Au coeur du Kilimanjaro Marathon (Tanzanie), le 1er mars 2015 avec Claudia Cruchaudet

Quatorzième femme du Kilimanjaro Marathon 2015, la Française Claudia Cruchaudet revient sur son aventure en Tanzanie.

Claudia Cruchaudet Marathon Kilimanjaro 2015

Ce marathon du Kilimandjaro, le 1er mars 2015, a été une belle aventure, surtout avec comme folle idée de récupération, dès le lendemain de l’épreuve, partir 7 jours pour l’ascension du Mont KIlimandjaro qui culmine à 5 892m exactement ! Une très belle expérience mais une chose est sûre : je ne recommencerai pas ce trek ! J’ai réussi à atteindre le toit de l’Afrique et ce n’était pas gagné… Je comprends pourquoi tout le monde ne réussit pas à atteindre l’Huru Peak. Les maux de l’altitude, je les ai vécus, avec maux de têtes,  nausées, envies de vomir !!! Là aussi, il faut faire appel au mental… Environ 30-35 000 touristes tentent cette aventure chaque année, mais seulement 60% viennent à bout de leur objectif !!! Avec le vent, au sommet, les températures descendent à -30°C. Rien à voir avec les + 30°C à Moshi !

Revenons au « Kili Marathon » en Tanzanie, plus exactement à Moshi. Une ville de de 184 000 habitants, authentique ville africaine située à 1 000 m d’altitude. Deux heures de décalage horaire avec la France. Températures : 24°C la nuit et 35 °C dans la journée. Départ du marathon au petit jour soit à 6h30 (4h30 en France) et 24°C. Une chose est sûre, la petite laine n’est pas utile ! Départ de la course sur le stade de la ville de Moshi en direction de la capitale Dar es-Salaam. Après environ 9 km, nous revenons sur nos pas et c’est l’occasion de croiser les premiers coureurs, puis ceux qui sont derrière moi. Cette section de route est relativement plate.

Nous tournons autour et retournons à la ville de Moshi, avant de nous tourner vers la montagne et entamons une longue ascension régulière vers Mweka. Le gain d’altitude sera de 250 m en 8 km. La vue du Kilimandjaro domine et tous les villageois nous encouragent, le temps passe vite. Le point de retournement marque environ 32 km et la dernière section est une descente rapide qui ramène vers le stade. Tout au long du parcours, une douzaine de tables d’eau sont mises à disposition  ainsi que des « points éponges » et une « douche » pour nous rafraîchir. La route traverse de nombreuses fermes de petits exploitants, villages, quartiers de la ville, plantations de bananiers et de café. Environ 5 km de ce parcours était sur route de terre et donc le passage le plus authentique de la course.

Je termine la course à 10h11, soit 3h41 mn après le départ. La chaleur devenait pesante… facteur que j’appréhendais. Boire et s’arroser tout au long du parcours étaient deux choses indispensables pour éviter les crampes. L’heure de mon arrivée était assez supportable avec la chaleur, mais quand je voyais les coureurs arrivant une heure ou deux plus tard, j’admirais leur courage : courir avec une température qui devenait accablante à au moins 35° sans un poil de vent ! Je voyais souvent des personnes qui s’écroulaient à l’arrivée… et heureusement reprenaient leur esprit une fois prises en charge. Hormis en majorité les Kényans et les Tanzaniens, de nombreux coureurs étrangers étaient originaires d’Afrique du Sud. Nous étions par ailleurs 7 Français dont 3 femmes

NB : le marathon a été remporté chez les hommes par le Kényan David Ruto en 2h15mn46s et chez les femmes par la Tanzanienne William Fabiola en 2h51mn41s.

Par Claudia Cruchaudet

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