Sucre et sucres, quelle différence ?

Sportif confirmé ou néophyte, coureur à pied, cycliste ou pratiquant de toute autre discipline, chacun connait l’importance des sucres pour avancer.
Les étiquetages nutritionnels les mentionnent, mais l'opération de décryptage des emballages alimentaires n'est pas forcément aisée. Entre sucre et sucres, quelle différence ?

sucre ravitaillement

Déclaration nutritionnelle

Les produits alimentaires affichent de belles étiquettes nutritionnelles soumises au règlement INCO (UE) n° 1169/2011 qui précise les dispositions relatives à l’étiquetage en général et à l’étiquetage nutritionnel en particulier.

 

 

 

La déclaration nutritionnelle obligatoire, imposée par l’INCO, comprend à minima :

  •  La valeur énergétique (en kcal et kJ) et les quantités en matières grasses, acides gras saturés, glucides, sucres, protéines et sel (en grammes)
  •  Pour 100 g/ml de denrée telle que vendue

Les données suivantes sont optionnelles :

  •  Le grammage des nutriments par portion ou unité de consommation
  •  La présentation des autres macro et micro-nutriments

 

TABLEAU

(En orange les informations obligatoires, en bleu les informations facultatives)

 

Quelle différence entre « glucides », « sucres », « polyols » et amidon ?

Les glucides représentent une des trois catégories majeures de nutriments présents dans notre alimentation, notre assiette et nos ravitaillements sportifs. Selon les recommandations nutritionnelles journalières, plus de la moitié des calories consommées doit provenir des glucides.

Il existe diverses classifications : biochimique, physiologique,… mais la réglementation relative aux glucides a englobé l’ensemble des glucides métabolisés par l’Homme : 1.« Sucres » + 2.« Polyols » + 3.« Amidon » sous le terme de « glucides »

 

Présentation des sucres et des autres

1. « Sucres» = Ecrits en un mot au pluriel mais rassemblant en fait tous les sucres simples:

  • Oses = 1 seule molécule.
    • Glucose: appelé dextrose par de nombreux fabricants,
    • Fructose : connu pour causer certains troubles gastro-intestinaux au-delà d’une prise théorique de 30g/heure
    • Galactose,…
  • Diholosides = 2 oses associés.
    • Saccharose = correspondant au mot « sucre » quand il est écrit au singulier (« sucrose » en anglais). Issu de la betterave ou de la canne à sucre, il est composé à part égale de molécules de Glucose liées à des molécules de Fructose. Le saccharose est utilisé comme sucre de table.
    • Lactose = Glucose + Galactose,…

 

Et, pour le sportif ?

Ces sucres, tel le saccharose, ont la propriété d’être rapidement disponibles au niveau sanguin. Ainsi, quand l’effort ne permet pas de travail digestif car trop intense, votre choix peut se tourner vers ces glucides pour constituer votre boisson de ravitaillement.

 

  • Sirop de glucose-fructose ou sirop de fructose-glucose:
    • Une mention particulière pour ces sucres. La « digestion »  industrielle d’amidons de maïs ou de blé permet d’obtenir des molécules de glucose libre. Ces glucoses subissent à nouveau des modifications transformant une partie d’entre eux en fructose pour donner toute une gamme de sirops avec une prédominance de glucose ou de fructose. Si la teneur en fructose est comprise entre 45 et 55%, le produit est alors appelé sirop de Fructose-Glucose. (High fructose corn syrup(HFCS))

 

2. « Polyols» : édulcorants de masse compris dans la catégorie des glucides. Lors du comptage total, ils sont additionnés comme les autres glucides mais n’apportent que 2-2.4 kcal par gramme. (contre 4 kcal par g. pour tous les autres glucides).

Leur taux d’absorption est plus faible ce qui réduit leur apport calorique. Les xylitol, maltitol, mannitol, sorbitol,… font partie de cette catégorie. Souvenons-nous qu’ils ont  un effet laxatif s’ils sont ingérés en trop grande quantité !

 

3. « Amidon» : Assemblage plus ou moins ramifiés constitués de plusieurs centaines de milliers, voire de millions d’unités de glucose. La structure et la taille des chaines d’amidon dépendent de l’origine botanique (céréales, légumineuses, quinoa, pommes de terre,…).

 

Et, pour le sportif ?

Les efforts de longue durée à des allures plus faibles (trail longue distance, cyclotourisme,…), permettent de s’alimenter avec des produits solides comme des barres de céréales, des tranches de pain d’épices ou de simples morceaux de pains !

Privilégiez les aliments dont la teneur en amidon est importante. Ce terme est encore générique avec différentes formes d’amidons dont les vitesses d’assimilation peuvent s’avérer inégales.

Règle de base : À toujours tester avant une compétition.

 

 

Sources :

https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:32011R1169&from=FR

 

Dominique POULAIN, Diététicienne nutritionniste du Sport :http://www.nutritionniste-dieteticien.fr

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