Léo Bergère : « Ma médaille de bronze est une étape de franchie sur le plan individuel. »

Week-end de rêve pour Léo Bergère aux Championnats du monde de triathlon à Hambourg (Allemagne). Le sociétaire de Saint-Jean-de-Monts Vendée Triathlon, âgé de 24 ans, sacré champion du monde de relais mixte avec l'équipe de France pour la 2ème année consécutive s'est également offert une superbe médaille de bronze en individuel. Entretien.

Crédit photo : @world triathlon

Lepape-info : Léo, quel week-end avec le bronze en individuel et l’or encore avec le relais mixte !

Léo Bergère : C’est un week-end qui se termine de la plus belle des façons. Aller chercher un 3ème titre consécutif pour la France avec le relais mixte, cela confirme le statut de favori de notre pays en triathlon d’autant plus que chaque année nous avons une composition du relais différente et à chaque fois la stratégie est gagnante, c’est hyper positif.

 

Léo Bergère : « Plus qu’un rêve c’était un objectif difficile à réaliser dans ma tête avant la course mais je me suis vraiment donné les moyens d’y arriver parce que je voulais être acteur dans l’épreuve individuelle. »

 

Lepape-info : Comment avez-vous vécu ce relais mixte à titre personnel après la course en individuel de la veille ?   

L.B : J’avais comme tout le monde les jambes lourdes car la course de samedi fut vraiment usante du début à la fin sans temps d’arrêt. En tant que 2ème relayeur, j’ai essayé de recoller avec la tête le plus vite possible dès la natation. Par contre je me suis fait surprendre lors de la partie à vélo, le Norvégien Kristian Blummenfelt a attaqué après un bon relais de ma part et je n’ai pas pu y aller tout de suite, après c’était fini on a eu du mal à s’organiser derrière. après j’ai pu partir en poursuite avec le Belge Jelle Geens pour limiter l’écart et transmettre à Cassandre. Au final, la France remporte un 3ème titre consécutif, il y’a de plus gros objectifs qui arrivent l’année prochaine, vous voyez de quoi je parle (sourire), c’est important pour la confiance de l’équipe et la suite.

 

Lepape-info : Que retenez-vous de ce superbe week-end ?  

L.B : Ma médaille de bronze est une étape de franchie sur le plan individuel. Cela faisait déjà un moment que je cherchais à monter sur un podium d’une étape du circuit WTS (World Triathlon Series), de le faire sur un championnat du monde c’est encore plus important. Je savais que cela allait être une course ouverte et qu’il fallait saisir les opportunités et pourquoi pas prendre des risques pour obtenir un podium. C’est ce que j’ai fait, j’ai eu une tactique un peu plus offensive et cela a payé.

 

Léo Bergère : « Je retiens de ce week-end que parfois prendre des risques, c’est payant même si cela ne sera peut-être pas toujours le cas. »

 

Lepape-info : Vous en aviez rêvé de repartir de Hambourg avec 2 médailles ?   

L.B : Plus qu’un rêve c’était un objectif difficile à réaliser dans ma tête avant la course mais je me suis vraiment donné les moyens d’y arriver parce que je voulais être acteur dans l’épreuve individuelle. J’ai pris un peu de risque à vélo notamment et j’ai été récompensé et puis là c’est un super week-end qui se termine par la victoire de toute l’équipe.

 

Lepape-info : Même sans les Néo-Zélandais, les Australiens, les Canadiens, c’était une mini-répétition des Jeux Olympiques avec ce format de championnat du monde sur une course sèche ?   

L.B : J’ai bien gardé en tête que certains cadors étaient absents mais globalement le niveau et la densité y étaient. Je suis très satisfait de ma performance et cela ne gâche pas mon plaisir même si c’était une course spéciale dans une saison très particulière. Cela apprend à être prêt le jour J pour un objectif sur une course. Je vais revenir à la maison motivé avec le sourire et le moral regonflé à bloc pour bien travailler cet hiver et arriver en 2021 en ayant franchi je l’espère un nouveau cap.

 

Lepape-info :  Ces deux médailles obtenues à Hambourg peuvent-elles servir de déclic ? 

L.B : Dans ma tête c’est vrai que j’ai du mal à prendre des risques parce que j’ai tendance à vouloir assurer une bonne performance et c’est pour cela que je suis assez régulier globalement sur une saison. J’ai du mal à débrancher le cerveau à un moment donné de la course où je pourrais utiliser mes qualités par exemple en vélo pour créer du mouvement, participer à une échappée et me permettre d’aller chercher un plus beau résultat de temps en temps. Je retiens de ce week-end que parfois prendre des risques, c’est payant même si cela ne sera peut-être pas toujours le cas. Je repars de Hambourg avec beaucoup de satisfaction à la fois individuelle et collective.

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