Coureur débutant : les clés pour choisir votre cardiofréquencemètre

Vous êtes un coureur débutant et avez décidé de franchir le pas, en vous équipant d’un cardiofréquencemètre ? Problème : il en existe des dizaines de modèles et vous ne savez pas comment choisir. Pas de panique, la rédaction de lepape-info vous donne les clés d’un achat réussi.

On imagine le tableau. Vous avez débuté la course à pied il y a peu de temps, vous courez une à deux fois par semaine (et même trois quand vous êtes en forme) et n’en finissez plus de croiser des runners les yeux rivés sur leur cardiofréquencemètre dernier cri. Mieux : dans votre entourage, des habitués de la course à pied vous incitent à « vous équiper ». Parce qu’ils vous demandent combien de temps vous courez et que vous ne le savez jamais vraiment, vous questionnent sur votre fréquence cardiaque dont vous ignorez à peu près tout… Bref, après mûre réflexion, vous avez décidé de vous laissez tenter.

Soyons clairs : la première question à vous poser est la suivante : pourquoi ? Votre côté geek, peut-être. Votre envie de faire comme tout le monde, aussi. Les réponses peuvent être nombreuses, et sont toutes louables. Mais ce qu’il faut prendre en compte, c’est votre envie de progresser. Sans dire que vous allez augmenter votre nombre de séances par semaine, ou cherchez à devenir le ou la meilleur(e) du monde. Là n’est pas la question. L’objectif n’est pas de gagner en quantité, mais en qualité d’entraînement. Avant tout pour vous faire plaisir. Et en bonus, pourquoi pas, courir plus vite et plus longtemps.

Dans cette idée, le « cardio » sera votre meilleur ami. Il ne courra certes pas à votre place, mais vous accompagnera et donnera les indications nécessaires à votre progression.

Première d’entre elles : votre fréquence cardiaque (mesurée à l’aide d’un capteur située sur une ceinture que vous placerez en dessous de votre poitrine). En tant que coureur débutant, vous êtes surement davantage intéressé par votre vitesse et votre distance parcourue. Et c’est humain. Mais détrompez-vous : si vous souhaitez vous améliorer, c’est sur la fréquence cardiaque (voir notre article comment mesurer sa fréquence cardiaque) que vous devez focaliser votre attention. Choisissez donc un modèle de montre qui vous permettra de la connaître en instantané durant votre effort. Objectif : savoir si vous êtes en surrégime (ce qui signifie donc que la vitesse à laquelle vous courez est encore trop élevée pour vous) ou si vous pouvez vous permettre d’accélérer un peu. C’est par cette méthode-là que vous apprendrez à maitriser vos allures, et à prendre du plaisir en courant (ce qui n’est peut-être pas encore le cas).

Pour plus de confort, vous pouvez choisir un modèle qui vous permet de déterminer vos zones de fréquence cardiaque (voir qu’est-ce qu’une zone cible ?), chacune correspondant à une intensité d’effort différente, et donc à des séances de travail bien spécifiques.

Autre élément très utile : la fonction « lap », pourconnaître vos temps de passage (sans arrêter le chrono général !). Exemple : vous effectuez votre séance de footing type autour d’un lac proche de chez vous. Pressez le bouton « lap » à la fin de chaque tour pour connaître votre chrono exact. Avouez que cela sera tout même plus simple que de vous lancer dans des calculs d’apothicaire… Et bien sûr, vous aurez ainsi la possibilité d’analyser vos performances, tranquillement allongé sur le canapé à la fin de votre sortie ! Pour une analyse vraiment intéressante, assurez-vous d’ailleurs que votre cardiofréquencemètre est en mesure de vous donner votre fréquence cardiaque moyenne pour chaque lap.

Si la fonction « lap » n’est pas disponible sur tous les modèles de montres – d’où l’intérêt de bien vérifier avant – elle va de paire avec le chronomètre qui, lui, est une fonction de base. Donc, ça va de soi : votre nouvel outil running vous permettra de connaître à la seconde près la durée de votre entraînement. A condition, évidemment, de ne pas tricher en le déclenchant pendant que vous fermez la porté à clé, ou en ne l’arrêtant qu’après avoir pris votre douche !

Votre choix sera probablement guidé par les tarifs des différentes montres. Les modèles équipés d’un GPS vous feront débourser quelques dizaines d’euros de plus. A vous de voir si vous êtes prêt à l’assumer. Mais dans la colonne « avantages », pensez qu’il vous permettra de connaître votre distance parcourue et votre vitesse de course. Avec une précision sans comparaison aucune avec le bon vieux podomètre sur lequel vous paramétrez la longueur de votre foulée.
Et puis, vous pourrez visualiser votre parcours une fois de retour chez vous. Pas forcément transcendant sur le moment (après tout, vous avez couru, donc êtes le mieux placé pour savoir quel circuit vous avez effectué), mais avec le temps, ces informations peuvent avoir leur intérêt. Lorsque, deux mois plus, tard, vous repenserez à cette séance durant laquelle vous aviez eu de très bonnes sensations, mais ne vous souviendrez plus où vous aviez couru… Ou encore – pour le côté affectif – lorsque vous irez courir durant vos vacances à l’autre bout de la France (ou du monde) et souhaiterez garder un souvenir concret de ce moment. Bref, vous pouvez bien sûr vous passer de GPS, mais cela peut valoir le coup.

Par ailleurs, pensez à l’avenir ! Certes vous n’en êtes qu’au début de votre relation avec la course à pied, n’avez pas envie de griller les étapes, et ne savez pas si cette aventure va s’inscrire dans la durée. Cela dit, il serait dommage d’y prendre réellement goût et de vous rendre compte au bout de quelques mois que votre cardiofréquencemètre ne correspond plus à vos attentes. Alors, mieux vaut augmenter légèrement votre budget pour, par exemple, pouvoir programmer des séances de fractionnés (ou intervalles) (type 30/30). S’il vous prend, un jour, l’envie d’intégrer ce type de séance dans votre entraînement, vous pourrez le faire (voir notre article qu’est-ce que le fractionné ?).
D’autant que, pensez-y, même pour les débutants, cette fonction présente un réel avantage : celui de pouvoir programmer 30 secondes de course puis 30 secondes de marche (cela fonctionne aussi pour des durées plus longues !). L’alarme sonore (voire le vibreur) vous informe de la fin de votre session, et cela vous évite d’avoir les yeux rivés sur le chrono.

Pour les autres fonctions (type dénivelé, altitude, etc…) elles sont évidemment très appréciables pour nombre de coureurs. Mais franchement, pour débuter, mieux vaut prendre le temps de maîtriser les bases, plutôt que de chercher à tout avoir sans en profiter à fond.

Enfin, lorsque vous aurez franchi le pas, gardez une chose en tête : avoir un « cardio », c’est bien, mais c’est encore mieux lorsque l’on télécharge ensuite ses activités sur son ordinateur. Histoire de pouvoir analyser ses sorties, les comparer au fil du temps et, si tout va bien, constater sa progression !

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