Le Tremplin – l’incubateur parisien spécialisé dans le sport annonce aujourd’hui les 25 start-up de sa 3eme promotion.

Guillaume Bregeras 

Le Tremplin et les start-up aident Paris à devenir la capitale mondiale du sport.
Le succès des pépites des deux premières campagnes se multiplie.

L’incubateur parisien spécialisé dans le sport annonce aujourd’hui les 25 start-up de sa 3e Promotion. Le succès des pépites des deux premières campagnes se multiplie.

La réussite en sport, comme dans les affaires, se résume souvent à une affaire de timing. Et pour Le Tremplin, qui annonce ce lundi les start-up qu’il va accompagner lors de sa troisième promotion, il ne pouvait être meilleur. Avant de réunir les nouvelles jeunes pousses dans ses locaux à Jean-Bouin et les présenter à la presse, deux issues des précédents batchs viennent de s’exposer au monde Olympique : Sport Heroes et Vogo. La première facilite la pratique du sport à travers des challenges connectés, et la seconde présente une technologie qui permet à un spectateur de suivre la rencontre à laquelle il assiste via son smartphone. Pour Christophe Carniel, fondateur de Vogo, cette opportunité n’aurait pas été possible sans le réseau de l’incubateur parisien : « Le Tremplin nous a placés sous une bonne étoile. Il nous a permis d’être présents à Rio lors des derniers JO, ce qui a créé une effervescence dont nous avons bénéficié. » Résultat, lors de la visite de la commission d’attribution des Jeux Olympiques la semaine dernière, Vogo s’est retrouvé face à l’ensemble des membres sur la pelouse du stade Jean-Bouin, à Paris, pour pitcher sa solution. Même mise en avant pour Sport Heroes, dont son fondateur Boris Pourreau travaillait déjà autour du projet de candidature : « Nous avons réalisé l’appli de la candidature qui permet de montrer l’engagement des Français et des Parisiens. Lorsque je me suis retrouvé face à la commission d’évaluation, ses membres se sont montrés enthousiastes. »

 

Un atout pour Paris 2024

La mise en avant de l’innovation dans le sport à Paris est un coup de maître pour la candidature 2024. Elle renforce l’idée fondatrice du Tremplin que la capitale française puisse s’imposer comme le centre névralgique des start-up du sport dans le monde. Dans les mois qui ont suivi sa création en 2016, d’autres capitales lui ont emboîté le pas, comme l’explique son responsable Benjamin Carlier : « Beaucoup de délégations sont venues voir notre mode de fonctionnement. Nous les avons accueillies car nous souhaitons garder un lien avec les futures structures analogues à la nôtre et aider ainsi nos start-up à s’internationaliser. Dans les six mois à venir, des incubateurs dédiés au sport vont s’ouvrir en Espagne, au Portugal, en Allemagne, à Londres… » Cette dimension internationale est clef pour Le Tremplin dont l’objectif est d’accélérer la croissance des start-up qu’il accompagne (35 au total lors des deux premières promos). Un canal a d’ailleurs été ouvert en ce sens avec Business France pour aider les jeunes pousses à participer aux événements sport-business dans le monde.

Le bilan est pour l’instant flatteur pour Le Tremplin. Durant la période d’incubation, ses start-up ont levé un total de 22 millions d’euros pour 165 emplois créés. « On marche un peu sur l’eau, avoue prudemment Benjamin Carlier. Mais c’est surtout […] la sélection, qui était bonne. » La recette y est aussi pour beaucoup. Le coup de génie de ses créateurs est de détecter de jeunes pousses qui balaient tout le spectre du sport, B to B au B to C, et de les mettre directement en relation avec un réseau de partenaires privés et institutionnels sans équivalent, allant de la Fédération française de football ou l’Insep, à la FDJ, Nike ou la Maif pour n’en citer qu’une partie.

 

De futures championnes

Les exemples de réussite fourmillent dans les deux premières promotions. A l’image de la fintech E-Cotiz, qui propose une solution de cotisation en ligne pour les associations de sport amateur, et racheté par BPCE en octobre dernier, comme l’explique son fondateur Jauffray Dunyach : « Nous n’aurions jamais eu accès aussi rapidement aux fédérations sans Le Tremplin. Cela nous a permis de croître de 320 % l’année dernière et d’attirer l’intérêt du groupe BPCE pour qui le sport était une poche de croissance. » Même succès pour Mojjo qui vient de créer un « player video » pour le site FranceTVSports dans le cadre de Roland-Garros. Ce module permet de regarder les matchs en replay sans les temps morts, dans leur intégralité, ou via des résumés de 3, 5 et 10 minutes dans la foulée du direct grâce à des algorithmes qui dissèquent tous les coups des joueurs. Des exemples qui seront une source d’inspiration pour les 25 jeunes entreprises innovantes qui vont rejoindre officiellement Le Tremplin ce lundi et nourriront encore un peu plus le statut de Paris comme future capitale mondiale du sport.

Guillaume Bregeras

La société LEPAPE est membre fondateur du Tremplin depuis 2015 DAbwXVxXgAAbq-V

 

 

 

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