Veille de course : repos ou activité ?

La veille de course est une journée importante avec des enjeux physiologiques et psychologiques. Voyons quelle stratégie adopter pour être dans le meilleur état de forme le jour J.

sieste

La veille de course est souvent le jour d’arrivée sur les lieux de la compétition, et cela après un voyage plus ou moins long. Les affaires de course sont prêtes, mais il manque encore le dossard et d’éventuels contrôles.

Une fois ces formalités effectuées, le temps est parfois long, et chaque moment non anticipé est une source potentielle de stress.

En effet, l’inquiétude se nourrit de l’inconnu. Ainsi, la notion de routine est valable pour l’entraînement comme pour la journée tout entière. Il est conseillé de définir les temps de repas, de sieste, de footing, de briefing…

Concernant le footing, beaucoup d’athlètes effectuent une dernière petite sortie agrémentée de quelques accélérations ou lignes droites. Les effets en sont bénéfiques sur le plan physique (on sort de sa léthargie, les sensations sont meilleures le lendemain) et sur le plan mental. En effet, cette sortie permet de se détendre et de se concentrer sur des sensations positives.

Tout cela s’inscrit dans la stratégie d’affûtage (tapering) précompétitif, largement débattu ici. Cette ultime petite sortie fait suite à un jour de repos (J-2). Globalement, on ne dépasse pas 30 min d’effort que l’on peut décomposer comme suit : 15/20 de footing lent et progressif, 3 à 5 lignes droites en accélération progressive, retour au trot.

La veille de course, la sieste est vivement conseillée, et spécialement dans le cas d’un départ très tôt le matin qui obligera à un réveil nocturne. Concernant le sommeil, comme pour le glycogène, l’important est d’en avoir stocké auparavant.

Toutefois, en ultra trail, il est quand même très avantageux d’avoir pu dormir quelques heures avant le départ. C’est exactement la même chose pour un départ en soirée. Pour cela, il faut bénéficier d’un environnement calme et éviter l’état d’excitation collective qui caractérise certaines grandes épreuves. Parfois, un loup et des boules quies permettent de s’isoler au milieu des autres…

Les repas font également partie de la stratégie d’avant course. Là aussi, vous retrouverez de nombreux articles. Mangez léger et simple (le temps du stockage est dépassé) et pensez à vous hydrater régulièrement. Jusqu’au dernier moment, essayez de vous tenir à l’écart de la foule : écoutez de la musique, regardez un DVD, lisez un livre, etc. Bref, une activité de détente qui détournera votre esprit du stress de la course.

L’heure du départ approchant, il est temps d’emporter toutes vos affaires, d’effectuer un léger échauffement et de rejoindre la ligne de départ. Pensez à avoir une boisson d’attente car le temps passé sur la ligne de départ est parfois très long.

Pour la course suivante, répétez cette routine en apportant, au besoin, quelques modifications en fonction des lieux, des distances. Cela vous permettra d’aborder sereinement, et donc avec un plaisir décuplé, le départ de l’épreuve.

Réagissez