La Préparation Physique par la méthode « Circuit Training »

Auteur Ilan Vannier

Le Circuit Training, c’est quoi ?

Prenez un ensemble d’exercices à réaliser dans un lieu déterminé et faites en un ensemble destiné à améliorer votre condition physique. Imaginez la succession qui vous parait la plus adéquate entre ces exercices en prévoyant tout ce qui relève de la charge, du nombre de répétitions / séries et concernant également la durée totale de travail (ou le nombre total de passages complets) pour réaliser ce circuit.
Transformer son potentiel physique avec le Circuit training

© David Pereiras

Intérêt(s)

 

Ils sont nombreux mais nous citerons particulièrement dans le cadre de cet article :

– La méthode permet à l’intérieur d’une même séance d’associer plusieurs qualités physiques

– Elle permet de varier l’entraînement en offrant au(x) coach(s) la possibilité de proposer de nombreuses combinaisons.

– La méthode se présente comme une méthode relativement attractive et ludique.

– Pour peu que le circuit soit pratiqué de façon conjointe, par de nombreux sportifs, elle offre un caractère dynamisant.

Le circuit training présente d’autres vertus comme celle d’apprendre aux pratiquants à gérer leurs efforts, elle est particulièrement intéressante pour forcer les organismes à développer une certaine efficience.

 

Pour qui ?

 

La pratique de cette méthode ne présente pas de contre-indications majeures ; elle nécessite cependant une vérification préalable du niveau de maitrise relatif à la pratique de chacun des exercices du dit circuit.

 

Méthodologie générale

 

De nombreuses approches et constructions sont possibles, d’un circuit très général à un circuit marqué par une certaine spécificité (avec des exercices orientés en direction d’une discipline particulière). On peut également concevoir des circuits training ayant vocation à s’inscrire dans le 2 cadre d’une perspective particulière : échauffement, développement, affûtage, récupération, prophylaxie.

A la base de cette méthode, la notion de déplacement pour passer d’un exercice à un autre. Soit les exercices son très rapprochés et la récupération se fait sur place ou à proximité (de façon passive, par de la marche ou en trottinant autour des ateliers), soit les exercices sont éloignés et à ce moment-là, le footing de déplacement peut s’effectuer sous la forme d’un footing de récupération ou sous la forme d’une course à allure suffisamment élevée pour ne pas permettre une récupération complète, voire même pour augmenter le niveau de charge énergétique.

Matériel et milieu

Ne renoncez pas à la méthode sous prétexte que vous n’auriez pas assez de matériel ! Certes, c’est mieux quand on peut bénéficier d’une salle de musculation ou d’une salle de gymnastique équipée, mais avec les éléments de la nature ou dans le cadre de ce que nous propose comme opportunités, la ville, on peut trouver de quoi constituer quelques circuits intéressants. On peut également imaginer réaliser des circuits dans un milieu aquatique et modifier les modes de déplacement (par exemple, enchaîner les ateliers en faisant du vélo).

circuit training

Comment le construire son circuit 

Voici un exemple de circuit training facile à réaliser en pleine nature, un échauffement préalable est conseillé.

– Choisir 3 exercices de base (ou plus bien entendu), connus par tout le monde et praticables en tout lieu, avec aucun matériel spécifique (principe de combinaison)

– Envisager l’ordre dans lequel ils seraient pratiqués

– Proposer ensuite un nombre de séries et de répétitions pour chaque passage : ici, 1 série de 20 répétitions avec poids de corps. Je souhaite qu’il y ait au moins 5 rotations pour une séance qui devrait prendre entre 15 et   20 min.

– Envisager enfin la question de l’enchaînement même des exercices : je propose pour cet athlète en forme, une récupération courue à allure raisonnable sur une distance de 50m séparant les différents ateliers

– On peut toujours imaginer qu’à la suite d’un certain temps de récupération (au moins 10 minutes) une 2ème séquence du même acabit soit proposée :

Circuit training 2

 

Limites

– En terme organisationnel : elles sont liées à la disponibilité du matériel pour des pratiquants qui se déplacent continuellement. Vaut mieux ne pas être en concurrence avec un autre groupe !

– Quantification des progrès : elle est plus difficile à assurer que dans le cadre d’une méthode plus classique et plus statique, moins interpénétrée

– Dégradation du geste sportif : la méthode contraint les sportifs à maîtriser les techniques qui seront utilisées, malgré cela, il faudra pouvoir être capable de définir quand un geste contraint par la fatigue se détériore au-delà de ce qui est acceptable (conditions d’arrêt d’un exercice)

– L’effet d’interférence : qui est lié au travail d’une qualité physique sur l’expression qualitative ou quantitative d’une autre ressource. Endurance et force par exemple.

 

A noter : la sortie d’un excellent ouvrage : « Préparation physique : la méthode circuit training », M.

Ricard, Edit. INSEP, Savoirs d’expert, Laboratoire d’idées, déc. 2016

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