter les sportifs dans leur automédication.

Un premier élément de choix incontournable : l’absence d’allergie aux anti-inflammatoires et à l’aspirine

Les applications locales d’anti-inflammatoires sont efficaces sur l’œdème et la douleur locale mais la contrindication première et essentielle à leur utilisation est l’allergie cutanée. Cet effet secondaire parfois très grave est relativement fréquent. Ces allergies se déclenchent d’autant plus volontiers que le sportif est allergique au produit antiinflammatoire et qu’il s’expose au soleil. Cette mise en garde est toujours longuement développée dans les notices d’utilisation qui accompagnent les différents produits. Par crainte de réaction allergique très sévère, les fabricants ne recommandent pas l’utilisation de gels sous forme de pansement occlusif.

Les autres contre-indications à l’utilisation des anti-inflammatoires locaux

L’allergie n’est pas la seule contre-indication à l’utilisation des anti-inflammatoires locaux. Les sportifs ne doivent pas utiliser ces produits en cas de maladies cutanées générales comme l’eczéma et en cas de plaies ou d’excoriations cutanées locales suite à un traumatisme ou une chute. L’utilisation des anti-inflammatoires sur le visage n’est pas recommandé du fait de la proximité des yeux et des risques d’agression des différentes muqueuses. L’utilisation d’anti-inflammatoires locaux n’est pas recommandée chez les enfants de moins de douze ans ainsi que chez la femme enceinte ou qui allaite.

Les gels pour application locale et leurs principes actifs

Différents anti-inflammatoires sont utilisés dans la fabrication des gels pour application locale. Nous citerons les plus fréquemment utilisés : l’acide niflunique (Niflugel*), l’ibuproféne (Ibufetum*), le piroxicam (Geldéne gel*) et le diclofenac (Flector gel*). On remarque que cette gamme de produit est assez large et a le grand intérêt d’être remboursée à 30 % par la CPAM. Attention, en cas d’allergie connue pour un produit, il est très risqué d’en utiliser un autre car il existe des allergies dites « croisées » avec la possibilité de déclencher une réaction cutanée sévère. Il est toujours important d’être raisonnable et de ne pas dépasser la dose recommandée par le fabricant ainsi que le nombre d’applications quotidiennnes, c’est à dire 3 à 4 fois par jour. Les différentes notices recommandent de ne pas dépasser 5 à 7 jours de traitement.

Les gels en flacon pressurisé

Plutôt qu’une présentation en tube, l’autre présentation des gels sous forme de flacon préssurisé peut être intéressante du fait de son coté pratique. Un seul principe actif, le diclofenac, pour plusieurs produits : Flector gel à 1%*, Gel Voltarenactigo*, Urgo Diclofenac 1%*. Sous cette forme les gels ne sont pas remboursés par la CPAM. Les contre-indications médicales et les risques d’utilisation sont les mêmes que les gels pour application locale.

Les emplâtres médicamenteux

Faciles à utiliser et à transporter, les emplâtres médicamenteux sont largement utilisés par les médecins et les kinésithérapeutes qui encadrent les sportifs sur le terrain. L’emplâtre se présente comme un tissu-buvard imbibé d’anti-inflammatoire à coller sur la peau au niveau de la zone douloureuse et qui va diffuser le principe actif pendant plusieurs heures. L’emplâtre va être maintenu en place par un filet ou une bande. Un seul principe actif, le diclofenac, pour plusieurs produits : Flector Tissugel*, Voltarenplast*. Le Flector Tissugel Héparine* est réservé au traitement des entorses bénignes de cheville. Les emplâtres médicamenteux ne sont pas remboursés par la CPAM. Ils ne doivent pas être utilisés en dessous de 15 ans.

Automédication, gels et emplâtres anti-inflammatoires : les conseils du médecin du sport

– En cas de traumatisme récent (contusion directe, entorse), le mieux est de glaçer la zone atteinte et douloureuse pendant 20 minutes trois à quatre fois par jour. Le massage doux au gel ou l’application d’emplâtre ne devraient être envisagés qu’à partir du troisième ou quatrième jour après l’accident.

– L’immobilisation relative de l’articulation atteinte est le premier traitement à envisager en cas de blessure mais le plus important est sans doute, au niveau du membre inférieur, l’absence d’appui par la mise en décharge par des béquilles. Cette précaution, avant un diagnostic précis fait par un médecin, a pour objectif d’éviter les très fréquentes complications osseuses ou cartilagineuses entretenues par un appui trop rapide.

– En cas de lésions chroniques comme les tendinopathies ou bien les atteintes du cartilage articulaire, l’application de gels ou d’emplâtres peut se faire d’emblée et dans les minutes qui suivent un glaçage de la zone douloureuse. – Ces traitements locaux sont des médicaments : les utilisateurs doivent respecter les règles d’utilisation, les dosages et les durées de traitement conseillés par les fabricants.

– Attention aux réactions allergiques qui peuvent débuter immédiatement ou après plusieurs jours. L’apparition de rougeurs et d’éruptions cutanées, d’irritations, de démangeaisons locales ou générales doit absolument faire arrêter tout traitement local. Ne pas hésiter à consulter rapidement un médecin en cas de réactions importantes.

– Les emplâtres sont très pratiques d’utilisation car ils peuvent être facilement posés sur un coude, un genou ou une cheville et laissés en place pendant la nuit ou la journée de travail.

Retrouvez ici AUTOMEDICATION : les pommades et gels et qui soulagent les douleurs mécaniques du sportif (partie 1)

 

1 réaction à cet article

  1. Les anti inflammatoires sont des médicaments et ne sont donc vendus uniquement qu’en PHARMACIE. Dans le cas d’automédication, demandez toujours des conseils au pharmacien car les intéractions et les précautions d’emploi sont nombreuses.

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