Le projet « As du Cœur » de Stéphane Diagana a démarré en février 2015

Séances de marche nordique et circuit training : voilà ce qui attend les 47 personnes qui se sont portées volontaires pour participer au projet « As du Cœur ». Une vaste étude menée sur des personnes atteintes de pathologies cardio-vasculaires.

As du Coeur Diagana marche nordique Mougins

Ils sont donc 47. En très grande majorité des hommes, à avoir intégré l’étude scientifique impulsée par Stéphane Diagana et son épouse Odile*. Baptisé « As du Cœur », le programme s’adresse à des personnes atteintes de pathologies cardio-vasculaires. « Parce que cela concerne trois millions de personnes en France, à peu près comme le diabète. Cela représente énormément de dépenses de santé. Mais il y a relativement peu d’études sur cette population », explique Odile Diagana. Dans ce projet qu’il mûrit et construit depuis 2012, le couple a également pu mesurer une « vraie demande et un réel besoin de la part des cardiologues ». Pourquoi ? Parce que même chez les patients qui effectuent de la réadaptation cardiaque à l’effort – ce qui n’est pas le cas de tous – les professionnels constatent que certains ne poursuivent pas leur activité physique lorsqu’ils sont de retour chez eux.

Dans le cadre du projet « As du Cœur », les 47 volontaires vont participer à deux séances d’activité physique par semaine de manière encadrée : une en marche nordique et une en circuit training, sous forme de Préparation Physique Générale (PPG), le tout évidemment adapté à leur pathologie. Les participants ont d’ailleurs été répartis en trois niveaux suite à des « évaluations de leur condition physique et à leur bilan cardio-vasculaire », explique Odile Diagana. Les villes de Nice, Mougins et Saint Laurent du Var ont accepté de mettre à disposition des structures sportives pour ces pratiques. Précision : les participants sont invités à compléter ce programme par une séance hebdomadaire en autonomie.
La prise en charge est prévue pendant six mois, mais l’étude, elle, se poursuivra dans les six mois suivants, avec des questionnaires sur l’évolution de leur pratique physique. « Pendant ces six mois, nous ne proposerons pas aux participants d’encadrement de leur activité physique, mais cela ne les empêchera pas, par exemple, de se diriger vers des clubs ou associations », précise Odile Diagana.

Au final, l’objectif de l’étude scientifique n’est pas de prouver les bénéfices de l’activité physique pour la santé. « Ça, on le sait déjà, il y a de nombreuses études, et de bien plus grande envergure, qui l’ont démontré », confirme Odile Diagana. Là, l’enjeu est double : d’une part de « savoir si l’on peut créer des habitudes en matière d’activité physique, et comment ? Quelle est la meilleure stratégie pour conduire ces personnes vers une activité physique durable ? ». Et d’autre part un objectif « médico/économique avec un suivi des dépenses de santé de ces personnes en les comparant à un groupe référent ».

Les résultats de l’étude seront eux publiés en 2016. D’ici là, Odile et Stéphane Diagana continuent de prospecter des partenaires financiers potentiels pour le projet d’envergure de « Campus Diagana Sport Santé ». Un très vaste complexe sur lequel devraient pouvoir cohabiter sportifs de haut niveau, amateurs et patients. Le terrain d’implantation a enfin été trouvé, à Mougins. « La déclaration de projet a été déposée par la mairie, nous avons finalisé le business plan et signé le compromis de vente », confie Odile Diagana. Bien sûr, le compromis ne sera valable qu’en fonction du financement du projet. « Un projet innovant, passionnant et sur lequel nous travaillons avec des personnes passionnées », sourit Odile Diagana, bien décidée à convaincre les investisseurs d’ici fin 2015 de débloquer une dizaine de millions d’euros au profit du sport santé.Pour un début des travaux en 2016 et une ouverture qui pourrait alors intervenir début 2018…

(*) Avec le LAMHESS (Laboratoire de Motricité Humaine et d’Education Sport Santé EA 6312 de l’université de Nice-Sophia-Antipolis), le département de santé publique du CHU de Nice et de l’Hôpital Privé Gériatrique des Sources, et le RSI (Régime Social des Indépendants) Côte d’Azur, mais aussi Malakoff Médéric, la Fondation FDJ, les Mutuelles du Soleil et la Fondation du Sport Français Henri Sérandour.

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