Crampes du sportif : les dernières hypothèses !

Article écrit par Cyril Schmit (chercheur et expert Lepape-Info)

Elles sont ponctuelles ou récurrentes, légères ou intenses, soudaines ou progressives, à l’effort comme au repos… mais convergent vers la douleur et la contre-performance. Les crampes représentent une thématique qui fait parler. Malgré les efforts des scientifiques pour comprendre le mécanisme physiologique qui sous-tend ces phénomènes communs, l'étiologie n'est pas encore claire.

De 1900 à nos jours, le monde scientifique a rétracté plusieurs fois l’hypothèse originale des crampes de chaleur pour aujourd’hui se concentrer sur deux mécanismes potentiels : le mécanisme de déshydratation ou d’épuisement des électrolytes et le mécanisme neuromusculaire.

 

Pour tirer ces mécanismes au clair, le but d’une récente revue (Giuriato et al., 2018) a été d’examiner la littérature récente, en termes de mécanismes physiologiques du phénomène de crampe.

Une recherche exhaustive a été effectuée sur PubMed et Google Scholar en investiguant la terminologie suivante : « crampes musculaires », « hypothèse neuromusculaire », « hypothèse de déshydratation », « crampes musculaires associées à l’exercice », « crampes musculaires nocturnes », « spasmes musculaires », « fatigue musculaire » – en anglais bien-sûr.

 

À partir de la littérature initiale de 424 manuscrits, 69 manuscrits ont été inclus, analysés, comparés et résumés. L’analyse a alors indiqué que l’hypothèse neuromusculaire pourrait prévaloir sur l’hypothèse initiale de la déshydratation comme événement déclencheur des crampes musculaires. En effet, de nouvelles preuves suggèrent que les potentiels d’action pendant une crampe musculaire sont générés dans le motoneurone soma, probablement accompagnés d’un déséquilibre entre l’excitation croissante des broches musculaires (Ia) et l’inhibition décroissante des organes du tendon de Golgi.

 

En conclusion, d’après les dernières recherches, il semble y avoir une implication de la colonne vertébrale plutôt qu’une excitation périphérique des motoneurones.

 

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4 réactions à cet article

  1. Désolé de vous contredire, mais vos affirmations ne sont que des hypothèses. Le déclenchement des crampes vient d’un excès d’électricité statique du corps, dû à un excès d’ions positifs dans les jambes. Si vous mettez la jambe en contact avec le sol, vous déchargez l’électricité statique et les crampes disparaissent en 1 minute.

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    • – ce ne sont pas des “affirmations” : le titre n’est-il pas suffisamment explicite ?
      – mes propos sont contextualisés au monde sportif (nous sommes sur le site Lepape-info). ce qui rend les votres décontextualisés.
      – pensez-vous réellement qu’un marathonien cessera d’avoir des crampes en posant 1´ ses jambes au sol avant de terminer sa course ?? Soyons sérieux…
      – 69 articles de sciences du sport qui feraient fausse route ?!

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  2. Article intéressant, bien qu’un peu trop technique pour moi.
    Donc l’hypothèse de l’activité neuromusculaire serait privilégiée.
    Mais quid pour se prémunir de ces crampes ? Quel travail est à privilégier ?

    Dans mon cas perso, l’apparition des crampes se fait tjr selon le même schéma : cela commence dans le mollet gauche, puis les deux, et cela peut monter au niveau des ischios (dans de rares cas).
    Mais la survenance des crampes un peu aléatoire (vers le 30ème km lors de mon dernier ultra, alors que précédemment j’ai terminé un 93km sans crampe…).
    Je veille pourtant à garder un même schéma d’alimentation avant et pendant, idem pour l’hydratation.

    bonne journée

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    • Bonjour Kévin,
      les crampes restent une problématique difficile à élucider, mais dans la plupart des cas (dont le votre, je pense) leur survenue est liée au niveau de préparation du muscle. Une préparation inadaptée à l’effort requis par l’épreuve compétitive visée.
      Dans le cas du 93 km, je pense que l’intensité de contraction imposée était moins intense… On pourrait penser que la durée de l’épreuve compenserait le manque d’intensité, mais d’autres facteurs entrent en compte :
      – votre schéma de foulée est peut-être nettement plus contraignant musculairement sur des allures marathon, alors que vous tolérez parfaitement des allures plus basses
      – la préparation était peut-être mieux ajustée avant le 93 km
      – le fait de conserver les aspects nutritionnels identiques est judicieux pour comparer les 2 épreuves, mais votre schéma nutritionnel est peut-être plus adapté pour le 93km que pour le marathon finalement
      Le fait que les crampes apparaissent progressivement sur une course, et pas sur l’autre, suggère que c’est effectivement le type de foulée qui pourrait être moins efficient lorsque vous adoptez des allures de course plus élevées…

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