Objectif marathon de Paris 2014 : bilan après un premier test sur semi-marathon

Pour le prochain marathon de Paris, la rédaction de lepape-info a décidé de prendre en main trois coureurs qui effectueront leur premier marathon avec des objectifs élevés. Jean-Claude Vollmer, notre entraîneur, les suit tout au long de leurs dernières semaines de préparation. Un premier bilan après un test sur le semi-marathon de Paris.

Opération semi-marathon de Paris

Aurélien, Pierre-Yves et Raphael sont des accros du running. Adeptes du cross, du 10 km et du semi-marathon, ils ont décidé de s’aligner à Paris, le 6 avril 2014, pour leur premier marathon. Depuis un mois maintenant, ils s’entraînent sous la houlette de Jean-Claude Vollmer afin de les aider à réussir leur objectif. Un objectif ambitieux puisque pour leur première expérience sur 41,195 km les trois hommes veulent rester sous la barre des 2h40…. (voir la présentation de l’opération).

Le 2 mars dernier lors du semi-marathon de Paris, ils étaient au départ afin de tester l’allure marathon…. Un test situé à l’issue de la première partie de leur préparation.

L’objectif fixé aux coureurs a été clairement défini par Jean-Claude Vollmer : courir sur la base de l’allure cible du marathon pendant 15 kilomètres puis éventuellement accélérer (si possible) et si l’envie et la détermination étaient là et si leurs corps le voulaient !

Opération semi-marathon de Paris
Pierre-Yves, Raphael et Aurélien dans la zone de départ du semi-marathon

Malheureusement un des trois coureurs suivis, Pierre-Yves, s’est blessé (contracture au mollet) dans la semaine précédant la compétition, il a malgré tout tenté de courir mais a du s’arrêter au bout de 5 kilomètres. « Je rappelle ici qu’il ne faut pas courir lorsque l’on est blessé, » ajouter Jean-Claude.

Pour les deux autres coureurs,  les résultats ont été conformes  aux objectifs.

Résultats : 1 h 15 pour Raphael ( 34 ans)  pour un record à 1h12mn04s ( en 2013) et 1h17 pour Aurélien ( 36 ans )pour un record à  1h13 mn52s (2013).

Les deux hommes plutôt adeptes du 5 000 et du 10 000 mètres et qui sortaient par ailleurs d’une saison de cross, ont surtout eu du mal à trouver la bonne « allure cible » et ont dû se freiner après un départ un peu trop rapide. Certes leur préparation n’a pas été forcément idéale (aléas maladies, contraintes professionnelles fortes, séjours à la montagne,  blessures …) mais ce semi-marathon a quand même livré de précieuses indications sur leur capacité à réaliser leur objectif.

« Jusqu’à la veille de la coure,  je n’étais pas sûr d’y participer étant donné que toute la semaine j’ai été malade sévère avec une grippe et une gastro ) », raconte Raphael après sa course. « Le matin de la course, je me suis décidé avec l’idée de respecter les consignes de Jean-Claude à la lettre. Les premiers kilomètres ont été compliqués car j’ai été aspiré par les athlètes qui m’entouraient et je suis parti trop vite. Il m’a fallu 4 kilomètres pour me caler à cette allure marathon. Je sais déjà que je devrais être plus prudent le 6 avril (date du marathon de Paris 2014). Concernant mes sensations, elles ont été plutôt bonnes pendant 10 kilomètres puis j’ai commencé à avoir les jambes lourdes et j’ai vraiment eu du mal à accélérer après le 15 ème mais je suis plutôt surpris par mon chrono vue ma semaine précédente. »

Pour Aurélien, le bilan de ce test est quasiment identique. « A l’échauffement les jambes allaient bien. J’étais optimise. Au début de la

Bilan Semi marathon Garmin aurélien
Le semi-marathon d’Aurélien en graphique

course, j’ai du mal à retrouver mon rythme marathon (3mn42 au km). Je suis parti un peu vite même si je n’en n’avais pas l’impression. Je suis parti avec Pierre-Yves qui m’a rappelé tout de suite à l’ordre en me disant de ralentir, il a raison ! J’ai mis quasiment cinq kilomètres à de me caler ! La course s’est ensuite passé tranquillement et mon rythme cardiaque était bon. Je crois que c’est la première fois que je profite du paysage comme çà. Les sensations ont changé vers le quinzième kilomètre. J’ai essayé d’accélérer progressivement mais c’était peine perdue. Sans être en difficulté respiratoire, mes jambes étaient lourdes et j’ai repensé à ma semaine d’entraînement qui était dense, surtout celle de la veille ! J’ai donc décidé de maintenir l’allure marathon jusqu’à l’arrivée afin de ne pas créer une fatigue trop importante. Je termine donc en 1h17mn28s conformément au plan et plutôt satisfait mais la route est encore longue avant le marathon. »

Un entraîneur optimiste même si…..

Le « réalisé » des cinq semaines d’entraînement préparatoires à la compétition du semi-marathon a été globalement et plutôt satisfaisante (80 % environ des séquences d’entraînement réalisé dans les allures prévues ) malgré la difficulté d’avoir eu à modifier leurs contenus d’entraînement pour l’ axer plus sur l’aérobie en rallongeant le kilométrage (entre 80 et 100 kilomètres hebdomadaires en moyenne) .

Il est ici important de rappeler que les trois coureurs (malgré des résultats aux tests de détermination de la Vitesse Maximale Aérobie Opération semi-marathon de Paris quasi-identiques) n’ont pas suivi le même plan d’entraînement. Nous avons personnalisé les programmes en fonction de leurs profils, de l’historique de leur entraînement passé, du type d’entraînement et du nombre de séances hebdomadaires qu’ils peuvent effectuer.

J’avais une semaine de récupération avec malgré tout quatre séances dont le semi soit un total de 78 km. Mardi, Fartleck : 12 x 300 en 57’’ récup 1’ soit 1h au total. Jeudi, j’ai fait ma séance de musculation, squat en force (5 x 5 reps à 85 kg), après une séance aérobie d’ 1h20 à 15 km/h. Samedi, j’avais 1h20 de footing avec 2 x 10’ à 16 km/h. L’intérêt de cette semaine était double : premièrement, se reposer et deuxièmement, aborder le semi marathon avec une légère pré-fatigue.
Je suis satisfait de cette compétition mais elle m’a fait toucher du doigt la difficulté d’un marathon. Il va falloir courir au bon rythme longtemps et tout excès sera vite sanctionné. La course est dans cinq semaines. Il me reste maintenant un gros cycle de travail.

Le dernier cycle de cinq semaines à la préparation du  marathon a été lancée pour Aurélien et Raphael. Celle de Pierre-Yves démarrera dès que le feu vert médical lui aura été donné pour une reprise mais ces quelques jours d’arrêt ne devraient pas porter préjudice.

Les contenus d’entraînement sont maintenant clairement orientées sur la maîtrise des allures dans un secteur aérobie à faible intensité pour les préparer à la longueur et à la «  lenteur » relative du marathon .

Ils leur restent du travail car l’allure marathon n’est chose aisée à mémoriser que ce soit au niveau physique que mental.

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