La chiropraxie : pour qui, pourquoi, comment ?

Avant de se poser davantage de questions, mieux vaut commencer par quelques précisions sur le vocabulaire : bien que le terme « chiropractie » (ou encore « chiropratique ») soit souvent utilisé, c’est sous le nom de « chiropraxie » qu’il convient de parler de cette profession en France, les praticiens étant eux appelés chiropracteurs (mais là encore, vous trouverez le terme chiropraticien dans de nombreuses publications).

Si l’on se réfère à son étymologie grecque, la chiropraxie se définit comme une action (praxis) manuelle (chiro = la main).  Rien d’étonnant, donc, à ce que qu’un des principaux actes pratiqués au cours des séances soit la manipulation. A cela s’ajoutent les actes de mobilisation et les actes au niveau neurologique.

Souvent comparés aux ostéopathes, les chiropracteurs  tiennent à revendiquer leurs spécificités parmi lesquelles le droit de manipuler (« faire craquer »), et notamment les cervicales d’un patient sans avoir besoin de certificat de non contre-indication de la part d’un médecin (autorisé par décret du 7 janvier 2011).

chiropraxie Caroline LambertPlus concrètement, « le chiropracteur est un expert de la colonne vertébrale et des articulations », affirme Caroline Lambert, qui exerce à Paris. Sur un des murs de son cabinet est accrochée une table lumineuse qui lui permet d’examiner les radiographies que lui fournissent ses patients. « Je travaille toujours avec des radios (du rachis, du bassin, etc… ndlr), surtout pour une première consultation », soutient-elle. Objectif : mieux comprendre ce qui peut provoquer certaines douleurs (s’il y en a) ou ce qui pourrait en entraîner un jour (s’il s’agit d’un travail en prévention). Car la spécialiste insiste : « Notre travail consiste soit à corriger certaines problématiques, soit à agir en prévention et entretien ». Comprenez par là : il n’est pas forcément nécessaire d’attendre de ressentir des douleurs pour consulter. Bien au contraire ! Corriger votre posture peut notamment aider à prévenir l’apparition de certaines gênes.

Parmi ses patients, Caroline Lambert reconnaît accueillir plusieurs coureurs à pied. « C’est un sport micro traumatisant ». Et là encore, l’idéal est de détecter – et corriger – les traumatismes « avant que la douleur se manifeste ». « Je travaille beaucoup sur les chevilles, genoux, hanches. Les articulations des membres inférieurs qui sont dans l’axe de la charge ».

Comptez une trentaine de minutes pour la plupart des séances. L’acte n’est pas remboursé par la Sécurité Sociale, mais par certaines mutuelles. Quant aux tarifs des consultations, ils se situent autour de 40 à 60 euros en province, et 60 à 80 euros en région parisienne.

Pour plus d’informations ou pour trouver un chiropracteur près de chez vous : le site de l’Association Française de Chiropratique.