Peut-on porter une genouillère rotulienne en permanence ?

Pourquoi se priver ?

Yannick Guillodo a été sollicité par un internaute pour trancher un débat entre coureurs. Notre médecin du sport ne voit aucun obstacle à courir en permanence avec une genouillère rotulienne en cas de syndrome fémoro-patellaire.

La question : Je cours en club et j’ai eu une discussion avec mes complices de courses qui nous a divisé, le but étant de savoir si on pouvait courir avec une genouillère rotulienne en permanence en cas de syndrome rotulien tenace qui ne serait pas guéri par le port de semelles orthopédiques, la kiné… Certains d’entre nous pensaient que oui, et d’autres n’étaient pas d’accord avec le port systématique de la genouillère rotulienne. Merci de nous départager !

La réponse du Dr Yannick Guillodo, médecin du sport

Vous me faites vraiment plaisir en me positionnant en rôle d’arbitre face au problème rotulien du genou.

Je rappelle globalement qu’il existe deux articulations au niveau du genou : l’articulation porteuse (le fémur sur le tibia avec les ménisques et les ligaments) et l’articulation de glissement, fémoro-patellaire (la rotule qui coulisse, qui monte et qui descend, à l’avant du genou).

On ne parlera pas de l’articulation porteuse (fémoro tibiale). On parle donc de l’articulation fémoro-patellaire et des douleurs qui existent, surtout, dans la course en descente. Pour prendre une comparaison,  la rotule se comporte comme une corde sur la poulie, si la rotule n’est pas bien centrée, il peut exister un conflit, un frottement, qui génèrent des douleurs. Cette maladie (syndrome fémoro-patellaire) n’est généralement pas grave mais très chronique. Le sport n’est absolument pas contre-indiqué, bien au contraire, car c’est le muscle qui guide  la rotule (il vaut mieux faire du sport que d’aller chez un kiné faire de la musculation). Le sport est plus efficace sur le résultat musculaire que la rééducation en salle (à mon avis). Bien évidemment, il faut trouver le sport qui génère le moins de douleurs. Et cela est très variable d’un individu à un autre (le vélo elliptique, par exemple, est souvent très bien toléré).

Aucune étude n’a montré que les semelles orthopédiques étaient efficaces pour traiter ce syndrome.

Donc, ni les semelles orthopédiques, ni la kinésithérapie n’ont une réelle efficacité face à ces douleurs rotuliennes.

Seule, comme vous le dites, la genouillère rotulienne, qui a pour but de guider la rotule, semble intéressante.

Mais pourquoi  cette querelle,  cher collègue de course ? De quoi avez-vous peur en cas de maintien, en permanence, de cette genouillère ? C’est une idée reçue (une de plus !) qui est souvent véhiculée dans le milieu sportif et qui n’a aucun fondement scientifique.  Jamais, et je dis bien jamais, le maintien en permanence d’une contention (genouillère, chevillère, …) n’est un problème. Ceux qui disent que l’articulation s’habituerait à cette contention,  disent des bêtises. Je vous le répète ce sont des idées reçues classiques qui n’ont aucun fondement.

En conclusion, portez votre genouillère rotulienne autant que vous le voulez,  pour faire du sport ou pour toutes situations à risque (je pense ici à la marche en montagne, surtout la descente). Vous avez déjà la chance que cette genouillère vous soulage alors que, parfois, on a vraiment du mal à trouver une solution pour nos patients.

Je suis désolé pour ceux qui ont dit qu’il ne fallait pas porter cette genouillère en permanence. Ils ont tort mais ils auront probablement raison lors de votre prochaine discussion … Et je veux bien, là encore, servir d’arbitre !

Ceci est une réponse à une question posée à notre médecin du sport, Yannick Guillodo : vous aussi posez votre question à nos experts

22 réactions à cet article

  1. Merci pour votre réponse! Cette discussion récurrente chez les coureurs est enfin tranchée! Grâce à vous, bien des idées reçues vont tomber…

    Stephanie.

