Les résultats de Paris-Versailles, le 29 septembre 2013

25 000 coureurs se sont élancés ce matin au départ de la Tour Eiffel.

Victoires de l'Ethiopien Mule Wasihun LAKEWU en 47m02s et de la Kényane Sarah CHEPCHIRCHIR en 53m28s.

Paris Versailles 2013

25 000. Ils étaient 25 000  à s’élancer en ce 29 septembre 2013 aux pieds de la Tour Eiffel en direction de Versailles. Le ciel est bas mais l’ambiance est là et les coureurs prêts à aborder les 16 km au programme avec la célèbre côte des Gardes qui a fait la légende de cette grande classique. 

Pour faciliter l’évolution de chacun 60 vagues de 400 coureurs s’élancent entre 10 et 11 heures du matin. Une bonne méthode même si cela n’a pas empêché quelques embouteillages surtout lors des quelques zones en travaux sur les quais et dans Meudon.

Paris Versailles 2013Un souci que les coureurs élite n’ont pas connu… Dès les premiers mètres plusieurs groupes se forment composés chacun d’une quinzaine de coureurs. Et c’est bien entendu dans la côte des Gardes que la course se décante avec une attaque du Marocain Adelhadi  EL MOUAZIZ qui distance l’Ethiopien Mule Wasihun LAKEWU. Mais l’Ethiopien trouve les ressources pour revenir et finalement franchir la ligne d’arrivée en tête après 47m02s d’effort. EL MOUAZIZ termine deuxième 28 s plus tard devant le vainqueur 2012, l’Ethiopien Zawude TEBALU.

ASSILA Anouar termine premier Français en 50m00s . « Je suis Français depuis 2 mois mais cela fait dix ans que je suis en France. J’ai un restaurant au Mans et ma femme et mes trois enfants sont Français, » affirme t-il tout sourire. Le néo-Français, licencié du club Endurance 72 ne connaissait pas Paris-Versailles. « Je suis en pleine préparation marathon (Amsterdam, le 20 octobre 2013, avec un objectif à 2h12 pour son premier marathon, ndlr) mais Mohamed Serbouti m’a dit : allez viens sur Paris Versailles ! Mais s’il m’avait dit qu’il y avait des côtes, il ne m’avait pas dit que certaines portions étaient à 15% ! »¨Parti « trop vite », il avoue avoir « ramassé dans la côte » mais s’être aussi « fait ramasser« . « C’est une super course, j’ai pris beaucoup de plaisir, » conclut-il alors que la pluie ne cesse de tomber. Une pluie qui a commencé pour les hommes de tête, dans la forêt de Meudon. D’abord fine, mais ensuite de vraies trombes d’eau.

Et c’est dans ces conditions que la Kenyane Sarah CHEPCHIRCHIR termine la course. Elle s’impose devant sa compatriote, lauréate 2012, Cynthia JEROTICH. L’Ethiopienne Yerbgual-Melese ARAGE complète le podium. 

« C’est la première fois que je me fais battre par une femme » commente Thierry Guibault, 25e en 54mn 01s. « Je n’ai pas récupéré du marathon du Médoc (voir les résultats). C’est ça la course à pied. En plus, je suis parti beaucoup trop vite alors la suite…. avec la côte quand vous manquez de jus…. On ne peut pas tenir mais ça ne m’a pas empêché de prendre du plaisir, j’adore cette course. »

