Faut-il aller sur la piste pour faire du trail ?

Une question sujette à polémique. Soyons clairs, on peut performer en trail sans passer par la piste. Pour autant, faut-il négliger le travail sur piste si on a l’occasion de s’y rendre pour l’entraînement ? La réponse est non. Explications.

Le trail se caractérise par une progression dont l’intensité doit rester relativement constante mais dont la vitesse l’est rarement. Ainsi, on peut considérer que le travail à vitesse constante, caractéristique de l’entraînement sur piste, n’est pas judicieux. Mais l’entraînement ne consiste pas en une répétition de tâches spécifiques. Parmi les facteurs de la performance en trail, il y a notamment cette fameuse Vitesse Maximale Aérobie (VMA, lire qu’est ce que la VMA ? et La séance de VMA est-elle indispensable pour le traileur ?), mais aussi les vitesses sous-maximales qu’il est utile de maîtriser sur les parties roulantes des courses. La piste est le lieu privilégié pour évaluer cette VMA, la développer et établir un lien vitesse/intensité (% de FC réserve)/sensations. (Découvrir le test de VMA)

Ainsi, sur la piste, on peut réaliser plusieurs types de séances :

  • Des séances d’éducatifs et de renforcement musculaire
  • Des séances de ‘’vitesse’’ sur des fractions allant de 50 à 200m
  • Des séances de VMA courte et longue, de type classique (10 x 400m) ou sous forme de pyramide.
  • Des séances de seuil du type 3000/2000/1000, ou 5 tours/4 tours/ 3 tours / 2 tours / 1 tour, ou la même en minute.

La piste facilite le travail de groupe et il est aisé entre coureurs de niveaux différents d’harmoniser les séances. De plus, en hiver, la piste bénéficie d’un éclairage non négligeable, même pour les accros de la frontale !

Autre élément non négligeable, l’aspect psychologique du travail sur piste. Sur une séance de fractionné en nature, on peut, consciemment ou non, se relâcher quand ça devient dur. Sur la piste, le chronomètre est le juge de paix, au-delà des sensations parfois trompeuses, et il ne faut rien lâcher pour réussir sa séance.

Au sein d’une discipline dont le niveau de performance ne cesse d’évoluer, de plus en plus de trailers passent par la piste pour gagner en vitesse de base. C’est le cas par exemple d’un Ludovic Pommeret (Team HOKA), le roi de la montagne, qui s’astreint à quelques séances sur le synthétique.

Alors pourquoi pas vous ?

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