Vincent Riou : du Vendée Globe au Marathon de Paris 2013

Le navigateur va courir son premier marathon

Habitué à naviguer à travers le monde, Vincent Riou est également amateur de course à pied. A 41 ans, le vainqueur du Vendée Globe 2004/2005 va courir son premier marathon, à Paris, ce dimanche 7 avril 2013.

Vincent Riou

Lepape-info : Depuis quand pratiquez-vous la course à pied et quand avez-vous décidé de vous inscrire pour ce marathon de Paris 2013 ?

Vincent Riou : Je cours depuis longtemps, j’ai toujours aimé ça, même si je n’ai pas vraiment un physique de coureur et que ce n’est pas l’idéal pour m’entraîner avec mon activité ! Je n’ai jamais pris de dossard jusque-là. Et il y a quelques années, je n’aurais jamais imaginé participé à un marathon, ça ne m’attirait pas forcément. L’idée de s’inscrire à Paris est venue d’un ami. On va le courir à trois : avec un ami qui est déjà marathonien et a déjà couru Paris et New York, et un autre qui, comme moi, est novice.
L’un d’eux habite en Bretagne, c’est lui qui a géré le plan d’entraînement et le contenu des séances : 3 à 4 fois par semaine, avec des fractionnés et une sortie longue le week-end. On a globalement réussi à suivre le programme.

Vincent RiouLepape-info : Vous arrive-t-il de courir sur tapis ou courez-vous en extérieur ?

V. R. : Exclusivement en extérieur ! Et d’ailleurs, je cours habituellement quasiment uniquement sur la plage, chez moi, en Bretagne. Sur du sable dur, donc moins traumatisant pour les articulations. Je me suis mis à courir sur bitume spécialement en vue du marathon de Paris. Je n’ai pas l’habitude. J’ai toujours voulu me limiter à une ou deux séances de course à pied par semaine pour me préserver physiquement. Et je fais aussi beaucoup de vélo.

Lepape-info : On imagine que ce n’est pas simple de s’entraîner lorsqu’on est navigateur, comment vous organisez-vous ?

V.R. : Lors des douze derniers jours, j’ai passé douze jours en mer, sur un trimaran avec donc des journées très physiques. Je courais le matin ou le soir. Et j’avoue qu’à la fin de la journée, je n’avais pas beaucoup de mal à dormir ! (sourire) En mer, on passe beaucoup de temps à faire de l’activité physique, on se dépense énormément. La météo était en plus difficile dernièrement. Au niveau énergétique, j’ai déjà pas mal puisé dans mes réserves. Je ne suis donc pas sûr que je sois dans les conditions idéales pour courir un marathon. Mais j’ai aussi l’habitude de gérer ce genre de fatigue. J’ai tenté de récupérer au maximum ces derniers jours. Et de me coucher tôt !

Lepape-info : Quel sera votre objectif ?

V.R. : Je n’ai pas un objectif très ambitieux, je veux surtout le terminer. En moins de 4 heures de préférence, peut-être 3h45, mais on verra… Il faut toujours se donner un objectif élevé. Après, va-t-on y arriver ? C’est une autre question !
J’ai, en fait, surtout envie de découvrir l’ambiance du marathon de Paris, c’est une expérience intéressante, vraiment différente de ce que j’ai l’habitude de vivre. Mais c’est aussi ce qu’on vient chercher ! La découverte d’autres émotions.

Lepape-info : Vous avez l’habitude d’être mis à rude épreuve mentalement, appréhendez-vous avant ce premier marathon ?

V.R. : Je sais que ça va faire mal, mais on verra ! Je n’appréhende pas spécialement. La seule chose que je redoute, c’set de me blesser et de ne pas pouvoir finir. Jusqu’à présent, ma plus longue sortie, c’est 32 km, je n’ai jamais couru 42 kilomètres. J’espère donc juste ne pas avoir à m’arrêter avant la ligne d’arrivée. Je serais vraiment déçu…

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