Championnats du monde de trail 2015, J-1 : qui est qui ?

Avant la grande explication sur les sentiers autour du lac d’Annecy, les athlètes engagés sur les championnats du monde de trail 2015 semblent profiter de l’environnement. En tentant de ne pas se préoccuper du niveau de leurs adversaires qu’ils ne connaissent pas.

CHampionnats du monde de trail cérémonie d'ouverture 2015

« Les Français ? Non, je n’en connais aucun ». Alex Varner, troisième du dernier North Face Endurance Challenge à San Francisco (50 miles) ne fait pas de mystère sur le fait que l’équipe américaine débarque sur ces championnats du monde de trail 2015 sans grande connaissance de ses adversaires.

C’est d’ailleurs un peu l’humeur générale. Avec 167 hommes et 96 femmes engagés selon les derniers comptages – notamment suite à quelques forfaits de dernière minute – ces cinquièmes Mondiaux sont incontestablement déjà un succès en matière de participation. Mais les 39 délégations qui ont défilé jeudi soir au bord du prestigieux Lac d’Annecy, à tout juste deux kilomètres de la ligne d’arrivée de l’épreuve reine de samedi, ne se côtoient que très rarement, voire jamais, sur les sentiers de la planète. Or il est évidemment bien difficile de savoir ce que valent des athlètes que l’on n’a jamais vu courir… encore moins sur des parcours comme celui de la Maxi-Race.

Chez les hommes, un nom circule avec insistance : Luis Alberto Hernando. Depuis son éclatante victoire sur la Transvulcania au début du mois, l’Espagnol fait figure d’homme à battre. Il assure s’être « bien préparé » et avoir pris le temps de « récupérer » de son effort aux Canaries. Du côté des Français, on l’évoque, c’est vrai… Mais pas seulement lui. « Bien sûr, il fait partie des coureurs à surveiller. Mais il y en a d’autres », sourit Jean-François Pontier, manager hors stade à la Fédération Française d’Athlétisme. Il cite par exemple le Lituanien Gediminas Grinius (vainqueur de la Transgrancanaria 20155ème de l’UTMB 2014 et 4ème du Grand Raid de La Réunion 2014). Plus « ceux qu’on ne connait pas vraiment ». Ou comment revenir à l’éternelle problématique de cette cuvée 2015 des championnats du monde de trail…

Reste une envie : celle de se focaliser sur sa propre préparation. Et une certitude : ceux et celles qui ont fait le déplacement à Annecy semblent heureux d’être réunis sous le soleil de Haute-Savoie. A en juger par les appareils photos sortis au sein même des délégations lors de la cérémonie d’ouverture. A entendre Uxue Fraile (3ème du garnd Raid de la Réunion 2014) marteler qu’elle a une « grande confiance en l’équipe d’Espagne ». Ou encore l’Américaine Krissy Moehl expliquer que les athlètes américains ont tous dû « payer leur billet d’avion pour venir ici ».

Les 263 sélectionnés (voir la liste des 18 athlètes tricolores) n’ont pas tous eu les mêmes avantages et conditions de préparation. Maud Gobert, championne du monde 2011 et marraine de l’épreuve, a d’ailleurs tenu à « remercier toutes les nationalités qui ont joué le jeu parce que ça n’a pas été facile ». Et ça ne le sera probablement pas non plus, ce samedi 30 mai 2015 à 3h30, au moment de s’élancer pour un tour du Lac d’Annecy par les sommets, avec 85 km et 5 300 mètres de dénivelé positif.

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