Pour un gonflage, moins gonflant !

Gonfler, regonfler, réparer, ces gestes plus ou moins quotidiens, s’effectuent aujourd’hui avec différents appareils et différentes méthodes. Les mécaniciens des boutiques LePape font le point.

De leur enfance, tous les cyclistes ayant tâté de la petite reine étant gamins, ont gardé ce souvenir de la pompe à mains à embout. Et bien, cet appoint, cette jointure, fait son grand retour. Ce raccord souple présente en fait plusieurs avantages, notamment sur les petits modèles portatifs : ils s’adaptent facilement à tous les types de valves, il s’appose directement sur le flexible et évitent surtout cet accident particulièrement rageant l’hiver sur le bord de la route : la casse de la valve de la chambre neuve.

A propos des valves, posons tout de suite cette précision, il en existe de deux types : les Schrader et les Presta. On trouve aussi une troisième voie notamment en Allemagne et aux Pays Bas, la valve Dunlop, qui s’adapte en fait très bien aux pompes équipées en Schrader.

Après, la pompe à main doit rester un instrument d’appoint, principalement un accessoire de secours en route. Rares sont les pompes qui permettent de gonfler suffisamment – même les quelques modèles équipés d’un nanomètre – et celles qui permettent d’atteindre un niveau de pression supérieure, le font au prix d’un sacré effort.

Pompe à main, à pieds et bombes anti-crevaison

Pour la maison, la pompe à pieds reste recommandée. Son bras de levier plus grand permet un gonflage bien plus aisé et efficace. Aujourd’hui on trouve des modèles de bonne qualité qui s’adaptent aux différents types de valves. Elle permet aussi de gonfler les ballons voire d’apporter un appoint d’air sur les automobiles. On préférera les corps en alu aux corps en plastique, plus rigides, plus design mais surtout qui se dégradent beaucoup moins vite.

Pour les regonflages de réparations,  il existe des bombes anti-crevaisons ; devenues plus rares avec les années. Elles permettent de reboucher un petit trou en gonflant la chambre à air d’une mousse blanche solidifiante. C’est de moins en moins utilisé sur le vélo de route, mais convient bien aux utilisateurs de vélos électriques, peu adeptes de la mécanique de pointe.

Pour les routiers on recommandera la cartouche de C02, qui s’utilise de plus en plus. Un percuteur avec un robinet envoie une décharge d’air comprimé qui remet la pression dans le chambre. Il envoie 7 bars dans des pneus routes et entre 2.5 et 3 sur un VTT. Son utilisation est unique, mais c’est la solution la plus simple et rapide pour terminer son parcours quand une crevaison survient.

Enfin, puisqu’on évoquait les souvenirs d’enfance en début d’article, revenons- y en évoquant l’odeur de colle des bonnes vieilles rustines. Abandonnées au fil des années, elles font un retour en force avec des modèles autocollants, vendus par lot de six avec un petit grip qui permet de gratter la cavité avant de les poser. Ces nouvelles rustines ont séduit les plus récalcitrants ; elles se collent facilement et ne bougent plus. En avoir une dans la poche permet de survivre à une mauvaise série de crevaisons à répétition, une fois le stock de chambre à air achevé.

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