Les résultats du marathon de Vannes (56), le 20 octobre 2013

Ce fut la Bretagne dans tous ses états en ce dimanche 20 octobre 2013. Après le beau temps, des seaux d'eau avant un retour du soleil en durant l'après-midi afin d'assurer une bonne récupération.

marathon de Vannes 2013

Vannes, le Morbihan, son Golfe et un marathon. Pour cette 14e édition du marathon de Vannes, les 3700 coureurs (10 km, marathon en individuel et en duo) au rendez-vous en ont vu de toutes les couleurs.

Tout a commencé sous un ciel clément, le long des remparts pour un magnifique départ. 9h30, 1108 coureurs s’élancent sur les foulées du Golfe soit 13 km le long des chemins côtiers. Une demi-heure plus tard place aux marathoniens en individuel ou en duo. 2 119 ont décidé de partir seul, 472 en relais de deux.

Le parcours permet de découvrir tous les atours de la région avec des sentiers le long du golfe, des passages en villes et dans les villages mobilisés pour l’occasion et la découverte de la pointe de Conleau. Un tracé sous la forme d’une boucle à parcourir deux fois. Mais si durant un peu plus d’1h45 les participants ont pu apprécier le décor, ce furent ensuite des seaux d’eau qui se déversèrent sur eux. Les premiers concurrents étaient alors à quatre kilomètres de l’arrivée, à la fameuse pointe de Conleau avec ses ravitaillements en cidre, huîtres, pâtés, gâteaux. Un endroit où le coureur passe sur une allée cimentée au milieu de l’eau. Un instant magique sauf que cette année, après un premier passage au sec, tous et toutes eurent véritablement la sensation de courir dans l’eau… Car rafales et pluies diluviennes accompagnèrent dès lors toutes et tous  jusqu’à la ligne d’arrivée.

Et les plus à plaindre ne furent pas les premiers car aux premières gouttes certains n’avaient pas encore passé le semi-marathon. En plus de la fatigue, il fallut véritablement braver les éléments et s’élancer sur des sentiers de plus en plus boueux.

Devant, les favoris ont assuré leur rang Thierry Foulhoux, s’impose en 2h37mn25s suivi d’Eddie Blanchard qui participait à son deuxième marathon. Il termine en 2h40mn31s suivi de Mestapha Oumouni en 2h40mn49s. Nathalie Vasseur, vainqueur l’an passé était venue tenter de battre le record qu’elle avait établi. Elle termine à quelques secondes en 2h52mn37s (record 2h51mn46s) devant  Gaelle Salfray (3h04mn24s) et Denis Le Rouzic (3h08mn41s). « J’avais de très bonnes sensations aujourd’hui contrairement au Médoc où dès les premiers kilomètres je ne me sentais pas bien. J’avais peut-être fait trop de kilomètres dans ma préparation ou tout simplement j’étais dans un jour sans. Là, ce fut parfait, je me sentais à l’aise et surtout je n’avais pas mal à la côte que je m’étais fissurée lors de ma chute au marathon du Médoc (voir le compte-rendu). J’ai espéré jusqu’au bout batte le record mais avec les deux gros grains que nous avons pris et le vent, c’était un peu difficile. J’adore ce parcours et j’ai encore plus apprécié que l’an passé les passages sur les chemins. »

Dans le peloton, une femme fend la foule sous la pluie. Elle est radieuse. Elle vient de terminer son parcours en 3h23, un temps IMG_1637inespéré qu’elle n’envisageait même pas. Michelle Kernevez, 54 ans s’est mise à la course à pied après 40 ans de basket (niveau ligue 2). « Je devais faire quelque chose, je ne pouvais arrêter toute pratique sportive alors un dimanche matin je suis allée faire un footing avec des amis…. et voilà. »  La veille, elle avoue qu’elle souhaite faire entre 3h30 et 3h45 et ainsi battre son record établi il y a trois ans sur le marathon du Mont-Saint Michel. Depuis elle a fait beaucoup de 10 km, des semi-marathons mais pas de marathon. Et à l’entraînement, elle ne fractionne pas, elle court, tout simplement. Travaillant dans la grande distribution, elle se lève à 4 heures du matin « mais profite de ses après-midi« . Pour son sixième marathon, sur les conseils d’une amie, elle décide donc de revenir sur 42,195 km à Vannes sans en connaitre vraiment le profil. « C’est le première fois que je fais un marathon en boucle, j’ai bien aimé car j’avais mes repères sur la deuxième partie. Lorsque ça a commencé à tirer et que j’ai dû réguler un peu mon allure je me disais : allez il y a ça plus loin, puis ça, ça m’a beaucoup aidée.  Au 34e, j’ai vraiment ralenti l’allure et j’ai eu peur à partir du 40e car j’étais à la limite des crampes mais c’est passé. Je n’ai pas eu froid mais j’ai été gênée par la pluie avec les rafales sur le visage, et les pieds trempés, j’ai pas aimé. Mais aujourd’hui, je ne sais pas, je me suis surpassée, un moment magique. Je ne croyais vraiment pas en être capable. » Michelle a aussi grandement apprécié que ce ne soit pas que du bitume. La variation des terrains l’a même plutôt séduite au contraire de Jean-Marie Bourgeois.