La vidéo de la rédaction

video paris Versailles 2013

La belle surprise vient de Séverine HAMEL qui a parfaitement récupéré de son semi-marathon de Belfort. Elle passe sous la barre de l’heure avec un chrono de 59m57s, et obtient un superbe 4eme place. Déçue par sa performance lors des championnats de France de semi-marathon à Belfort la semaine dernière (8e en 1h19mn55, voir les résultats), elle se demandait avant le départ si elle avait récupéré. « J’étais bien et pourtant j’étais inquiète car j’ai eu mal aux jambes toute la semaine, j’ai juste fait 3 petites sorties d’entraînement mais sans trop insister. Cette performance me réconforte et je me dis qu’il faut que je rééessaye le semi. J’ai senti très vite que je tournais bien, j’ai bien géré. J’étais avec Julie (Chubere-Dode, ndlr), la Russe nous a reprises au début de la côte mais en haut elle a explosé. Julie a craqué aussi et je me suis retrouvée 4e. Lorsque les gens me l’ont dit j’ai eu du mal à y croire mais ça m’a donné des ailes et je me suis motivée en me disant que je voulais passer sous l’heure. J’ai réussi, je suis contente mais il a fallu que je donne tout dans le dernier kilo ! »

Un dernier kilomètre en faux plat montant qui a fait mal aux jambes à beaucoup de participants même si la pluie a eu la bonne idée de cesser afin de Paris Versailles 2013permettre à la masse de terminer au sec. Certains n’ont même pas su qu’il avait plu sur Versailles à l’image de Marc, Thierry, Arnaud et David, quatre militaires dans l’armée de l’air et de la même unité. « On vient souvent sur Paris Versailles, c’est chez nous, on est tous de Versailles et c’est une course super. Cette course, même si nous sommes tous marathoniens et traileurs, c’est une ambiance, un défi avec la côte des Gardes et une belle organisation. On a chacun fait notre course car on n’est pas au même rythme mais on est parti ensemble et on savoure l’arrivée en faisant nos étirements ensemble ! Il y a eu quelques bouchons, chose qu’il n’y avait pas les autres années mais c’est la rançon du succès. Nous n’avions jamais vu une telle densité sur cette course. Il y avait une grosse ambiance et les bénévoles mettaient le feu, bravo ! »

Une parfaite conclusion. La 36e édition se termine, la Grande Classique a encore de belles années devant elle !

Les résultats

Hommes
1. LAKEWU Mule Wasihun (ETH), 47m02s
2. EL MOUAZIZ Adelhadi (MAR), 47m30s
3. TEBALU Zawude (ETH),  47m39s
4. GIRMA Teferi Fikadu (ETH), 47m47s
5. ADANE Yihunligh (ETH) , 47m51s
6. KIPLAGAT Milton Rotich (KEN), 47m53s
7. MELLY Paul (KEN), 48m46s
8. KOSKEI Evan (KEN), 48m56s
9. HABTEMICAEL Yonas (ETH), 49m06s
10. KENESI Goeffrey (KEN), 49m15s

14. ASSILA Anouar (FRA), 50m00s
17. GUIMARD Freddy (FRA), 51m48s
18. LEGOUT Jérémy (FRA), 51m48s

Femmes
1. CHEPCHIRCHIR Sarah (KEN),  53m28s
2. JEROTICH Cynthia (KEN), 54m19s
3. ARAGE Yerbgual-Melese (ETH), 56m36s
4. HAMEL Séverine (FRA), 59m57s
5. CHUBERE-DODE Julie (FRA), 01h00m55s
6. STETSENKO Kateryna (UKR), 01h01m14s
7. BECQUET Erika (FRA), 01h06m28s
8. FALICON Aline (FRA), 01h06m42s
9. COYNE Fanny (FRA), 01h07m03s
10. ROLLAND Marjorie (FRA), 01h07m15s

Les résultats complets de Paris Versailles 2013

 Quelques photos

1 réaction à cet article

  1. Oui, comme cela est signalé plus haut, il y avait pas mal de bouchons. En fait c’était pratiquement sur toute la course, sauf le premier et le dernier kilomètre. C’est un peu ennuyeux de devoir piétiner ou zigzaguer pour doubler. Et pourtant moi-même je ne cours pas vite et donc je ne double pas grand-monde, j’imagine le souci pour ceux qui sont capables de faire la course en 1h15. Peut-être faudrait-il des départs plus espacés pour aérer ?

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