Mal de dos et cyclisme : stop aux idées reçues

Le point sur les différentes pathologies dorsales et leurs liens supposés avec la pratique du cyclisme.

vélo montagne

La position « courbée » sur la machine a longtemps faire craindre une éventuelle responsabilité de la pratique régulière du cyclisme face à un dos rond pathologique chez un pratiquant.
Une meilleure connaissance des différentes composantes anatomiques du rachis a permis de bouter cette idée et de constater que si certains souffrent de leurs cervicales, un nombre plus important d’autres traitent leurs lombalgies par la pratique régulière du vélo.

Le « dos » ou rachis ou colonne vertébrale, est constitué de 19 vertèbres (charpente osseuse) séparées par des amortisseurs (disques intervertébraux et articulations postérieures) qui permettent les différents mouvements et amortissent les différentes pressions qui s’exercent quotidiennement sur l’ensemble de cette structure, quelles que soient nos positions et ce d’autant plus que l’on va porter des charges et exercer une activité manuelle de force.
De grands ligaments disposés tout le long de l’axe rachidien sur les différents côtés et des puissants muscles de voisinage (muscles paravertébraux-abdominaux) vont permettre, par leur tonicité, de tenir une position érigée et d’assumer les différentes activités quotidiennes.
Des courbures inversées pour permettre une meilleure répartition des pressions (lordose cervicale et lombaire, cyphose dorsale et sacro-coccygienne) et un parfait équilibre de face sur un bassin équilibré par une longueur égale des membres inférieurs seront les garants d’un bon fonctionnement.

De l’adolescente à l’âge adulte le rachis pourra être la cible de maladies de croissance (puberté et maladie de Scheuermann/scoliose/cypho-scoliose) et d’atteintes dégénératives (2° âge et discopathies-arthrose des articulations postérieures). Plus rarement des affections inflammatoires (spondylarthrite), infectieuses (spondylodiscite), tumorales ou traumatiques (fractures mécaniques/ ostéoporose) viendront émailler la vie de cette structure.
Des éléments nobles, moelle et racines nerveuses, protégées par cette structure osseuse permettront une parfaite autonomie motrice et une perception optimale des différents types de sensibilité.
On souffrira et on traitera des cervicalgies, des dorsalgies, des lombalgies, des névralgies cervico-brachiales, des névralgies intercostales, des sciatiques, des cruralgies, etc…

Sur le vélo, la position courbée et la nécessité de regarder la route devant soi peuvent être responsables de douleurs cervicales chez des pratiquants porteurs d’une arthrose cervicale (apparition précoce dés l’âge de 20 ans, les cervicales supportant le poids de la tête). Chez eux la possibilité offerte par le guidon de changer régulièrement de position des mains ou de mettre un guidon plat devraient leurs permettre, outre les traitements habituels, de résoudre une grande partie de leurs « soucis ».
Les dos ronds pathologiques sont dus à des anomalies mal formatives ou des séquelles de troubles de croissance et ne sont en aucun cas liés à la position sur la machine.
Quant aux lombaires, nombres de cyclistes profitent de leur pratique pour soulager leur mal de dos, la position penchée en avant soulageant les charges sur les articulations postérieures, entre autre.

Comme dans d’autres pratiques sportives, une bonne position sur la machine, un vélo adapté et des conditions d’entraînement idoines ajoutés à la pratique régulière d’étirements de tous les plans postérieurs (rachis et membres inférieurs) combinés à un renforcement des muscles abdominaux seront les garants d’une pratique confortable pour le dos.

4 réactions à cet article

  1. Pour reposer votre dos, dormez dans un lit long. Lit de 210 ou plus pour les grands.

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  2. j’ai 54ans et j’ai une sciathalgie qui me fait des fois mal au dos. J’ai pratique le velo dans mon jeune age mais il ya 15ans que j’ai abandonne. Pour le moment je pratique la natation et la marche. j’aimerai reprendre le velo alors que les sequelles du mal au dos persistent en cas de travail intense. Quels conseils pourriez vous me donner.

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  3. Bonjour. Chez un cycliste ce n est certainement pas les abdominaux qu’il convient de renforcer en priorité mais les muscles lombaires. Quel intérêt à étirer le plan postérieur, pourquoi? Les ischios jambiers? Ne convient-il pas plutôt d’étirer notamment le muscle psoas iliaque? Comment se fait-il que tant de cyclistes de bon niveau ont des lombalgies récurrentes?
    La position » courbée » est au contraire délétaire si on en abuse et, ou surtout si on ne la compense pas….

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    • Je fais 1:30 de vélo par jour pour aller au travail et j’ai eu deux épisodes de lombalgie aiguë d’une intensité extrême, pour moi ça vient du vélo en grande partie. Comment adapter mon guidon? Dois-je remuscler mes abdos?
      Merci de votre aide

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