Week-end course à pied et tourisme : direction les Foulées du Megara

Le soleil tunisien comme moteur

Le tracé vallonné ne se prête pas à battre des records, mais le cadre et la décontraction des locaux invitent à se détendre. A 2h30 de vol de Paris, les Foulées du Megara, en Tunisie, offrent une belle escapade pour qui veut démarrer le printemps du bon pied.

Foulées du Megara 2014

C’est bon pour le moral. Ce ne sont que les prémices du printemps, les mimosas illuminent encore le paysage de leur jaune éclatant, et forment avec le ciel bleu un tableau parfait que l’on se plait à contempler. Les écoliers tunisiens sont en vacances pour deux semaines. Les rues du charmant village bleu et blanc de Sidi Bou Said sont noires de monde. A quelques kilomètres de là, sur le front de mer de La Marsa, il est à peine midi, et tout le monde est en tee-shirt.

Dimanche 23 mars 2014, dans la cité portuaire de la banlieue Nord de Tunis, on court la sixième édition des Foulées du Megara. Comprenez par là, les Foulées des faubourgs de Carthage, si l’on se réfère à l’origine de l’appellation.

Foulées du Megara 2014Les 800 participants du semi-marathon et environ 3 000 engagés sur la Marsoise (5 km) et la Fun Run (1 km) bénéficient d’une météo radieuse. La température grimpe de bon matin, dès que le podium est investi par quelques danseurs chargés de mettre l’ambiance. Les enfants tapent dans les mains.  La sono finit de réveiller ceux et celles qui auraient du mal à se mettre dans le rythme. Et c’est Fethia, chameau mascotte de l’événement, qui a l’honneur de passer en premier la ligne de départ. Bienvenue en Tunisie.

Dans ce pays qui tente de se remettre de trois années d’instabilité politique, la course à pied n’est pas encore aussi populaire qu’en France. « Il n’y a pas cette culture », souffle Chaker, la cinquantaine, qui lui court depuis plus de dix ans. Mais celui qui organise l’Ecotrail de Zaghouan, cinquante kilomètres plus loin, sent le vent tourner : « Ca va venir. J’ai couru toutes les éditions des Foulées du Megara, et il y a de plus en plus de monde. Encore peu de femmes, mais davantage de jeunes, c’est bien ».

Dans le peloton, les tee-shirts techniques devenus légion pour les férus de course à pied, ont parfois laissé place à des maillots de foot. Ici le FC Barcelone, là l’équipe nationale de Tunisie ou le bleu blanc rouge tricolore. De la mixité, de la décontraction, et de l’insouciance. Peu de cardio, peu de concurrents les yeux rivés sur leur chrono. On préfère lever la main pour les photographes, où tout simplement profiter du parcours. Après avoir laissé la mosquée sur leur gauche, puis dépassé la cathédrale, les semi-marathoniens n’ont plus qu’à dérouler sur une longue ligne droite de huit kilomètres. « C’est après, au 14ème kilomètre, que ça commence », avait prévu l’organisateur Riadh Ben Zazia. « Ca », c’est une succession de montées et descentes qui viennent casser le rythme, les jambes, ou la routine, selon les sensations de chacun. « Les descentes sont assez raides, ça peut vite casser les pattes », confie Sophie. Malgré les difficultés du parcours, cette Française professeur de comptabilité et installée à La Marsa depuis douze ans, avoue qu’elle s’est « mise à la course à pied en Tunisie. Je m’entraîne assez peu, une à deux fois par semaine au mieux, et je ne participe qu’à cette course ! ».

Foulées du Megara 2014Il faut dire que la beauté des vues sur la baie dans le dernier tiers du tracé ne laisse personne indifférent. Pas plus que l’ambiance bon-enfant saluée par tous. « Il y a peut-être un peu moins d’animations sur le parcours que sur certaines courses en France, mais à l’arrivée  l’ambiance est vraiment super », lance Vincent, vétérinaire expatrié depuis cinq ans. Lui qui affiche à son palmarès de coureur des références comme l’UTMB ou les Templiers, savoure cette épreuve où l’on retrouve des profils variés, « même des gens qui ne sont pas tellement sportifs ».

Entre une visite sur les sites archéologiques des alentours (Carthage et Oudhna notamment), un passage à la Medina de Tunis, et un verre de thé à la menthe accompagné de savoureuses pâtisseries, les Foulées du Megara savent répondre aux attentes de ceux et celles qui courent moins pour le chrono que pour le bien-être, la découverte et les rencontres. Probablement ce qu’étaient venus chercher les quelque cent Français engagés cette année. 

NB : L’inscription pour les Foulées du Megara est gratuite. SDPO organise notamment un séjour sur place. 

Les podiums 2014

Hommes

1. Atef Saad (TUN), vainqueur en 1h04mn27s, nouveau record de l’épreuve
2. Mohamed Ali Gmati (TUN), 1h05mn18s
3. Smara El Hoiari (ALG), 1h05mn24s

Femmes

1. Imen Methnani (TUN), vainqueur en 1h25mn11s
2. Mariem Hicheri (TUN), 1h34mn46s
3. Naoual Zandaoui (ALG), 1h38mn11s

Quelques photos des Foulées du Megara 2014

2 réactions à cet article

  1. je suis un des organisateurs des FDM. T

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  2. Très flatté par votre article.

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