Surnommée « les nouilles liquides », la maltodextrine est communément utilisée dans le cadre de la préparation alimentaire avant une compétition. Est-elle indispensable ou peut-on s’en passer ?

Riz Basmati

La maltodextrine, c’est quoi exactement ?

Les boissons de l’effort composées de maltodextrines sont associées selon les marques à du fructose, de la vitamine B1 et des arômes. Utilisées par les coureurs de longues distances pour augmenter les réserves de sucres trois jours avant l’épreuve, c’est donc est un supplément glucidique. Elle vient complémenter les repas en vue de saturer les muscles en glycogène. De nombreux coureurs sont persuadés qu’il s’agit d’un sucre lent. En réalité, il existe plusieurs maltodextrines, des lentes et des rapides. Pour simplifier, on les classe avec le dextrose équivalent (DE) qui s’étend de 0 à 20. Plus le DE est bas, plus les maltodextrines sont composées de sucres lents. Avant un effort, et à titre de complément nutritionnel, mieux vaut s’assurer d’un DE bas avant la charge. Il ne sert à rien en effet, à trois jours de l’épreuve de prendre des sucres rapides !

Besoin réel ou placebo ?

Rentrée dans les us et coutumes en phase de préparation alimentaire, l’utilisation de ces boissons est cependant controversée. Chez certains, elle n’aurait aucun effet secondaire, jouant parfaitement son rôle de charge glycogénique pour de gros efforts d’endurance, et même un effet placebo avec l’idée reçue de ne pas réussir sa course sans. Chez d’autres, la prise de maltodextrines occasionnerait de sévères troubles digestifs à type de maux de ventre, flatulences et diarrhées, voire vomissements et annulation purement de la course. Question de surdosage et d’accumulation de glucides complexes provenant des repas.

Mon conseil : des repas normoglucidiques, sans excès, composées de féculents digestes tels que spaghetti, riz basmati, quinoa ou pizza non grasse suffisent à constituer les réserves de glycogène en amont d’une course et à éviter la carence énergétique le jour J.

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