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  2. voici le resultat de l’irm que j’ai passée aspect poly fracturé de la corne postérieure du ménisque interne.
    on retient sur la partie supérieure de la rotule un hypersignal en arriére de l’insertion du tendon quadricipital
    pouvant etre d’origine post traumatique. Il existe un aspect tres discrétement dégénératif également du
    ménisque externe avec un hypersignal intra méniscal sans atteinte des limites corticales.
    Je voudrais savoir ce que vous en pensez car j’ai souvent mal et puis je mettre une genouillére rotulienne
    merci pour votre réponse

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    • Bonjour,

      Voici la réponse du Dr Guillodo :

      « Par rapport à votre question sur le port d’une genouillère rotulienne, je ne crois pas que cette dernière soit très utile. En effet, bien qu’il existe un hyper signal sur la rotule, le problème majeur de votre genou n’est pas au niveau fémoro-patellaire (syndrome entre la rotule et le fémur) qui pourrait éventuellement être amélioré par le port d’une genouillère.

      Le problème majeur est sur l’articulation fémoro tibiale, c’est-à-dire l’articulation porteuse du genou. En effet, vous avez une lésion complexe de la corde postérieure du ménisque interne et une lésion plus minime du ménisque externe. La genouillère n’a aucun effet sur ces lésions.

      Tout va dépendre de l’évolution de vos douleurs. Si vous êtes « sage » dans vos activités sportives c’est-à-dire si vous arrêtez les sports en charge et si vous pratiquez uniquement les sports en décharge (vélo, natation) vous pouvez obtenir un arrêt des douleurs. En fait, il faut se mettre à ce régime (vélo natation) pendant au moins trois mois. Le pari peut être gagnant c’est-à-dire un arrêt des douleurs mêmes si les lésions restent présentes. Dans ce cas vous pourrez reprendre progressivement la course à pied.

      Inversement, si le repos relatif par des sports en décharge, pendant trois mois, ne suffit pas à stopper des douleurs, il faudra envisager un traitement plus radical (éventuelle chirurgie méniscale en fonction de votre âge). En effet, passé 45 ou 50 ans, la lésion méniscale est plus à mettre sur le compte d’une méniscose c’est-à-dire sur un ménisque dégénératif pour lequel la chirurgie sera souvent décevante. »

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  3. Bonjour,
    j’ai 44 ans , cela fait 25 ans que je fait de la course à pied , sur route et depuis une dizaine d’ année je me suis mis au trail.
    Ma première blessure et une casse du ménisque externe au genou g , il y a maintenant trois ans , suite à des douleurs permanentes et des gonflements au genou D je suis aller passer un IRM donc voici les conclusions:
    La corne moyenne et postérieure du ménisque interne est luxée avec un aspect en hyper signal hétérogène ( dégénérescence méniscale ). Epanchement intra articulaire modéré. Volumineux kyste poplité latéral interne.
    J’aurai voulus savoir si il fallait que je me fasse opérer au plus tôt , ou si cela pouvais attendre ?

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    • Bonjour,

      Voici la réponse du Dr Guillodo :

      « Vous avez donc une maladie méniscale qui touche à la fois le ménisque interne et le ménisque externe de votre genou. En effet, les lésions méniscales que vous présentez ne sont pas dues à un unique traumatisme violent (entorse) mais à plusieurs microtraumatismes répétés. Le résultat (lésion méniscale) est certes le même mais la solution thérapeutique doit être différente. Avec les années et le nombre de kilomètres accumulés en course à pied, votre ménisque interne a fini par céder d’autant plus que vous vous êtes mis à des courses plus exigeantes pour les ménisques : le trail abime beaucoup plus le ménisque que le marathon !

      Puisque votre lésion méniscale est complexe (fragment méniscal luxé dans l’articulation) il va être difficile de se passer de la chirurgie. Mais cette chirurgie ne sera que palliative car elle se contentera d’enlever (d’amputer) la partie luxée. Cela ne répare en rien la maladie du ménisque. Je m’explique : si le ménisque entier n’a pas réussi à faire son travail d’amortisseur de l’articulation et a fini par casser, comment voulez-vous que la moitié du ménisque restant puisse rester indemne, si vous faites toujours la même activité physique et sportive ?

