«Est-ce que je peux boire un apéro la veille d’une longue sortie ?»

Comment résister aux dernières journées ensoleillées de la saison estivale, à ce début d'été indien qui encourage encore les belles soirées entre amis ou avec la famille… et plus précisément comment surmonter les effets de l'apéro lorsqu'une longue sortie est prévue le lendemain dans le plan d'entraînement ?

Dilemme de l’Apéro = Alcool ou pas ?

« Alors ta soirée ? Heu…trois coupes de champagne : j’ai bien essayé de limiter mais c’était impossible de résister à l’ambiance et au millésime proposé. Ce matin, tu m’excuseras…je ne suis pas en forme. J’ai les jambes coupées et une fréquence cardiaque élevée (je manque de sommeil aussi), je vais écourter ma séance ».Vous avez peut-être été confronté à cette situation de lendemain où sans avoir la gueule de bois, vous savez d’entrée dans l’échauffement que vous ne serez pas au niveau de votre sortie du jour.
La solution vient d’elle-même et de votre bon sens aussi qui vous font sagement écourter la longue séance. De fait, il est normal que vous vous sentiez lourd(e) parce que ces 3 flûtes de champagne ont accompagné un menu très chargé en glucides et lipides. Et que l’alcool absorbé a cet effet diurétique supérieur à l’eau.
Mais la question à se poser est celle ci-dessous…

Les accords apéro-longue sortie sont-ils bienvenus ?

Les pratiques de consommation d’alcool par les athlètes sont assez mal définies dans le milieu scientifique. Mais la clé est sans doute de moins ou de ne pas boire d’alcool la veille d’une longue sortie (a fortiori une compétition) ou encore de reporter cette dernière à un créneau plus adéquat. A vous de voir ce qui convient le mieux. Peut-être qu’un simple footing ou une séance de home trainer ou même rien si la fatigue est importante seront plus adaptés (prévention blessures). Dans tous les cas, anticipez la conduite à adopter pour la prochaine fois même si vous vous laissez aussi le droit de boire un bon cru (un verre d’alcool au maximum, buvez de l’eau riche en bicarbonates pour limiter les effets secondaires). Et retenez au moins trois effets de l’alcool sur :

  1. la synthèse du glycogène (réduction) : d’où la sensation d’absence de jus dans les jambes même après une nuit de repos.
  2. le timing d’élimination : huit heures ne suffisent pas, mieux vaut compter 24h de temps d’élimination de l’alcool ingéré.
  3. la déshydratation induite par l’éthanol qui accentue l’état de fatigue causé par un sommeil perturbé ou une nuit écourtée.

Et si cela est possible, co-organisez le menu d’un apéro-dinatoire où l’hydratation, les antioxydants et les protéines et glucides domineront. Quelques suggestions pour vous régaler autour d’un verre : burrata aux pêches de vigne et feuilles de menthe, ceviche de poisson (dés de sole ou bar marinés dans de l’huile d’olive et jus de citron, fleur de sel et filaments de safran), caviar d’aubergine, poivrons piquillos, crevettes marinées (huile et graines de sésame, coriandre fraîche) et grillées à la plancha, gousses d’ail ou d’échalotes confites dans un vinaigre de vin xérès ou balsamique, salade de tomates cerises/pistaches natures/oignon rouge/olives noires Kalamata/huile d’olive et feuilles fraîches de basilic en assaisonnement… Coupez de belles tranches de pain artisanal au levain pour accompagner votre apéro. Enfin, savourez mais n’oubliez pas pour autant votre longue sortie du lendemain !

Corinne Peirano (Expert Lepape-info Diététicienne-nutritionniste, http://corinne-peirano.wix.com/dieteticienne-paris)

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