AFLD, Contrôles anti-dopage et sport amateur

Lors d'une compétition fédérale, n'importe quel sportif peut être convoqué pour un contrôle anti-dopage. A quelques jours des JO de Rio, le dopage est sur toutes les lèvres mais connaissez-vous la procédure si vous étiez contrôlé?

Peloton pieds

L’Agence Française de Lutte Anti-Dopage ou AFLD, qui pilote en France la lutte anti-dopage et les contrôles depuis bientôt 10 ans (Octobre 2006) établit chaque année, en accord avec les différentes fédérations nationales ou internationales et les CIRAD (conseiller inter-régionaux anti-dopage), une liste de compétitions ou manifestations  durant lesquelles des contrôles seront effectués.

D’une façon générale et préférentiellement chez les « professionnels » pourront être réalisés des contrôles «en » et  « hors compétition » (entrainement, groupe cible), des prélèvements sanguins et /ou urinaires et de façon plus rare des contrôles d’air expiré ou des prélèvements de cheveux, de poils et d’ongles.

Un amateur de « base », coureur à pied, cycliste, pratiquant de sport collectif, etc… pourra être désigné et convoqué pour se soumettre à un contrôle anti-dopage à partir du moment où il participera à une organisation fédérale inscrite sur un calendrier officiel. Il en est de même pour les boulistes, les joueurs de billard, de sports aériens, etc…

Nul n’étant sensé ignoré la loi, les licenciés auront théoriquement reçu l’information de leurs dirigeants, les « non licenciés » découvriront la procédure de façon plus « brutale ».

Un  contrôle antidopage c’est : un poste de contrôle (vestiaire, salle municipale, chambre d’hôtel, etc…+ un WC), un préleveur (médecin, infirmier, …) qui a subi une formation théorique et pratique (agrémentation) et a prêté serment au prés du tribunal (assermentation) qui sera obligatoirement de même sexe que le sportif contrôlé dans le cadre d’une compétition nationale, aidé éventuellement par un officiel fédéral et un accompagnant qui pourra être avec vous et que vous aurez choisi.

A la fin de la compétition, une « escorte » ou un « chaperon » ou encore et le plus souvent le préleveur lui-même vous remettra une feuille jaune (une des feuilles de la liasse du Procès Verbal) qui est ce que l’on appelle la NOTIFICATION. On vous demandera de signer cette feuille sur laquelle figurera le lieu où vous devez vous rendre pour satisfaire à la procédure de contrôle. Une fois cette feuille signée vous devez vous rendre immédiatement au poste de contrôle, muni d’une pièce d’identité, de boisson de votre choix (éviter bière et alcool). Une non présentation au poste de contrôle sera considérée comme une infraction et automatiquement sanctionnée, sauf circonstances particulières que l’on vous demandera de justifier.

Sur le lieu du contrôle, que vous ne pourrez quitter que la procédure terminée, on vous demandera de vous hydrater en absorbant de petites quantités de liquide  (possibilité de disposer de bouteilles d’eau serties) pour pouvoir fournir 100 cc d’urines. Une quantité insuffisante ou trop diluée nécessitera des prélèvements supplémentaires.

Le préleveur observera la miction, répartira les urines dans deux flacons A et B et vous commentera la procédure qui devra être effectuée de façon rigoureuse, en vous demandant une partition très attentive, avant de vous remettre un deuxième feuillet jaune, double du procès verbal que vous conserverez soigneusement.

La procédure terminée, les flacons seront envoyés,  de façon anonyme (codage), par transporteur après conditionnement, au Laboratoire national de Lutte anti-dopage à Châtenay-Malabry.

Un délai de deux mois maximum (analyse des échantillons, éventuelle demande de contre-expertise) sera nécessaire pour clore la procédure. Ce n’est qu’en cas de contrôle positif que vous serez avertis par la commission de discipline de la fédération au prés de laquelle vous êtes licenciés ou par celle de l’AFLD, si vous n’êtes pas licenciés.

Quelles sanctions, en cas de contrôle positif ? Uniquement des sanctions DISCIPLINAIRES, sauf cas exceptionnels, à savoir une interdiction de participer à des compétitions pour une durée qui variera selon les conclusions de la procédure et les circonstances, de 3 mois à 2 ans avec extension de l’interdiction à d’autres disciplines sportives que celle pour laquelle vous avez été sanctionnées.

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