Cyclisme : La bonne position du pied sur la pédale

Même si les pédales automatiques permettent d'adopter une "bonne" position du pied sur la pédale, Jean Claude Gardiol, médecin du sport, vous rappelle quelques notions incontournables.

pédale

L’avènement de la «pédale automatique » a révolutionné la pratique du vélo de route ou du VTT et a diminué voire supprimé les différentes pathologies rencontrées, « autrefois »,  à l’époque des cale-pieds.

Par  rapport à la question de savoir quelle est la bonne position du pied sur la pédale c’est celle qui permettra d’être le plus performant et d’avoir le plus de confort.

Dans ce domaine comme pour toutes les autres composantes de la bicyclette des cotes existent définissant la position idéale du pied, le centre de la tête du premier métatarsien doit se trouver sur la verticale passant par l’axe de la pédale.

Différentes marques de pédale avec des correspondances spécifiques au niveau des cales situés sous la chaussure à coque rigide, différents systèmes d’accrochage ont fleuri au cours des années permettant un choix personnel assez conséquent.

Les conseils d’un technicien du vélo seront utiles lors de notre premier achat.

Une fois l’habitude prise et les réglages effectués : position des cales sous les chaussures, réglage du mouvement de liberté de l’arrière-pied, etc.

Le conseil est de conserver les mêmes pédales pour des questions de confort et de commodité si l’on possède un ou plusieurs vélos ou paires de chaussures différentes.

3 réactions à cet article

  1. Cela peut paraitre si simple à vous lire! Par expérience, il vous faudra adapter l’engagement du pied en fonction de votre ressenti, de votre puissance et de votre vélocité. Sans compter que certaine pathologie que connaisse bien certains coureurs à pied telle que les aponévrosites plantaires nécessiteront un pédalage avec l’arrière pied le temps que l’inflammation cesse!
    Après, concernant l’habitude du positionnement à l’aplomb de l’articulation du gros orteil, il y a différents avis et méthodes. Regardez donc la triathlète suisse Daniela Ryff qui a déplacé la cale très à l’arrière ( pas très académique d’un point de vue positionnement traditionnel mais avec des gains certains en terme de performance pour elle). Sans compter que de nombreux triathlètes de haut niveau sur longue distance reculent leurs cales au maximum afin de moins solliciter le muscle tibial postérieur.
    En contrepartie, en avançant votre cale vous gagnez en souplesse et favorisez un cycle de pédalage plus harmonieux et plus régulier…
    La question est loin d’être tranchée pour tout le monde à mon avis et vous devrez rester à l’écoute de vos sensations, surtout en cas de douleurs ou de la récurrence de crampes au mollets.

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    • D’ accord avec Stéphane, positionner le métatarse légèrement en arrière de la verticale passant par le centre de l’axe de la pédale entraine la création d’un couple sur ce même axe permettant de faire descendre naturellement la cheville d’où le gain en souplesse, mais ce décalage vers l’arrière du métatarse doit rester faible (pas plus de 2 ou 3 mm, sinon on perd trop en force, la cheville passe son temps à monter et descendre pour faire tourner la pédale sur son axe, mais cette énergie est perdue en temps que force motrice(qui ne peut provenir que de la force d’appui sur la pédale), en fait, il faut trouver un équilibre qui probablement dépend de la fréquence naturelle de pédalage de chacun et peut-être même aussi du terrain.

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  2. Parfaitement d’accord avec Stéphane ci-dessus. Pour la fluidité, il me semble que l’explication a été donnée par Emmanuel Legeard, l’entraîneur olympique spécialiste de la force quand il écrit tout simplement: qu’il faut être « en appui sur ce talon antérieur qui est le pivot naturel de l’extension de la cheville. » (Voir ici: dans les commentaires de son (excellent) article sur le sujet: https://www.facebook.com/Emmanuel.Legeard.Strength.and.Conditioning/posts/527288004092036 )

    Mais, effectivement, Daniela (Ryf et non Ryff), la double championne du monde d’ironman en 2015 et 2016 est un exemple d’adaptation évolutive intelligente. Quand on veut performer, en sport – comme dans le reste – il faut garder l’esprit ouvert.

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