Au cœur de la Mona Lisa Trail (Millau), le 22 octobre 2016

Un premier dossard, une première fois sur une distance aussi longue et un premier passage de la mythique arche d'arrivée du Festival des Templiers, je vous emmène à mes cotés sur les sentiers de Millau et de la Mona Lisa Trail 2016.

Parfois, il faut savoir se lancer et même si certains diront sans doute que cette première expérience en trail était trop longue, l’occasion était trop belle. Invité par la marque Polar à prendre part au mythique Festival des Templiers, je ne pouvais pas refuser et après avoir arpenté les chemins surplombant Millau en temps que photographe en 2015, il était temps de mettre un dossard pour cette édition 2016 !

C’est ainsi que j’arrive à Millau, vendredi 21 octobre 2016, frais et dispo mais certainement pas assez entraîné… Alors certes me diront les habitués, je ne suis engagé « que » sur la Mona Lisa (27 km et 1 100 m D+), mais quand on a jamais couru plus de 12 km en entrainement, le fossé est large !
Après un bon dîner, il est déjà temps de se coucher pour être en forme le jour J. Le départ n’est pas très matinal (11h30) et j’en suis très heureux car ma nuit n’a pas été très calme… J’ai eu bien du mal à trouver le sommeil et le dossard qui trônait sur ma table de nuit (mon premier) n’y est surement pas pour rien!

Bien équipé avec ma tenue New Balance des pieds à la tête et ma V800 au poignet, je suis fin prêt et le stress monte gentiment alors que nous nous dirigeons, avec mes acolytes de la Team Polar, vers la ligne de départ. Il fait un froid glacial et je regrette de ne pas avoir enfilé un collant sous mon short, première erreur matériel de débutant…
Les minutes défilent et me voila dans la zone de départ, sous les ordres des speakers, qui après un rapide échauffement en musique, égrènent le traditionnel compte à rebours.
5,4,3,2,1…me voila lancé sur la Mona Lisa 2016!

Les 2 premiers kilomètres sont relativement plats et sur la route et c’est donc à une bonne allure que le peloton s’élance. J’essaye de dérouler ma foulée et de me relaxer au maximum, je sais déjà que la course va être longue pour moi.
12 minutes plus tard, la pente s’accentue déjà et nous entamons notre ascension sur le Causse Noir par Mas de Trauque et Carbassas. 500 mètres de dénivelé positif en 3 km, mes cuisses sont déjà bien sollicitées et je monte plutôt prudemment, ne sachant pas trop quel rythme adopter. J’arrive plutôt essoufflé en haut de cette première difficulté et je me dis que la course va être très longue…
Heureusement, le terrain s’aplanit et j’ai devant moi 9 km de belles pistes et single tracks afin de me dégourdir un peu les jambes. Je relance la machine et arrive sans encombre au ravito de la ferme des Privats. Un remplissage de flasques et quelques petits biscuits plus tard, je repars, à l’assaut de la première grosse descente de l’épreuve, environ 400 mètres de dénivelé négatif en 2,5 km. Les racines sont nombreuses et humides (donc glissantes!) dans la première partie de la descente, avant de retrouver un terrain plus sec et rocailleux sur le lequel je suis heureux d’être assez à l’aise.

Ascension et balcons sur la vallée : un régal pour les yeux

Je déchante bien vite car une fois au fond de la vallée…il faut bien sur remonter et la pente est sévère. C’est pour moi la partie la plus dure de la course et j’adopte un train de sénateur pour garder un peu d’énergie une fois au sommet. Un coup d’œil sur ma montre et je note que j’ai passé la barre des 3 heures de course et des 20 km pour la première fois, c’est déjà une belle victoire! Je relativise tout de même car devant, cela fait déjà presque une heure que les premiers ont terminé leur course…

Une belle foule de spectateurs nous accueille au Cade pour le 2ème ravitaillement. Il faut dire que le Marathon des Causses passe aussi par là et nous serons donc nombreux à emprunter ce sentier au cours de la journée.
Je découvre l’ambiance trail en temps que coureur et ces nombreux encouragements ne tombent pas dans l’oreille d’un sourd. Je m’efforce d’ailleurs de remercier tous ceux qui m’adressent un petit mot, ça fait chaud au cœur! Plus que 8 km avant la célèbre arche d’arrivée.

Un petit tour sur les corniches qui surplombent Millau et leurs vues à couper le souffle et j m’enfonce dans la célèbre grotte du Hibou, non sans un regard pour l’antenne de la Pouncho d’Agast, qui symbolise la dernière descente avant la délivrance. Une dernière descente bien pénible, très raide et parsemée de racines, et dans laquelle il faut parfois s’aider de cordes pour ne pas glisser. Mes pieds (surtout mes ongles) et mes cuisses sans souviendront, surtout avec mes chaussures un poil trop petites…deuxième erreur matériel de débutant.

Mais ça y est, j’entend la voix de Dominique Chauvelier, l’un des speakers du week-end et je sais que la fin est proche. Un dernier passage au milieu de la foule dans les derniers 200 mètres et je franchis l’arche d’arrivée, fatigué mais vraiment heureux. 4h15mn de course plus tard, me revoilà à Millau !

Hormis ces petits soucis de chaussures (entièrement de ma faute), je tire un bilan très positif de cette première expérience en trail. J’ai pris beaucoup de plaisir à courir et à découvrir ce type d’effort long. Il est temps d’intensifier l’entrainement et de s’élancer sur des distances plus longues !

 

Un grand merci à Polar et à Bernascom (surtout Pauline!) pour ce week-end de course. 

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