Entrainement, cardiofréquencemètre et progression

Agé de 44 ans,je pratique la course à pieds depuis 17 mois (après avoir perdu 24 kgs grâce à la course) je ne fais que des sorties libres (9kms pour 39mns) mais depuis je n’arrive plus a progresser: alors que faire? Et est-il utile d’envisager l’achat d’un cardiofréquencemetre ? Merci pour vos conseils

La réponse de Gilles Dorval, entraîneur

Nombreux sont les coureurs à avoir connu ce genre de situation. Apres de rapides progrès lors des premiers mois vient le temps de la stagnation des performances, voire un début de régression au niveau des chronos. Soyez rassuré. Cela ne signifie pas que vous avez déjà atteint votre maximum.  En apportant quelques ajustements au niveau de votre entraînement, des progrès – dans des proportions moindres qu’à vos débuts – sont encore tout à fait envisageables.

Voici les principales pistes à explorer :

  • Augmenter le volume d’entraînement dans des proportions raisonnables. Pour respecter la notion de progressivité,  ajoutez simplement un footing  de 45 mn à une heure par semaine en endurance fondamentale. Une fois assuré que cette charge complémentaire ne vous pénalise pas dans vos performances (phénomène de surentraînement) vous pourrez alors faire évoluer cette séance supplémentaire vers du travail plus qualitatif, une semaine sur deux.
  • Rééquilibrer l’ensemble des allures pratiquées à l’entraînement. Pour continuer à progresser en course à pied, il important de varier les allures à l’entraînement.
  • Respecter rigoureusement les allures données par le plan. En phase de progression, le coureur a souvent tendance à perdre de vue les fondamentaux. Notamment le respect des allures lors des footings en endurance fondamentale (70-75% FCM) et des séances de fractionné à allure modérée (80-90% FCM)…Dans cette optique, l’acquisition d’un cardiofréquencemètre peut être en effet fort utile. Les sensations ressenties par le coureur étant souvent trompeuses, l’utilisation d’un cardio permet de limiter les risques de surrégime.
  • Commencer à  introduire du travail de VMA. Ce type de séance s’adresse aux coureurs en parfaite condition physique et s’entraînant trois par semaine ou plus. Par contre le travail de VMA est à manier avec prudence chez les coureurs fragiles musculairement ou ayant atteint la cinquantaine. Pour eux, souvent un rééquilibrage des allures à des vitesses moins intensives suffit à retrouver toute forme de progrès (sensations ou chronos).

Au début, et afin de vous familiariser à ce type de travail, contentez-vous d’une séance d’initiation à la VMA, une semaine sur deux.

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