Pourquoi n’y a t’il pas d’hypoglycémie réactionnelle à l’effort?

Hypoglycémie, un mot qui fait se dresser les cheveux sur la tête de tout sportif ! Mais faut-il la craindre lorsqu'elle est réactionnelle et comment y remédier ?

coureur foret

Action – Réaction

C’est un phénomène qui survient après avoir absorbé du glucose (sucre). Certains aliments ont en effet la capacité d’entraîner, après ingestion, une importante élévation du taux de sucre dans le sang (pain blanc, frites, pommes de terre, purée, céréales du petit-déjeuner…). Ce qui déclenche en réaction une sécrétion d’insuline par le pancréas, avec pour conséquence une entrée rapide du glucose dans les cellules. Dans les minutes qui suivent se manifeste une contre-réaction sous forme de sensations désagréables, de malaise qui s’apparente à une hypoglycémie. Dans le jargon, on parle de réaction post repas, et plus exactement de « syndrome idiopathique post prandial ». L’attitude adoptée est de remanger rapidement et souvent, pour retrouver un état général normal. On retrouve parfois un comportement de grignotage associé. Evidemment, les effets sur la balance sont rudes.

Et à l’effort, comment ça se passe ?

L’hypoglycémie réactionnelle ne se manifeste pas à l’effort (il y a une diminution d’insuline durant le sport). La chute de la glycémie survient soit parce que l’effort a été pratiqué à jeun, soit par manque d’apports énergétiques réguliers durant l’activité physique. Cette dernière a fondamentalement une action hypoglycémiante. Les symptômes de l’hypoglycémie se traduisent par une sueur froide, des mains moites, une pâleur du visage, des tremblements, des nausées et parfois même des vomissements. Sachant que le muscle consomme environ 10 grammes environ de glucose par heure en intensité modérée, on peut anticiper « une hypo » en consommant l’équivalent de 20 g de glucose par heure (une barre ou un gel énergétiques). Dans le cas d’une hypoglycémie réactionnelle (phénomène hors effort sportif), à titre de traitement et même de prévention, on peut fractionner sa prise alimentaire (3 repas + 2 à 3 collations), consommer des aliments riches en fibres et à index glycémique bas pour limiter la sécrétion d’insuline. Et éviter la prise d’alcool qui provoque aussi des hypoglycémies, tout au moins à jeun.

 

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