Sport versus Gastro : comment s’en protéger ?

L'automne et l'hiver sont des saisons propices aux épidémies de gastro-entérite. A l'heure actuelle, seules les mesures de prévention et d'hygiène permettent d'éviter cette infection. Explications.

Gastro ? Tous aux abris !

Comme pour la météo, il existe la carte gastro. Et lorsque l’épidémie survient, on peut suivre rapidement sa propagation du milieu professionnel, au sein de la famille, en passant par le club d’athlé, puis les amis et inversement. On souhaite fortement qu’elle nous épargne ou que notre santé soit suffisamment armée pour nous en protéger. Et plutôt que de la subir, mieux vaut la prévenir, c’est mieux tant on est mal quand on est K.O. par la gastro. Précision : la gastro-entérite touche le système digestif mais elle est à différencier des troubles digestifs vécus à l’effort bien que les signes cliniques soient trompeurs. On relève ainsi : nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées, le tout accompagné parfois de chutes de tension… Soyez attentifs sur les deux modes de transmission : soit par toxi-infection alimentaire (gastro-entérite d’origine bactérienne), soit par contacts avec des personnes ou objets contaminés par le virus. La période d’incubation est d’une à six heures tandis que la durée de la gastro varie de 24 h pour les plus chanceux ou les plus résistants à 3-4 jours. A noter que l’on reste contagieux encore 48 heures après avoir été contaminé.

10 mesures pour dire Stop à la Gastro

La solution pour s’en prémunir est d’adopter des mesures préventives en faisant un focus absolu sur l’hygiène. Voici 10 conseils pour se protéger :

  1. Restez vigilant lors d’un déplacement sur un lieu de course et lors d’un rassemblement de foule, ou en cas de fréquentation de tout lieu multipliant les contacts (diarrhée du voyageur, déplacement sur une course, arrêt pour une pause-pipi sur une aire toilettes d’autoroute …)
  2. Lavez-vous régulièrement les mains après toute exposition au risque (voir point n°1)
  3. Ne mangez pas un aliment douteux, surtout s’il est cru et repérez les odeurs suspectes, une couleur bizarre notamment pour les aliments à risque tel que viande, thon, crevettes, œufs, mayonnaise, fromage au lait cru ou fromage blanc préparé à l’avance, crème pâtissière ou crème anglaise, légumes ou fruits sales ou mal rincés ou si vous avez quelques doutes que ce soit sur l’hygiène d’un plat ou même d’un restaurant
  4. Respectez la chaîne du froid d’un aliment, surtout s’il est congelé
  5. Protégez les autres ! Par exemple, ne cuisinez pas vous-même pour les autres si vous êtes ou avez été atteint par une gastro. Pensez que vous êtes encore contagieux 48 h après disparition des symptômes
  6. Protégez les restes des repas par des boites plastiques ou mises en sachets de congélation adaptés, et mangez-les rapidement (conservation au réfrigérateur < 3 jours)
  7. Nettoyez régulièrement, tous les quinze jours, votre réfrigérateur qui est un milieu à risque
  8. Ayez une planche à découper pour chaque aliment (par exemple : planche différente pour poisson/viande et légumes/fruits)
  9. Utilisez des ustensiles différents pour le cru et le cuit, y compris pour le même aliment
  10. Évitez de manger un aliment à risque comme un steak ou poisson tartare par exemple, la veille d’une course (même après pour cause d’organisme fatigué et de système immunitaire parfois effondré).

Prévenir, c’est aussi adopter en amont une alimentation qui renforce l’immunité avec les micronutriments nécessaires à la défense anti-gastro : vitamine C, D, zinc, magnésium, fer, glutamine… L’ensemble appuyé par une cure de pré et probiotiques pour obtenir une flore intestinale résistante et adaptée à tout déplacement. Une stratégie de prévention à mettre au point avec votre diététicien et votre médecin traitant.

Corinne Peirano (Expert Lepape-info Diététicienne-nutritionniste, http://corinne-peirano.wix.com/dieteticienne-paris)

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