Ironman Hawaï : Un mythe pour les triathlètes

A la veille de l'Ironman d'Hawaï, nous avons demandé à Léonie Periault et Léo Bergère, deux spécialistes du format olympique, ce que représentait pour eux le mythique triple effort américain.

Ironman Hawaï
Ironman Hawaï

A l’image de la vague de Teahupoo (Tahiti) pour les surfeurs ou du stade de Holmenkollen d’Oslo (Norvège) pour les sports nordiques, Kona est la Mecque du triathlon longue distance. Et c’est ce week-end que les meilleurs mondiaux vont s’affronter pour le titre de champion du monde Ironman (format : 3,8 km de natation, 180 km de vélo et un marathon) à Hawaï.

L’organisme poussé à bout

Un événement que suivront les triathlètes de l’équipe de France Léonie Periault et Leo Bergère, même s’ils n’ont jamais participé à cette épreuve, qui en plus d’être redoutable, est mythique. « Hawaï, même pour un athlète du courte distance comme moi, cela reste la référence, glisse Léo Bergère. J’imagine que l’effort doit y être tellement dur et long avec le climat chaud et humide. L’organisme doit être poussé à bout. Il n’y a pas la place pour la moindre erreur de gestion de l’allure ou de l’alimentation. » « Hawaï correspond au rêve absolu, c’est un peu la Mecque du triathlon, lâche de son côté Léonie Periault. C’est le rendez-vous annuel. »

Un engouement qui ne cesse de prendre de l’ampleur, avec de plus en plus d’amateurs intéressés par l’exploit de boucler le circuit hawaïen et les professionnels avides de nouveaux défis. « Lorsque j’évoque le triathlon avec des inconnus, dans 70% des cas on me parle d’Ironman et d’Hawaï », lance Periault. « Je suis impatient de regarder cette course car Javier Gomez (vice-champion olympique de triathlon en 2012), un de mes modèles depuis que j’ai commencé le triathlon, participe à son premier Hawaï, avoue Bergère. Face à une concurrence plus expérimentée, l’Espagnol au palmarès déjà incroyable va-t-il effectuer la transition sur le Championnat du monde Ironman dès sa première participation ? »

Pas encore un objectif

Une question que beaucoup d’observateurs se posent tout comme celles consacrées au matériel, Kona étant également le rendez-vous des dernières nouveautés pour le triathlon. « Je passe déjà la moitié du parcours vélo à décrypter le matos des pros avec toutes les nouveautés qui voient le jour pour l’occasion, explique Leo Bergère. J’écoute le bruit des roues lenticulaires dont je rêvais il y a quelques années. »

Mais pour les deux prétendants aux prochains JO de Tokyo, Kona attendra encore un peu. « Ce n’est pour l’instant pas mon objectif, glisse Léonie Periault. Je suivrai cependant les résultats malgré l’absence de Jan Frodeno (double vainqueur). » « Hawaï c’est à peine plus de 8h d’effort pour les meilleurs hommes, et autour des 9h chez les femmes, mais on ne voit pas le temps passer tant la course est belle », conclut Leo Bergère.

Une course qui se lancera ce samedi dans Kailua Bay.

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