« Pourquoi je grossis durant les fêtes de fin d’année ? »

Pour certains, les fêtes de fin et début d'année riment avec festivités familiales et amicales. Pour d'autres, c'est l'angoisse des kilos avec ces heures passées à manger et à boire. Pas de panique ! Corinne Peirano, diététicienne-nutritionniste, vous donne quelques conseils pour passer cette période en douceur.

Saumon repas Noel Fêtes

Alcool, Sucre, Insuline et prise de poids

La prise de poids est corrélée à l’insuline. Seule hormone hypoglycémiante qui existe dans le corps humain, elle entre en contact avec les cellules et y active l’entrée du sucre, par exemple dans le foie ou les muscles, pour y permettre entre autres la fabrication du glycogène. Lorsque trop de sucre se présente, l’insuline déclenche des réactions en chaîne afin de le transformer en une autre forme d’énergie stockée : les triglycérides (graisses). Pour simplifier, l’insuline fonctionne comme une clé qui ouvre la porte des cellules au glucose afin de répondre à un besoin d’énergie immédiat. Lorsque le glucose est en excès, il est alors utilisé pour constituer les réserves de gras corporel. La consommation d’alcool, par des chemins métaboliques différents, active également la production d’insuline. Sous son effet, le champagne, les vins et autres boissons alcoolisées se transforment à leur tour en triglycérides, en ralentissant en parallèle l’oxydation des graisses (lipolyse freinée). Trop de calories, trop de sucre, des repas trop riches ainsi qu’une coupure avec l’activité physique expliquent la prise de 2 à 3 kilos constatée durant les fêtes.

Prévention anti-prise de poids

Un sondage parmi mes patients m’a révélé les craintes qu’inspirent ces fêtes de fin d’année. « Je grossis parce que je suis gourmand. Je grossis parce que je mange beaucoup. Je grossis parce que je réduis aussi mon activité physique durant les fêtes ».

Pour limiter l’envolée des kilos, je vous propose 5 astuces :

  1. Boire festif ne signifie pas forcément ou uniquement boire de l’alcool. De ce côté-là, c’est la modération qui est préconisée. Et l’originalité en version non alcoolisée, avec des cocktails rafraîchissants, digestes et vitaminés via la combinaison de légumes et ou/fruits (kale, yuzu, fruits exotiques…) et herbes aromatiques (menthe, basilic, ciboulette…).
  2. Quantités :  Mot d’ordre, bien se servir pour ne pas se resservir. Et l’on se fixe un nombre de plats inférieurs à 4. Avec le trio gagnant : entrée, plat, dessert pour manger à sa faim et non pas au-delà de sa faim. Méfiance envers les mignardises, les bouchées, les papillotes (salées ou sucrées), les desserts type café gourmand. Ils sont un piège car ils augmentent à la fois les quantités et la teneur en calories du menu sous peu de volume parfois.
  3. Qualité : Périodes de fête se conjuguent avec une recherche de saveurs originales, menus gourmets ou bien rustiques et terroirs. Quoiqu’il en soit, se faire plaisir reste primordial avec une jolie table et des mets qui flattent le palais (vin compris). C’est la fête quand même…
  4. Durée : Rester une éternité à table incite à boire et à manger davantage. L’alternative est de bouger. En se levant, en allant discuter d’un groupe de convives à l’autre, en dansant lors des réveillons.
  5. Activités physiques : En parlant de bouger… un footing le matin, des courses de dernières minutes réalisées à vélo, une marche avant de s’attabler ou encore quelques pas après le repas pour digérer limiteront les effets de la sédentarité. Même 10 minutes par jour d’activités vous aideront à tempérer les dommages collatéraux de fin d’année.

Bonne Fêtes à toutes et tous !

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