Michel Huertas : « Un magnifique championnat de France de trail et des champions de référence »

Trois questions à Michel Huertas (vice-président en charge du hors stage) à la suite des premiers championnats de France de Trail.

Michel Huertas
Michel Huertas

Michel Huertas, vice-président en charge du hors-stade était présent sur la première édition des championnats de France de Trail qui se disputaient ce 6 octobre 2013 à Gap lors de la Gapen’Cimes.

Lepape-info : Qu’avez vous pensé de ces championnats de France ?

Michel Huertas : Je crois que c’est une belle réussite. Les parcours ont été appréciés et le plateau était très relevé. De fait, les champions de France 2013 ne souffrent d’aucune contestation. Tout le monde est venu tenter sa chance sur une épreuve d’un jour alors que jusqu’ici le trail ne disposait que du Trail national Tour récompensant les athlètes à l’issue d’une saison. Le trail fait partie de la grande famille de l’athlétisme au même titre que toutes les autres disciplines. Et nous allons continuer de nous ouvrir puisque l’an prochain, il y aura un championnat de France de marche nordique.

Que pensez-vous de l’ambiance de ces championnats mais aussi de tous les trails par rapport à la course sur route ?

M.H. : C’est indiscutable qu’il y a une ambiance plus conviviale avec des athlètes connus et reconnus lorsqu’ils traversent le village. J’ai noté aussi la présence de nombreux spectateurs lorsque nous avons présenté les athlètes. La présentation n’était pas parfaite, mais c’était bien. Il faudra la revoir pour l’an prochain et ne pas oublier ceux et celles qui ne sont pas dans des teams. J’ai noté aussi une vraie chaleur et un vrai respect entre les coureurs. Avant la course, ils discutent, se saluent, se parlent, c’est agréable à voir. Et ça n’empêche pas la compétition et la gagne. Ainsi comme tout sportif qui veut aller au bout de son objectif, une minute avant le départ chacun est entré dans sa bulle. A l’arrivée, ils se sont ensuite salués, félicités. J’ai l’habitude de venir sur des trails mais cette fois, j’ai été particulièrement attentif et cela m’a sauté aux yeux. Ca donne un plus.

N’avez -vous pas la sensation que la route a perdu cette ambiance ?

M.H. : Non, pas exemple sur le championnat de France de semi-marathon nous avions fait un effort en organisant des animations et une course femme, par exemple, qui a eu un beau peloton -voici aussi d’ailleurs un format qui plait beaucoup-. Nous devons continuer dans ce sens. Le trail est un vrai succès mais attention la route n’est pas morte loin de là, nous devons retravailler un peu l’esprit pour rendre la pratique plus conviviale, plus chaleureuse. Mais pour l’instant en trail nous avons des champions accessibles qui portent la discipline. Sur la route, les champions sont de grands athlètes mais les courses sont souvent remportées par des étrangers qui ne parlent ni français ni anglais. Il est donc dur d’instaurer un lien avec eux. De plus, ce sont rarement les mêmes l’année suivante. Attention, à ce que le trail ne tombe pas dans ce travers car si on instaure les primes, et ça commence, les étrangers vont venir rafler la mise et la masse perdra ce lien qu’elle a avec les champions qui remportent les courses et que l’on peut côtoyer dans les villages courses.  Il va falloir être vigilant.

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