      Globalement, en traumatologie du sport, on dit souvent : « il vaut mieux avoir un mauvais pneu que pas de pneu du tout ». Si l’on peut, il faut rester conservateur et ne pas se faire opérer de lésion méniscale après 40 ans. Il faut, pour cela, observer un repos relatif pendant deux à trois mois en faisant, par exemple, uniquement du vélo et prendre des antalgiques ou des anti-inflammatoires. Ce repos relatif peut suffire à faire disparaître les douleurs et les gonflements du genou. Mais si la douleur est trop importante et si les gonflements sont répétés, il faut se résoudre à enlever une partie du ménisque, mais la plus minime possible. Plus la chirurgie est « copieuse », plus le risque de nouvelles lésions méniscales existe si l’on ne change pas sa pratique sportive qui est, je le répète, la cause de ces multiples traumatismes répétés. »

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  4. Le sujet est assez vieux, mais l’intérêt de la kinésithérapie est quand même essentiel, le syndrome fémoro-patellaire est bien souvent dû (voir tout le temps dû…) à un problème de biomécanique.
    Si la personne concerné n’en prend pas conscience, alors ils sera bien difficile pour elle de corriger le tir et de voir un jour ses douleurs disparaitre.
    De plus la Kiné à bien un but de rééducation, et non pas de musculation.

    ATTENTION: N’oubliez pas que le port de la genouillère traite le symptôme et non la cause…

    (Dr, Je ne rentre pas dans les détails. libre à vous de vous faire une opinion. Pour information et argumentation, exemple: lire l’article Kinésithérapie Scientifique 2013 N°548. prise en charge du syndrome fémoraux patellaire. Beaucoup de littérature existe à ce sujet. Cordialement.)

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  5. Bonjour,

    J’ai apprécié les échanges et notamment l’avis de votre médecin du sport concernant l’intérêt ou pas de porter une genouillère pendant la pratique de la course à pied. J’ai 55 cours et je cours depuis longtemps avec depuis 3 ans, une accélération avec la pratique de compétitions. J’ai pris l’habitude de porter une genouillère au genou gauche pour courir car j’ai eu quelques épisodes de gêne mécanique à ce genou à une époque, liée au cartilage si j’ai bien compris, la conséquence semble t-il de chutes à répétition sur ce genou dans ma jeunesse et aux épanchements de synovie qui ont suivis. Cela se manifestait par le genou qui se dérobe ou une douleur rotulienne en descendant les escaliers. Actuellement, mis à part une sensibilité à ce genou, je n’ai pas véritablement de douleur.
    L’entraineur d’un club dans lequel je compte m’inscrire m’a déconseillé de porter cette genouillère pour courir en me disant que ça comprime et que cela nuit à la performance.
    Je cherche à savoir si effectivement il a raison ou si je continue à la porter par précaution comme je le fais actuellement.
    Merci d’avance pour votre réponse.

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    • Bonjour Chantal,

      Vous exprimez parfaitement les problématiques posées aux coureurs à pied qui se sentent bien avec une attelle ou bien une genouillère. En lisant la description de vos douleurs et le soulagement engendré par le port d’une genouillère, il me semble que l’on peut parler chez vous de syndrome rotulien. Cette pathologie est fréquente chez les sportives qui pratiquent les sports collectifs ou la course à pied. Nous avons beaucoup de possibilités de soins de rééducation (étirements, renforcements musculaires, travail d’équilibre, mobilisation de la rotule) mais malheureusement il n’est pas toujours simple de soulager durablement les sportifs. Il s’agit en effet de phénomènes de frictions entre la rotule et le fémur, nommées aussi syndrome fémoro-patellaire, qui posent des problèmes thérapeutiques difficiles parfois insolubles.

      Et lorsqu’une sportive nous rapporte que seules les genouillères sont véritablement efficaces sur les phénomènes douloureux, nous, médecins du sport, avons tendance à la conforter dans son fonctionnement.

      Pour être clair, si votre genouillère vous permet de courir sans douleurs et sans appréhension, je vous conseille de la garder par précaution. Il serait ennuyeux de la retirer et que vous déclenchiez un syndrome rotulien qu’il faudra plusieurs semaines ou plusieurs mois à traiter.

