Futures mamans : ne (surtout) pas s’arrêter de pratiquer

« Quand 1 +1 = 3 », « Faire d’une pierre deux coups », « la fenêtre d’opportunité »... Les expressions ne manquent pas pour caractériser une situation dans laquelle les bénéfices d’une action ont plus de valeur qu’à l’accoutumée.
La période de grossesse représente l’une de ces situations dès lors qu’en toile de fond, c’est de l’activité physique (AP) dont il est question.

La grossesse est une occasion unique d’encourager un mode de vie actif. Unique, car l’impact concerne autant la femme enceinte que le bébé en conception.

Pourtant, cette connaissance n’en est qu’une à moitié : si elle est fiable, elle reste encore insuffisamment partagée.

Pour causes, l’idée n’est pas intuitive, certes. De même, les informations en ligne restent manquantes.

 

Les professionnels de santé eux-mêmes peuvent aussi ne pas encore avoir la confiance et/ou les ressources pour donner des recommandations appropriées. La conséquence est alors logique mais regrettable : les femmes enceintes se retrouvent confrontées à des points de vue vagues, incohérents voire contradictoires bien qu’elles soient potentiellement réceptives aux conseils d’AP. Au final, c’est donc leur niveau d’AP pendant la grossesse qui s’en trouve réduit.

 

Face à ce constat, il est alors important d’encourager la diffusion de ces recommandations fiables pour les femmes enceintes. C’est dans cette direction que l’infographie présentée ci-dessous s’inscrit. Elle est le produit final d’un croisement d’informations scientifiques et de terrain (connaissances de plus de 250 professionnels de santé) et vise à fournir la clarté et la cohérence nécessaires pour améliorer les soins prénataux.

 

Enceintes

 

Donner aux femmes cette confiance nécessaire pour profiter des avantages d’une vie active tout au long de la grossesse est donc l’enjeu. En ce sens, l’infographie fournit des détails concernant l’intensité, la durée et la fréquence de pratique, et reporte certains avantages spécifiques comme la réduction du risque de diabète gestationnel ou la prise de poids excessive. À noter, pour les femmes enceintes, ces avantages s’ajoutent à ceux obtenus en suivant les recommandations d’AP pour adultes.

 

Par ailleurs, il est crucial de souligner que le groupe d’experts n’a identifié aucune étude systématique ayant observé des effets indésirables chez la mère ou le nourrisson résultant de l’AP pendant la grossesse. Ce point peut faire la différence : il doit rassurer sur les inquiétudes de sécurité qui, en dehors de toute contre-indication médicale à l’AP, reste un frein majeur.

 

Dans une démarche de sensibilisation, cette infographie a ainsi vocation à être partagée à travers les réseaux personnels et professionnels, en toute confiance et clarté.

 

Source : Smith, Reid, Matthews et al. BJSM, 2018

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