Cyclisme : Pourquoi faire appel aux services d’un entraîneur ?

Sur la toile, le nombre d’entraîneur proposant leurs services est de plus en plus important. Du plan de base sans retour au suivi de proximité, la diversité des offres est très importante. David Giraud, notre expert cyclisme, vous explique pourquoi et sous quelles conditions, il considère « essentiel » le rôle de l’entraîneur dans l’atteinte du niveau de performance maximale de chaque compétiteur selon ses moyens intrinsèques et extrinsèques.

Pourquoi faire appel aux services d’un entraîneur ?

Certains athlètes disent ne pas avoir besoin d’entraîneur. Lire des magazines spécialisés, quelques bouquins bien rédigés ou regarder tous les reportages sur le sujet, leur suffirait pour performer. Cette démarche est très enrichissante et chacun est libre de fonctionner de la manière qu’il souhaite. Cet article n’est pas un e publicité pour vendre les services de tel ou tel entraîneur, venter tel ou tel diplôme, d’ailleurs, nombreux sont les entraîneurs compétents et passionnés parfois non diplômés, qui proposent leur aide bénévolement. Et ce sont parfois ceux-ci qui sont les plus performants.

Culture de l’entraînement  

Quand on débute la compétition, on peut se dire qu’il est trop tôt pour s’accorder l’aide d’un coach. On se dit qu’il faut progresser, apprendre afin d’avoir un certain bagage le jour où on commencera une collaboration. On peut se dire également que si on commence à travailler dès maintenant de façon réfléchi grâce à ce coach, on gagnera un temps précieux. En effet, le coach possède une expérience et une culture de la performance qu’il est très long à ingurgiter. Celle-ci est souvent beaucoup plus large car beaucoup plus ouverte que celle des athlètes  autodidactes. En effet, ces derniers auraient tendance à focaliser leur attention, à tort, sur ce qui concerne très précisément leur pratique. L’entraîneur, quant à lui, ira se former, chercher l’information, les idées, les clefs de la réussite dans des sports ou même des contextes bien différents. Ensuite, s’il est un bon coach, il saura éduquer, former, entrainer et surtout partager ses connaissances en fonction des besoins de son coureur. A chacun sa vocation.

Le recul du coach 

Bien évidemment, rare sont les sportifs qui se sont auto-formés, possédant un recul suffisant, un œil critique objectif sur leur pratique. On connait tous un triathlète, un cyclo-sportif ou un coureur à pied qui est à la pointe en termes de connaissances « entraînement  », qui est toujours équipé de la dernière trouvaille textile et matérielle, qui possède le dernier compteur, capteur de puissance arrivé sur le marché. On connait tous ce sportif acharné, qui borne sans compter, dans le vent, la pluie, le froid, en limitant son travail spécifique à deux ou trois séances dans l’année, et quelques tentatives de record sur ses segments préférés. Sans recul et analyse critique objective, l’intérêt d’exploiter certaines connaissances reste très limité. Heureusement, elles peuvent toujours servir à impressionner l’auditoire. L’entraîneur justement, est cet œil critique. Il possède le recul nécessaire pour corriger les éléments physiques, techniques et psychologiques qui définissent son coureur. Il va pouvoir expliquer à son athlète ce qu’il fait mal, ce qu’il ne fait pas assez ou ce qu’il fait trop. Il va pouvoir jouer sur les détails de la préparation de celui-ci. Ensemble, ils vont tenter des choses ou rééditer des schémas qui ont déjà fonctionné. Ensemble, ils vont s’impliquer dans un projet commun établi en collaboration.

Pourquoi faire appel aux services d’un entraîneur ?Créer et entretenir la motivation 

Sans se plonger dans le sujet extrêmement complexe de la préparation mentale, l’entraîneur doit jouer un rôle de soutien psychologique pour son athlète. La motivation est toujours présente quand on débute ou lorsqu’on reprend après une coupure, mais avec le temps, elle diminue, que ce soit chez le sportif lambda ou chez le champion qui gagne tous les weekends. Il faut sans cesse retrouver de nouveaux éléments qui l’aideront à rester concentré sur sa saison. L’entraîneur est là pour ça. Avec son athlète, il fixe des objectifs adaptés qu’il régule constamment au fil de la saison. Il varie, innove, invente des modèles de préparation, des pratiques farfelues, des exercices originaux ou encore des séances d’entraînement s  afin de recréer, d’augmenter ou tout simplement d’entretenir la motivation de  ses coureurs.

L’entraîneur, un soutien psychologique sans pareil 

La présence de l’entraîneur est importante dans les bons mais surtout précieuse dans les mauvais moments. Il est d’un soutien psychologique sans égal. Là où la famille, les amis sont parfois maladroit, déstabilisés par l’affection qu’il porte à leur proche déconcerté. Ne possédant que rarement le recul et la faculté d’analyse nécessaire ceux-ci doivent se cantonner à leur rôle consolatoire. L’entraîneur trouve les mots justes au moment opportun, parfois doux, parfois dur. Parfois présent, il juge qu’il doit rester silencieux et simplement montrer à son coureur qu’il n’est pas seul. Quoi qu’il en soit, il adopte un comportement qui construit l’athlète, l’aide à accepter la défaite, à passer à la suite, plus fort et plus riche qu’avant cet échec, ou cette période de désarroi.

Certains athlètes atteignent de bon voir de très bon niveaux sans l’aide d’un entraîneur. Ces athlètes disent généralement qu’ils n’en ont pas besoin, parfois même qu’il n’y en a pas besoin. Mais qu’est-ce qui prouve qu’avec l’aide d’un coach il ne serait pas allé plus loin. Certes, à chaque athlète convient son type de coaching mais quand l’athlète a trouvé l’entraîneur qui lui correspond, il ne peut qu’apprendre, s’épanouir et progresser davantage. Désormais, à vous de trouver le vôtre !

 

Réagissez