      Cordialement

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  6. Bonjour,
    etant un peu dans une situation similaire (52 ans), faisant pas mal de trail (en montagne uniquement) et ayant parfois des douleurs aprés le retour et ce malgré les étirements, j’aimerai éviter de voir les problémes « incurrables » trop top, aussi , serait il judicieux de courir (pendant la descente) avec une orthése rotulienne ?

    merci beaucoup

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  7. Bonjour,
    Voila je suis actuellement auxiliaire de vie dans le milieu du handicap ce qui a enormement sollicité mon genou gauche. Suite a fortes douleurs récurrentes examens effectuer et syndrome femoro patellaire. Aussi, aurais je aimer savoir si en portant une genouillère les risques sont moindre ou risque d’aggraver. Etant donner que je fais beaucoup de flexions. Merci de m’eclairer. Cordialement

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  8. Bonjour,
    J’ai croisé mes jambes dans le train comme à mon habitude à chaque fois que je m’asseois.
    En décroisant les jambes, j’ai ressenti une douleur vive au genou gauche qui a supporté la jambe droite.
    Je marche avec la sensation que le genou lâche une fraction de seconde. Ce n’est pas réellement douloureux. La sensation me fait grincer des dents. Comme si mon genou tournait dans le vide ou est suspendu dans l’air. Ça dure une fraction de seconde.
    Ayant eu, deux semaines plus tard un accident de voiture, me voilà avec le genou gauche enflé. La sensation du genou qui se dérobe est plus forte. Elle m’empêche de marcher avecon assurance habituelle. Lenflement externe bien évidemment provoque une douleur.
    J’ai l’impression qu’il y a aussi une inflammation interne suite à l’accident. Le médecin urgentiste, et mon médecin traitant refuse de prescrire une IRM. Celui ci me dit que c’est la bourse situé derrière le genou qui provoque cette sensation. Non satisfaite de l’explication, je m’informe sur Google. Je n’ai pas les symptômes de la bourse enflammé mais des ligaments croisés abîmés. Aussi je ne suis pas médecin. Mais j’ai beaucoup d’intuition.
    Qu’en pensez-vous ? Aussi pourrais je porter une genouillère ? Je suis perdue. Je souffre. J’ai peur de suivre les conseils du médecin: des anti-inflammatoires et de la kinéJ’en ai parlé avec mes parents, si mon médecin refuse de faire une IRM ds qlq temps, je rentre en Tunisie une semaine pr consulter un orthopédiste là bas. et de découvrir quelques années plus tard qu’on ne peut rien pour mon genou.

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  9. Bonjour, je souhaiterais vous faire part de mon problème de genou si vous le permettez. Alors, j’ai fait deux épisodes de luxation de la rotule droite (la première fois en faisant de la danse et la deuxième en jouant au tennis) plus une entorse (qui est en fait une luxation suivie d’une réduction spontanée de la rotule) survenue par contre de manière soudaine. Je voudrais donc savoir si le port en permanence d’une genouillère pourrait m’éviter à coup sur toute autre luxation même dans des conditions extrêmes, parce que j’en suis à bout, et par dessus tout je ne veux pas recourir à la chirurgie.

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    • Bonjour

      Les luxations de rotule sont rares mais le plus souvent très douloureuses et les sportifs qui en ont souffert une fois ne souhaitent généralement pas connaitre de nouveaux épisodes de luxation…
      L’indication chirurgicale est donc posée rapidement dés le second épisode de luxation. D’autant que ces luxations, même lorsqu’elles sont suivies d’une réduction spontanée, font des dégâts au niveau de l’articulation entre la rotule et le fémur, l’articulation fémoro-patellaire. Les structures atteintes par l’accident sont avant tout les ligaments qui permettent le maintien axial de la rotule mais aussi et surtout les cartilages qui permettent le glissement de la rotule dans la gorge de la trochlée fémorale.

      L’intérêt de la chirurgie est d’éviter que ces luxations récidivantes dégradent les différentes structures qui permettent la flexion du genou et de retarder au maximum la survenue d’une très probable arthrose fémoro-patellaire.

