On a testé l’Immersive Cycle Studio

C’est la nouvelle mode fitness qui nous vient des USA, l’immersive Cycle Studio. Lepape-info est allé tenter l’expérience au CMG Porte d’Italie. Nous y avons testé les programmes Sprint et The Trip, emblématiques du Fitness 3.0.

Immersive Cycle Studio

Il y a déjà longtemps que les cycles d’intérieur ont débarqué dans nos salles de fitness. Seulement voilà, l’ennui de pédaler seul dans son coin y est peut être parfois encore plus pesant que celui ressenti à courir sur un tapis roulant. Alors Les Mills, leader mondial du fitness, a décidé d’innover. Et de résoudre cette question centrale : Comment adapter l’un des sports les moins traumatiques pour le corps aux impératifs d’une salle de sport et sans plomber d’ennui le pratiquant ?

La réponse a été d’abord collective. Les cours se sont organisés par groupe, dans des espaces où parfois jusqu’à 50 machines sont regroupées. Le moment de travail est conçu comme un cours d’aérobic classique, les cyclistes sédentaires font face à un coach, sur une musique qui ravira les amoureux du rythme mais dépitera quelque peu les mélomanes. Bref, on est dans le boom boom.

Ce matin, nous faisons face à Jérôme, qui durant 40 minutes va nous épuiser au cours du programme « Sprint »dans le but avoué de nous faire progresser au niveau cardiaque, musculaire mais aussi en puissance. Ce programme de HIIIT (Haute Intensité en Interval Training). Cet effort ultra condensé stimule le métabolisme et peut brûler jusqu’à 600 calories par séance. La consigne du début est claire : « Une fois échauffé, il faut toujours être au moins à 80 % voire à 100%. Il vaut mieux arrêter plus tôt un effort, que de continuer en dessous de ses capacités. » Le but n’étant pas de placer un démarrage qui aura bien du mal à laisser le voisin sur place, chacun doit donc se régler en fonction de ses possibilités. La molette qui permet de régler la résistance du vélo, est à disposition pour que chacun évalue ce qui sera pour lui le niveau « facile », « moyen » ou « dur » lancé par le coach à chaque nouvel exercice. Très rapidement, l’utilisateur prend ses repères et parvient à suivre les consignes. On peut donc goûter à cette expérience en compagnie de ses copains, qu’ils soient cyclistes ou non et quels que soient leur niveau.

Nous passons du sprint rapide sur du braquet léger qui impose de sérieusement tourner les jambes, à des efforts en mode « grosse braquasse ». Seul petit souci pour les cyclistes avertis : la machine n’a pas de roue libre. Du coup, l’arrêt à la fin d’un « sprint » est un peu brutal et le choc n’est agréable pour les mollets et genoux.

Ecran géant et musique électronique

Après 40 minutes intensives, place à l’expérience du jour : The Trip. Les lumières s’éteignent et un nouveau coach prend place au pied de l’immense écran de cinéma qui se trouve face à notre étrange peloton. L’écran s’allume, nous sommes sur une route de campagne. En clair nous voilà en plein jeu vidéo.

L’échauffement se fait sur une petite route de campagne américaine au son du soul blues d’Alabama Shake. Éclaircie sonore du courte durée, le boum-boum est de retour illico. Mais l’expérience vaut la peine. Le coach crie ses consignes de vitesse et de résistance, sauf que cette fois elles correspondent aux routes qui défilent sur les paysages volcaniques, lunaires ou futuristes qui nous font face. La sensation est bluffante, dans les courbes, les descentes et même dans les loopings, on a vraiment l’impression de bouger en groupe. Dans les virages le corps se penche et fait ainsi travailler les abdos. On gravit également des cols aux pourcentages qui feraient passer le col de l’Angliru pour un pont de chemin de fer. Et on le monte à fond, façon Pantani dans l’Alpe D’huez. La sensation est grisante et l’effort passe du coup plus inaperçu, d’autant plus que nous sommes emportés dans la dynamique collective.

L’absence de roue libre nécessite là encore un temps d’adaptation pour le cycliste traditionnel qui a tendance à stopper son pédalage au sommet d’une difficulté quand débute la descente et qui subit d’un coup un grand « stop » pas très agréable dans les jambes. Difficile aussi à appréhender la différence entre le virtuel et le réel, on ne va pas s’arrêter net dans une côte si on décide d’opérer une courte pause pour souffler ! Par contre, avantage de l’expérience acquise sur route, le coursier aura tôt fait de jouer rapidement avec sa résistance comme il le fait en course avec son braquet et mieux coordonner encore réel et virtuel.

Le programme propose différents types d’entraînements dont des contre-la-montre et des interval training. A la fin de la session, nous terminons en sueur. L’exercice est extrêmement satisfaisant, il permet de bosser son cardio sur sa machine, de rouler des bornes de manière intensive dans des conditions plus fun qu’un home trainer dans son salon. Du moins, jusqu’à ce que le programme soit disponible en mode home-cinema, sait-on jamais….

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