Faut-il aller sur la piste pour faire du trail ? Si oui pour quoi faire?

De nombreux traileurs ne s’entraînent jamais sur piste. C'est pourtant un bon moyen de progresser comme nous l'explique Pascal Balducci, expert Lepape-info et entraîneur trail.

piste

Le ruban rouge effraie encore de nombreux trailers. C’est pourtant un formidable terrain de jeu, compatible et utile à la pratique du trail. Mais soyons clairs : nul n’est obligé de s’entraîner sur piste pour progresser et se faire plaisir. La piste doit être un choix et non une contrainte. De plus, de nombreux athlètes n’y ont pas accès en raison de leur lieu d’habitation. Maintenant, tentons d’énumérer les raisons qui peuvent motiver le coureur de trail à se rendre sur la piste.

La piste est utile pour :

  •  Evaluer sa Vitesse Maximale Aérobie et sa Fréquence Cardiaque Maximale sur un test de terrain progressif (type VAMEVAL). Ce test doit durer entre 8 et 12mn pour solliciter avec le plus de précision possible VMA et FC Max, il faut donc choisir la vitesse de départ en fonction de la VMA estimée. Si vous n’êtes pas dans un club et que vous voulez évaluer seul(e) votre VMA, vous pouvez faire un demi-Cooper : 6mn à vitesse régulière la plus élevée possible. Il suffira ensuite de multiplier la distance réalisée par 10 pour obtenir votre VMA. Par exemple, si vous faites 1.3 km en 6mn, votre VMA est de 1.3 x 10 = 13 km/h.
  • Calculer le temps de soutien à VMA (donnée utile pour programmer au mieux les séances de VMA/PMA). Pour cela, faire un échauffement complet puis courir le plus longtemps possible à la VMA obtenue précédemment. La piste permet de contrôler les temps de passage tous les 100 m au besoin.
  • Établir ses vitesses (en km/h) et ses intensités (en zones de Fréquences cardiaques) au seuil. Statistiquement, ce seuil anaérobie correspond à 85% de la VMA.
  • Travailler la régularité des allures et des intensités (clef de la performance en trail)
  • Réaliser des séances parfaitement calibrées (distances, vitesses, intensités) afin de s’entraîner efficacement et de progresser.
  • Evaluer régulièrement son niveau de forme.
  • Travailler facilement en groupe en adaptant les distances ou les vitesses
  • Développer des habiletés mentales (le chrono ne se trompe jamais)
  • Réaliser les éducatifs et le renforcement sur une surface plane
  • Bénéficier d’un éclairage en hiver dès la tombée de la nuit.

Pour un trailer, nul besoin de venir sur la piste deux fois par semaine, une seule séance tous les 10 jours peut suffire. L’un des principes fondamentaux de l’entraînement est l’alternance : alternance des sollicitations (faire varier les intensités et les durées) mais aussi alternance des terrains. Dans cette perspective, l’entraînement sur le synthétique peut constituer un plus.

Alors, tous en piste !!

Réagissez