Faut-il sauter le petit-déjeuner pour maigrir ?

Article écrit par Cyril Schmit

Il est le premier repas de la journée et suggéré par nos grand-mères comme le plus important de tous. Ce niveau d’importance est-il mis à mal lorsque l’objectif est de perdre du poids ?

À travers les études en laboratoire, l’idée tend à se confirmer que le petit-déjeuner influence de façon durable les performances au cours de la journée, que celles-ci soient cognitives ou motrices.

Sauter cette étape nutritionnelle semble par exemple entraîner de façon consistante une baisse du niveau d’endurance lors d’exercices réalisés en fin d’après-midi. Ceci sous l’effet, entre-autre, de répercussions énergétiques et nerveuses intervenant en dépit d’une compensation alimentaire constatée lors du repas du midi / des collations de la journée.

 

Dans une optique de perte de poids, le fait de sauter le petit-déjeuner est en revanche plus débattu. Pour des raisons de stockage d’énergie par le corps, il est effectivement intuitif de penser qu’un apport nutritionnel réduit aura un effet bénéfique sur l’utilisation accrue des sources d’énergie endogènes et, mathématiquement, favorisera le déséquilibre de la « balance énergétique » du corps (image ci-dessous). La conséquence serait alors observée à la pesée.

 

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Cependant, force est de constater que des individus inscrits dans la même optique de perte de poids ingèrent leur petit-déjeuner quotidiennement (et consciemment) et parviennent malgré tout à atteindre (mieux) leur objectif. Frustration pour certains. Logique pour d’autres. La question se pose donc : cette incohérence de façade entre manger et maigrir en est-elle vraiment une ?

 

Si vous en arrivez à lire jusqu’ici, alors la réponse (en tout cas une partie) à cette problématique est déjà passée sous vos yeux. C’est en effet à cause d’une balance énergétique qui reste en équilibre qu’échouent de nombreux régimes visant la perte de poids. Autrement dit, tandis que l’apport énergétique est effectivement abaissé par la personne sur la journée entière, la dépense énergétique de cette personne, elle, ne suit pas : elle aussi reste basse.

 

Si le fait de sauter son petit-déjeuner n’aboutit pas et que la première raison avancée est celle d’une moindre dépense d’énergie, il est (encore) intuitif de songer à une baisse du métabolisme de base de la personne. En clair, cela signifierait que ses fonctions vitales (digérer, maintenir la température du corps, etc.) sont mises « en veille » afin de préserver les réserves d’énergie du corps et assurer sa survie. Or, cette observation ne semble pas être soutenue dans notre cas – en tout cas, pas en premier lieu. 

 

Un facteur prépondérant, plus empirique et palpable par tous, apparait conditionner davantage l’effet du petit-déjeuner sur la perte de poids. C’est le mouvement, et en particulier la quantité de mouvements. Aussi, si vous avez déjà procrastiné en rentrant d’une dure journée (et vous l’avez forcément fait), il vous est simple de concevoir dans quelle mesure une baisse des stocks d’énergie peut inconsciemment affecter le comportement. Moins d’énergie disponible = moins d’engagement physique spontané (ou d’efforts cognitifs) = baisse de la dépense énergétique. La disponibilité en énergie en début de journée aurait donc, tout comme pour la performance physique, des répercussions durables.

 

S’engager dans une démarche alimentaire de perte de poids pourrait ainsi rester sans effet si les 2 côtés de la balance énergétique ne sont pas considérés et respectés : le côté de l’Apport énergétique et le côté de la Dépense énergétique. 


Être conscient de l’influence de notre inconscient sur la préservation spontanée – mais logique – de nos ressources est donc la première étape pour réussir se mettre en projet. Parvenir à conserver un niveau d’activité physique « normal » peut alors s’opérationnaliser grâce à des repères objectivant la dépense énergétique quotidienne : le nombre de pas par jour (la recommandation actuelle étant à 10 000 pas) ou encore des activités régulières préprogrammées (faire ses courses le lundi, sortir le mardi, …).

1 réaction à cet article

  1. Le but du jeune le matin est de mettre le système digestif au repos… Et de permettre aux organes de puiser dans tout le corps les éléments qui lui sont vitaux, il y a perte de poids si des déséquilibres existent,… Sinon rien.
    Personnellement je le pratique 30 jours par ans, pas pour des questions religieuses, mais pour me sentir mieux.
    Le jeune intermitant peut aider à retrouver un certain équilibre…

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