Cédric Gosse : « La France va retrouver des triathlons au label international dès 2022 avec une montée en puissance dès 2023. »

Il y a un an, nous avions rencontré Cédric Gosse à l'époque tout nouveau président de la Fédération Française de triathlon avec de beaux projets en tête.
Après une très belle année 2021 pour le triathlon Français, Cédric Gosse se projette désormais avec envie et ambition sur les échéances à venir en attendant les Jeux olympiques de Paris en 2024. Entretien.

Cédric Gosse (président de la Fédération française de triathlon)

Lepape-info : Quel est le bilan ? quelles images retenez-vous de l’année 2021 ?

Cédric Gosse : La première image est la performance de nos athlètes aux Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo avec ces médailles, ces excellents résultats même si on pouvait espérer mieux à certains moments. Nous sommes en train de travailler pour performer et peut-être encore mieux à Paris 2024. Je retiens aussi la forte mobilisation de nos clubs dans la crise sanitaire que nous avons eu, ils ont fait un travail tout à fait remarquable dans l’accueil de tous les triathlètes en proposant des services, des créneaux d’entraînement en s’adaptant aux situations. Ce fut une année riche qui doit nous permettre d’impulser de nouveaux projets pour les 3 prochaines années.

 

Cédric Gosse : « La France va retrouver des triathlons au label international (…) vraisemblablement le triathlon de Paris mais aussi l’accueil d’un championnat d’Europe dès 2022. Il y aura vraisemblablement l’annonce d’une Coupe du monde en 2023, d’un autre championnat d’Europe mais aussi du test event des Jeux, la répétition des Jeux Paris 2024. » 

 

Lepape-info : Vous êtes un président comblé mais en quête de toujours mieux 

C.G : C’est une aventure formidable avec déjà le plaisir de voir notre fédération en bonne santé qui retrouve son dynamisme. Nous avons quasiment retrouvé la totalité de nos licenciés que nous avions avant la pandémie de COVID-19, nous connaissons des créations de clubs, nous voyons de nouvelles organisations fleurir. J’espère que cette dynamique va perdurer, nous faisons tout pour, nous sommes bien lancés.

 

Lepape-info : Avec de belles perspectives à venir en 2022

C.G : On place ces perspectives dans la dimension internationale parce que la France accueillera les Jeux olympiques en 2024. Notre fédération doit se placer dans ce contexte international. Je ne peux pas faire d’annonce très officielle mais nous allons dans les 2-3 prochaines années accueillir des évènements internationaux majeurs. La France va retrouver des triathlons au label international dès 2022 avec une montée en puissance dès 2023 avec la volonté de maintenir cela sur 2024 et 2025.

 

Lepape-info : Vous pensez à quelle épreuve dès 2022 ? Le triathlon de Paris ? 

C.G : Oui c’est vraisemblablement le triathlon de Paris mais aussi l’accueil d’un championnat d’Europe dès 2022 en France. Je réserverai à l’organisateur la possibilité d’annoncer ce nouveau label. Il y aura vraisemblablement l’annonce d’une Coupe du monde en 2023, d’un autre championnat d’Europe mais aussi du test event des Jeux, la répétition des Jeux Paris 2024 qui sera certainement une étape WTS (World Triathlon Series). En 2022, nous allons mettre le pied à l’étrier, 2023 sera une année assez dense et magique pour aller sur l’apothéose des Jeux.

 

Cédric Gosse : « On constate que nous avons une véritable force sur des épreuves en continuité, sur des formules championnats (WTS, Super League etc…) mais sur notre capacité à être présent et de performer le jour J (lors des JO), il nous manque cette culture, cette organisation. Donnons-nous les moyens de nous préparer, nous avons 2 ans pour trouver cette culture d’être prêt le jour J. » 

 

Lepape-info : Vous surfez sur le succès des Jeux de Tokyo avec de beaux moments   

C.G : Une première médaille d’or aux Jeux Paralympiques (Alexis Hanquinquant) dans ce grand mouvement puisqu’il n’y a qu’une seule équipe de France olympique et paralympique. Alexis Hanquinquant marque l’histoire de notre fédération, du mouvement olympique et paralympique. La médaille de bronze du relais mixte aux Jeux olympiques est belle même si elle nous laisse un petit goût amer parce que nous pouvions espérer mieux. Il nous faut absolument travailler sur notre épreuve olympique homme parce que nous avons un niveau qui doit nous permettre de faire beaucoup mieux. Nous sommes en train de nous organiser pour trouver ce niveau qui nous manque encore.

 

Lepape-info : De très beaux résultats notamment chez les hommes tout au long de l’année mais pas de médaille olympique en individuel 

C.G : On constate que nous avons une véritable force sur des épreuves en continuité, sur des formules championnats (WTS, Super League etc…) mais sur notre capacité à être présent et de performer le jour J (lors des JO), il nous manque cette culture, cette organisation. En lien avec le Directeur Technique National, c’est la feuille de route que j’ai fixé. Donnons-nous les moyens de nous préparer, nous avons 2 ans pour trouver cette culture d’être prêt le jour J. Cela va conditionner un certain nombre de choses pour organiser le chemin jusqu’à Paris 2024, j’ai eu l’occasion de le dire à nos athlètes.

 

Lepape-info : Être présent le jour J c’est aussi le message que vous allez faire passer auprès des clubs et des licenciés qui sont de plus en plus nombreux  

C.G : Les licenciés représentent le cœur de notre fédération. Le haut-niveau c’est une petite tête d’épingle dans une fédération. Nous avons pris des mesures pour continuer à développer notre dynamique, nous allons fortement réduire nos coûts dès 2022. En 2021, nous avons remboursé la totalité des droits d’affiliation de nos clubs parce que nous avons considéré que dans le cadre de la crise sanitaire nous devions donner un peu d’oxygène. Nous allons contribuer à baisser les droits d’organisation pour qu’en 2023 organiser une épreuve sur le territoire Français soit gratuit. Nous essayons toujours de motiver nos clubs, nos organisateurs et d’être très attentifs à nos licenciés.

 

Lepape-info : Qu’attendez-vous de cette année 2022 ?  

C.G : On attend une saison pleine, 2021 avait redonné un peu d’espoir. On espère retrouver cette liberté de pratiquer même si l’on perçoit qu’il va falloir vivre avec le virus. On a développé un savoir-faire pour retrouver cet espace de liberté, le vœu c’est de la liberté certes encadrée avec un coté sécurisé pour nos licenciés, nos organisateurs mais de la liberté oui.

 

 

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