IMG-20131020-00168A 69 ans, Jean-Marie est bien connu des pelotons. Il sillonne la France, courant parfois pour lui, souvent pour les autres. Tantôt serre-file en fin de peloton afin d’aider les derniers à boucler leurs courses avant les barrières horaires, tantôt meneur d’allure. Il aime ainsi emmener des amis ou connaissances sur des allures pré-définies. Un meneur d’allure privé en quelque sorte. « Je ne l’ai jamais fait avec une flamme, je le fais plutôt en petit comité. J’adore cette ambiance. Amener des coureurs à atteindre leur objectif me donne autant de sensations que lorsque je cours pour moi-même, voire plus. Au-delà de 3h30 l’ambiance n’est plus la même, c’est une autre course. On s’encourage, la solidarité est là. En fin de peloton, c’est encore différent avec des personnes qui vont au delà d’elles-mêmes pour terminer. Je les admire. »  Aujourd’hui sur ce marathon de Vannes auquel il aime participer, Jean-Marie courait pour lui. L’an prochain il passe V4, et retrouve un peu le goût de la compétition avec la volonté d’aller chercher un chrono qualificatif pour les championnats de France sur marathon. En V2, il avait terminé 4e après avoir été longtemps deuxième de la course. Une crampe lui a coûté le podium et il aimerait bien effacer ce regret. Sur Vannes, le « junior » qui a toujours des jambes de 20 ans termine en 3h53. « Mais c’était presque un parcours de cross aujourd’hui avec des relances, des sentiers, de la boue….  Je trouve le tracé magnifique, le décor incroyable mais j’avoue que pour le marathon je préfère le bitume, » continue celui qui ne sait plus combien de 42,195 km il a bouclés.

Sur le stade du Kercado, les coureurs arrivent. Trempés jusqu’aux os. Il parait que la Bretagne, ça vous gagne. En ce dimanche, ce sont tous les finishers qui ont gagné.

Les résultats

  • Marathon

Hommes

1. FOULHOUX Thierry, 02:37:25
2. BLANCHARD Eddie, 02:40:31
3. OUMOUNI Mestapha, 02:40:49
4. LASSIMONNE Herve, 02:40:59
5. DREAN Christian, 02:42:28
6. LUCAS Yoann, 02:43:44
7. BEAUVILLAIN Jeremy, 02:44:29
8. BRUNEAUX Dominique, 02:45:28
9. ROIGNANT Yannick, 02:46:12
10. LAVERGNE-CALCINELLI ALEXIS, 02:47:56

Femmes

1. VASSEUR Nathalie, 02:52:37
2. SALFRAY Gaelle, 03:04:24
3. LE ROUZIC Denise, 03:08:41
4. DOUGUET Patricia, 03:14:42
5. THOUMINOT Zafarany, 03:15:32
6. KERNEVEZ Michèle, 03:23:11
7. WOOLLEY Jennifer, 03:27:03
8. SCOUARNEC Sidonie, 03:27:43
9. RAMARE Annie, 03:30:30
10. JOUET Laëtitia, 03:30:34

Les résultats complets du marathon de Vannes 
Le classement complet du duo

  • Les foulées du Golfe (13 km)

Hommes
1. LE VIGOUROUX Florian, 32mn42s
2. LE LUEL Yohann, 35mn19s
3. FANEN Yoann, 35mn26s
4. HAMONIC Cyril, 35mn30s
5. OLLIERO Christophe, 35mn35s

Femmes
1. CHOLLET Léna, 38mn45s
2. HAAZ LE DU Gaelle, 41mn26s
3. DESGUE Hélène, 41mn42s
4. MICOUD Charline, 42mn41s
5. PAYEN Charlotte, 43mn22s

Les résultats du 13 km des foulées du Golfe

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