      Vous ne souhaitez pas vous faire opérer. Il va donc falloir trouver des solutions pour éviter au maximum que cette rotule se luxe à nouveau. Les genouillères rotuliennes sont parfaitement adaptées à la prévention des récidives. Il existe de nombreux modèles de genouillère, à vous de trouver celle qui vous convient le mieux.

      Mais ces genouillères ne seront pas suffisantes pour éviter totalement une possible récidive. Je vous conseille de faire très régulièrement et très sérieusement des séances de rééducation chez un kinésithérapeute. Il est important de renforcer les différents muscles de la cuisse et surtout de faire beaucoup de travail d’équilibre sur plateaux et coussins instables.

      Enfin, et vous le décrivez parfaitement dans votre question, les sports qui déclenchent les luxations sont avant tout les sports « en pivot », c’est-à-dire la danse, le tennis, le basket-ball, le handball. Il serait donc sage de les éviter pendant plusieurs mois et de privilégier les sports « dans l’axe » comme la course à pied, le crawl ou le vélo.
      Vous avez donc du travail de rééducation et devez changer vos habitudes sportives pour ne pas risquer de vous faire mal à nouveau.

      Cordialement

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  10. Bonjour j’ai la meme question sur le port de la genouillere mais pour le TFL?
    Qu’en pensez vous?

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  11. Bonjour, j’ai également une question liée à ma situation personnelle sur ce sujet. J’ai subi une opération du ligament croisé antérieur par la technique Kenneth Jones il y a 2 ans. J’ai développé alors un syndrome du cyclope lors de la rééducation qui m’a valu une deuxième opération pour libérer l’articulation il y a un an. Suite à cela, au moment de la reprise des sports tout allait bien jusqu’à ce que je développe une tendinite chronique sur le tendon rotulien ou a été prélevé le greffon pour la ligamentoplastie. Depuis, je passe mon temps entre rechute et rééducation chez le kiné, j’ai même eu une injection de PRP fin Juin, mais qui je pense s’avère inefficace car j’ai de nouveau senti des douleurs en faisant de la randonnée pendant mes vacances en Août. Je ne sais plus quoi faire pour soulager cette tendinite et me permettre de faire du sport, la dernière idée qui me vient reste le port d’une bande patellaire lors de mes activités sportives. Est-ce une bonne solution?

    Merci d’avance.

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    • Bonjour Mathieu, j’ai exactement le même problème que vous aujourd’hui.
      Comment a évolué votre blessure depuis 6 ans? Avez-vous trouvé une solution?
      Merci!

      Répondre
  12. Bonjour,
    Simplement pour apporter un peu de nuance, la kinésithérapie peut régler les syndromes femoro-patellaire. Étant médecin du sport, j’oriente les coureurs avec ce problème vers un kine qui fait 2 choses: modifier la course (passer d’une course attaque talon à une course medio-pied et renforcement musculaire). A ce jour, aucun patient n’a eu à porter de genouillère et ils vont tous parfaitement bien.
    Bien à vous,

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  13. bonjour je me suis fait opere du genou droit j ‘ai une prothese totale au genou droit il y as 2ans maintenant c’est encore douloureux malgré cela pour soulager les douleurs je masse au flector je voudrais savoir si en portant une genouillere rotulienne cela pourait t’il atténuer mes douleurs au genou
    Cdlt

