Alimentation pendant et après les Fêtes : trouver le juste équilibre

Quelques clés pour mieux gérer la fin d’année sur la balance

Même pour les sportifs les plus assidus, les Fêtes de fin d’année correspondent à une période où l’on baisse généralement les dépenses énergétiques (parce qu’on s’entraîne moins), tout en augmentant les apports (parce qu’on mange plus). Mais entre Noël et le jour de l’an et au début du mois de janvier, la reprise en main peut s’opérer en douceur.

repas noel

Oui, on peut se retrouver, au lendemain de repas de Fêtes souvent copieux et arrosés, avec un voir deux kilos en plus sur la balance. Mais ça n’est pas une raison pour en faire une période anxiogène. « Il faut se relâcher, et se faire plaisir en mangeant, sans non plus se rendre malade », sourit Corinne Peirano. La diététicienne nutritionniste, également ultra traileuse, sait que ce mois de novembre est redouté par ceux et celles qui font attention à leur poids. D’autant que cela correspond à une période où on lève généralement le pied à l’entraînement.

Mais entre Noël et le jour de l’an, elle insiste : « On ne se met pas au régime ! L’idée, c’est d’avoir une alimentation d’épargne digestive, de retrouver un confort digestif ». En clair : « On limite les produits gras, sucrés et salés. On met de côté les plats riches en sauce, les toasts, la mayonnaise pour accompagner les fruits de mer. On lève le pied sur le fromage, ou alors on privilégie ceux riches en eau : le chèvre frais, la ricotta, le cottage cheese. Ce n’est pas le bon moment non plus pour les légumineuses, ou alors en potage par exemple des lentilles corail… On évite choux, oignons, concombres, topinambours, salsifis. Et on supprime les générateurs d’inconfort digestif comme l’alcool – même la bière ! – et les boissons gazeuses »

Idée de repas entre les Fêtes

– Potage en entrée

– Salade composée comme suit :
De la mâche
Des miettes de crabes (ou des blancs de poulet)
Suprêmes d’orange et/ou de pamplemousse
½ avocat
1 càc d’huile d’olive
sel, poivre, curcuma
Quelques graines de sésame torréfiées passées à la poêle
Soupçon de gingembre moulu
Pousses de soja

– Terminer par une tisane digestive

En revanche, il faut « refaire le plein d’antioxydants, de vitamines E et C, de glutathion et d’omégas 3 ». Dans cette optique, des aliments tels que «la mâche, le poisson, la volaille, les œufs,  l’huile de colza, l’huile d’olive » seront vos alliés. Et Corinne Peirano d’ajouter : « Penser aussi aux épices du type curcuma et gingembre pour leur effet antioxydant ».  Manière de faire comprendre que repas d’entre Fêtes ne veut pas pour autant dire « plats insipides ». En témoigne l’idée de repas ci-contre livrée par la diététicienne.

Parmi les autres bons réflexes à adopter : privilégier les « légumes cuits comme les haricots verts, épinards, asperges surgelées, et les fruits tels la papaye et ananas riche en bromelaïne (enzyme digestive) ». Et de poursuivre : « Les potages peuvent aussi permettre de limiter la prise de poids. En ouverture de repas, ça cale. Essayez par exemple de manger 3 potages dans la semaine ».

En cas de ballonnements,  les « probiotiques peuvent aider à la reconstruction de la flore intestinale. Mais pas la peine d’en faire une cure, il suffit par exemple de quelques yaourts riches en probiotiques que vous trouverez en boutiques bio ». Enfin, les « tisanes digestives, à base de bardane, thym, romarin », sont également une bonne option. D’autant que votre organisme a grandement besoin d’être hydraté. Et que, comme le rappelle Corinne Peirano, « l’eau est le premier diurétique ».

Ces conseils valent évidemment pour la période post Fêtes, autrement dit en début d’année, lorsque Noël et le jour de l’an sont derrière vous, et que vous êtes bien décidés à mettre en application vos bonnes résolutions. A commencer par celle qui consiste à « prendre le temps de manger ». Ce n’est pas parce que vous en avez soupé des repas interminables en famille, qu’il faut tomber dans l’excès inverse et avaler votre déjeuner (ou dîner) avant même que vos papilles aient eu le temps de saliver !

Quant à la tentation de se mettre à la diet, sur un, deux, trois jours, voire une semaine, en se focalisant uniquement sur un type d’aliment (fruits, soupes, …) comme le proposent certaines méthodes, Corinne Peirano objecte une moue dubitative. « La monodiet… éventuellement sur un jour, avec du bouillon de légumes, des fruits. Mais à condition que la personne soit habituellement équilibrée dans son alimentation. Et pas plus longtemps, au risque de fatiguer l’organisme ». Inutile de perturber votre organisme plus que lors des dix derniers jours. « Après avoir été excessif d’un côté, être excessif de l’autre, ce n’est pas forcément bon », complète la nutritionniste qui précise toutefois que « si, au lendemain des Fêtes, on n’a vraiment pas faim, on peut sauter un repas ».

En début d’année, privilégiez donc une « alimentation à index glycémique bas, avec fruits et légumes à tous les repas, sans abuser des viandes et en privilégiant poissons et volailles, et sans faire l’impasse sur les produits céréaliers et les féculents ».

Enfin, pensez qu’en cette période hivernale parfois synonyme de baisse de tonus et de moral en berne, « une supplémentation en vitamines D et C peut booster le système immunitaire ».

Enfin, relativisez : en principe, votre organisme sait réguler les excès de cette période festive. A condition de revenir rapidement à une alimentation classique. Et, pourquoi pas, de reprendre la course à pied pour ceux et celles qui avaient rangé les runnings au fond du placard !

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