Qu’est-ce-que le négativ split ?

Une tactique de course

Dans les pages du dictionnaire du coureur, "négativ split" fait partie des expressions souvent utilisées dans les pelotons. Explications de notre entraîneur Gilles Dorval.

Le terme de négativ split est employé lorsqu’un coureur réalise une seconde partie de course plus rapide que la première.

Exemple  de négativ split pour un chrono de 40 mn sur 10km :

  • Temps sur le premier 5 000m :  20mn15sec
  • Temps sur le second 5 000m : 19mn45sec

Courir en négatif split n’est pas un objectif en soi. Pour un coureur battant son record sur la distance, il  est à la fois le résultat d’une bonne gestion de course (à l’allure visée dès les premiers mètres, respect de l’allure travaillée à l’entraînement, etc…) , mais aussi d’un excellent niveau de forme lui permettant de finir plus vite que prévu. Les secondes gagnées en fin de course permettent alors de battre le record précédent.

Un négativ split « performant » ne se décrète pas. Bien souvent il se construit au fil des kilomètres.

Peut-on encore parler véritablement de négativ split lorsque le différentiel de vitesse entre les deux parties de course est significatif (0 ,5km/h et plus) et que le coureur finit loin de son record ? Je ne le pense pas.  Cette façon de gérer sa course s’apparente davantage à un schéma où le coureur décide de partir prudemment afin de se faire plaisir sur les derniers kilomètres. Il est toujours euphorisant de pouvoir accélérer alors que les autres coureurs sont à la peine. Dans ce cas, la notion de plaisir prévaut sur la performance.  « Finir fort » ne signifie pas que le coureur ait donné obligatoirement la pleine mesure de son potentiel sur la totalité de la distance.

1 réaction à cet article

  1. […] de là, nous avons doublé une vingtaine d’athlètes, c’est grisant tout de même de courir en négative split. Au 7ème, mon pote Kévin nous a récupéré pour nous emmener sur des bases de 3’30 jusqu’au […]

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