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  14. Bonjour, je m’appelle Maëlle j’ai 21 ans et cela fait presque 1 an que je souffre d’un syndrome rotulien. Je fais de la kiné toutes les semaines depuis plus de 10-11 mois, on a seulement réussi à réduire la tendinite du facia lata et me soulager un minimum par du laser. J’ai passé une IRM en janvier dernier révélant un énorme oedeme sur la rotule suite à son choc constant contre le fémur, provoquant inflammation et douleurs. J’ai fais de la cryothérapie à corps entier pendant 7 mois, les bains de mer et les poches de glaces soulagent sur le moment mais rien de permanent. Je porte une genouillère rotulienne depuis le début, presque un an. J’ai eu des infiltrations de cortisone dans le genou en juillet, cela s’est assez mal passé j’ai du rester alitée presque 3 semaines et ne suis pas encore capable de tenir debout sans béquilles. La douleur qui aurait du être apaisée par les infiltrations n’a fait qu’empirer. Les anti-douleurs de pallier 2 comme le tramadol ou doliprane codéiné etc ne font strictement rien. Je suis sous prescription de morphine depuis plus d’un mois et c’est à peine si cela me soulage. J’ai rencontré un spécialiste du genou à l’Institut Locomoteur de l’Ouest à Rennes qui m’a dit que mon problème n’était pas opérable. Je ne supporte plus la souffrance, je ne vis pas normalement je n’ai que 21 ans aucune méthode de mes médecins (traitant, sport) ou kinés n’a fonctionné. Je ne sais plus quoi faire, quand j’essaie d’avoir d’autres avis ce sont toujours les mêmes réponses : on se sait pas ce qui passe, on ne sait pas comment ni pourquoi est-ce que ça arrive, on ne sait pas quoi faire.
    J’espère que vous pourrez m’aider à avoir quelques réponses ou au moins m’adresser à des confrères qui puissent m’aider ou me soulager d’une quelconque manière.
    Merci

    Répondre
  15. Bonjour Docteur, merci pour ces explications très intéressantes. Suite à une IRM, on m’a diagnostiqué une chondropathie femoro patellaire à 30 ans, un début d’arthrose m’a t’on expliqué.. Je pense que c’est une entorse au genou en 2017 à la boxe que j’ai mal soignée qui a tout déclenché. Aujourd’hui je suis dans l’équipe de France de Cricket et lors de rassemblement ou de matchs, je porte une genouillère de Decathlon pour pouvoir courir lors du fielding, ce que me déconseille mon président. J’ai régulièrement des épanchements de synovie malgré tout après 2 jours de cricket, mais je pense que la genouillère aide mon genou à rester stable même lorsque je n’y pense plus en pleine course assez intense et abrupte. Qu’en pensez vous, je garde la genouillère ou pas ?

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    • Bonjour,
      C’est curieux, les genouillères et les chevillères n’ont pas une bonne réputation dans la pratique sportive. Et pourtant !
      De nombreux sportifs et de nombreuses sportives préfèrent porter une genouillère pour pratiquer leur sport favori en confiance.
      Car certaines genouillères sont conçues et efficaces pour soulager les douleurs et stabiliser la rotule.
      Et quand une sportive de votre niveau se dit stabilisée et rassurée par le port d’une genouillère pendant les entrainements et les matches, il me semble logique que son entourage technique et médical l’écoute et lui fasse confiance.
      Par contre, il me semble important que la prise en charge de votre chondropathie fémoro-patellaire ne soit pas limitée à cette genouillère.
      Un traitement médical bien conduit, une rééducation et un renforcement musculaire adapté au cricket font partie de la stratégie thérapeutique.
      Pour soulager les douleurs et éviter la progression de l’arthrose, des injections d’Acide Hyaluronique ou de PRP vous ont elles été proposées ?
      Pour stabiliser la rotule dans la gorge fémorale, un travail spécifique de rééducation est-il mis en place régulièrement chez un kinésithérapeute ?
      Pour stabiliser vos appuis, un travail d’équilibre global est-il réalisé régulièrement chez un kinésithérapeute ?
      Pour renforcer les muscles de la cuisse qui stabilisent le genou et la rotule, un travail spécifique de vos appuis et de vos gestes en pivot est-il réalisé sur le terrain en préparation physique ?
      Ces chondropathies fémoro-patellaires sont fréquentes chez la sportive, doivent être prises en charge de manière très globale et surtout très régulièrement par période de six à huit semaines plusieurs fois dans l’année.
      Pour conclure, je me permets de vous conseiller de vous faire plaisir au cricket, d’écouter votre genou lorsqu’il se plaint et d’être prise en charge très régulièrement par une équipe médicale et paramédicale qui connait les problématiques sportives.
      Tenez-nous au courant.
      Cordialement
      Dr J.Pruvost

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