La Traversée de Paris par le GR PAYS (épisode 3) : la rive droite d’ouest en est.

Nous sommes repartis pour une dernière traversée de Paris pédestre par les GR Pays cette semaine. Un itinéraire qui relie, comme le premier, les bois de Boulogne et de Vincennes mais fait découvrir encore un Paris différent : celui du nord de la capitale, de la rive droite. Des grands immeubles Haussmanniens du XVIe aux petites maisons de village de Mesnilmontant, les ambiances sont très variées au fil de cette pérégrination !

Cette dernière des traversées de Paris balisées en jaune et rouge se distingue des deux autres par le fait géographique qu’elle ne franchit pas la Seine : elle court tout au long de la rive droite, plutôt donc vers les frontières nord de la cité. Mais c’est une rive très contrastée que ces 24 kilomètres sinueux et non dénués de dénivellations (on reste certes assez loin des grands sommets!) nous font découvrir, puisqu’ils passent par quelques points hauts de la capitale comme la butte Montmartre, Belleville ou Mesnilmontant. Il faut dire que du XVIe arrondissement à la Goutte d’Or en passant par les pentes du XXe les architectures sont aussi variées que les ambiances!

Rédecouvrir Paris à pied, par ces rues discrètes, le regard rivé sur les façades ou en flânant dans les squares, c’est aussi se réapproprier, par la marche et la contemplation, une ville qui peut sembler trop complexe, trop étendue. On comprend mieux la juxtaposition des quartiers, la structure générale de l’urbanisme, on “sent” mieux la cité et sa complexité. On passe aussi de surprise en surprise, une maison ancienne qui a survécu aux grands travaux, ou bien le changement d’ambiance, d’une rue à une autre. En quelques kilomètres, c’est tout un panel de sensations et de découvertes que ces randonnées parisiennes nous offrent.

Du XVIe à la Goutte d’Or: variations d’ambiance !

Cette troisième traversée s’ouvre ainsi par une balade dans les (très) beaux et huppés quartiers. C’est le XVIe arrondissement dans son côté bord de bois, ces hauts et imposants immeubles haussmanniens. Les contre-allées qui sont comme des parcs, on devine des appartements cossus, on n’ose imaginer combien cela peut coûter d’habiter encore ces parages.
Mais, après avoir traversé le carrefour de l’Etoile, c’est déjà une autre ambiance: le XVIIe est plus intime, les immeubles sont plus modestes dans leurs dimensions et les rues un peu moins monumentales, le quartier est plein de charme. Petites boutiques, petites maisons qui ont conservé leur jardin, entre le parc Monceau et le joli square des Batignolles, nos pas sont entraînés dans les rues animés à l’ambiance bon enfant.

Sitôt passé le pont au-dessus du cimetière Montmartre, on aborde les premières pentes de la Butte. Là, c’est le défilé des moulins, une petite rue presque cachée et ses petites maisons aux allures british, l’avenue Junod, puis les volées d’escaliers qui montent jusqu’au Sacré Coeur. On passe bien sûr devant le Lapin Agile, quelques hauts lieux du Montmartre des peintres et des cabarets, mais le parcours reste plus bucolique que vraiment touristique. Beaucoup de verdure aussi sur ces pentes.
On redescend de là par les escaliers de la rue du Chevalier de la Barre, et là, à nouveau, le changement d’ambiance est totale : on est à Barbès, puis à la Goutte d’or. Bien sûr, si l’on repense à nos premiers pas du jour à travers le XVIe, tout semble différent, des visages qui marchent dans ces rues aux façades des immeubles. Certaines révèlent d’ailleurs ici encore bien des surprises architecturales : de beaux portails, des sculptures.

La ville bucolique entre Belleville et Mesnilmontant.

Quelques pas plus loin et nous sommes dans le XIXe arrondissement. Les quais du canal de l’Ourcq apporte un charme presque vénitien à notre balade. Puis ce sont les allées du parc des Buttes Chaumont, que nous avions déjà parcourues sur notre traversée précédente, que nous parcourons. Le quartier de Belleville nous accueille ensuite. Là encore, l’ambiance sympathique des petites rues et les surprises architecturales agrémentent la balade. Le tracé offre quelques pentes, notamment celles du parc de Belleville, qui du haut de ses volées d’escaliers, offre une très belle vue sur la capitale. Après l’avoir admiré, même par une journée d’hiver au ciel laiteux, on repart dans un dédale de petites rues et de passages étonnants.

D’autres pentes nous amènent au quartier suivant, qui offre presque, par endroit, un air de campagne, notamment dans de petites rues arborées. On croise le regard Saint Martin, curieux édifice qui cache une réserve et une fontaine d’eau fortes anciennes, témoin d’un passé parisien que cette traversée nous fait aussi rencontrer. Le passé, c’est bien sûr aussi le thème certain du cimetière du père Lachaise, que l’on longe un peu plus loin.
Après le cimetière, on marche encore sur de petites rues pavés au charme certain, près de l’église de Charonne, jouxtée par un autre cimetière aux allures romantiques. Seule la fin du circuit nous fait rejoindre des rues plus larges, avec la traversée du cours de Vincennes, tout en cheminant aussi le long de petites rues presque aérées, où il semble que l’urbanisation respire davantage.

Tout au bout de ce trajet qui nécessitera une bonne journée de marche tranquille puisqu’il invite aussi à de nombreux arrêts et petites visites, on trouve l’orée du bois de Vincennes. Le parcourir sera l’objet, sans doute, d’une autre balade.

La traversée de Paris Numéro 3 par le GR Pays en bref :

  • 24 kilomètres de la Porte Maillot à la Porte Doré.
  • Entièrement sur la rive droite.

Le parcours : https://www.ffrandonnee.fr/boutique/topo-guide.aspx?ref=VI75

Le récit de la randonnée : http://sylvainbazin.blogspot.fr/2015/12/la-traversee-de-paris-episode-3-la-fin.html

Quelques photos de cette traversée de Paris

 

 

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