Choisir ses pneus

Sujets à crevaisons comme à l’usure, les pneumatiques du vélo restent des éléments vélo à gérer à part. Petit topo sur les choix basiques à effectuer, avec les mécaniciens des boutiques Lepape.

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En fonction des saisons, des objectifs poursuivis et du nombre de kilomètres parcourus, la question du changement de pneumatiques, se pose à tous les cyclistes. Pour les novices il est un premier commandement à énoncer : bien respecter la largeur d’origine. Cette donnée du constructeur du vélo (ou du moins de celui des roues) est à respecter fondamentalement. Ne tentez pas de faire tenir un pneu de diamètre 25 sur une jante prévue pour du 23, pour citer les deux mesures les plus fréquentes.

Endurance et rendement 

Le choix d’un pneu va se baser sur deux paramètres : l’endurance et le rendement. L’endurance concerne ceux qui vont avant tout chercher un pneu résistant, stable, quitte à sacrifier un peu de poids et de rendement. Et dont la gomme sera capable de rouler sur des terrains parfois mouillés ou rendus glissants par le froid voire le gel. En gros, des pneus qui pourront durer longtemps sans obliger le coureur à se poser sur le bord de la route pour opérer un changement de chambre à air. Cette option s’adresse à deux catégories de cyclistes : les pratiquants loisirs qui cherchent à rouler le plus longtemps possible en regardant le paysage et les compétiteurs désireux d’assurer leurs sorties hivernales sans connaître la difficulté de manipuler les démonte-pneus avec les doigts gelés !

A l’inverse, les compétiteurs sur terrains secs, chercheront un pneu à carcasse plus fine, dont l’usure sera plus rapide mais qui occasionnera un meilleur rendement. Chez les pratiquants sportifs en club, on change souvent les pneus aux premières compétitions printanières après avoir «chaussé» un pneu plus épais pour l’hiver.

Les fabricants ont, avec les années et l’aide du progrès scientifique, énormément simplifié un choix de gammes qui virait à l’illisible. Certaines proposaient il y a peu jusqu’à 10 ou 20 pneus dans une même gamme, striés de différentes formes. Outre le fait que cela était contre-productif commercialement, les progrès en termes de gommes ont rendus ces options obsolètes. Aujourd’hui on peut trouver des pneus conçus avec des gommes élaborés sur le dessus spécialement pour le rendement et d’autres plus accrocheuses sur les côtés, pour les virages notamment. Chacun trouvera son bonheur en fonction de ses objectifs.

Pour les VTC, comme au niveau des roues, le matériel d’origine reste très satisfaisant. Quelques marques proposent des pneus extrêmement renforcés voire parfois anti-crevaison, même si cette assurance se fait au détriment du poids. La marque Schwalb reste spécialisée dans ce domaine.

Concernant les VTT la problématique principale reste celui du cramponnage. Lequel est évidemment lié au terrain où s’exerce l’activité. Sur des sols roulant, on va privilégier des pneus plutôt «slick» avec peu de crampons. On optera pour des modèles un peu plus pourvus dans le domaine pour évoluer sur des terrains sableux ou émaillés de racines. Dans les rocailles on choisira des pneus plus lourds, suffisamment larges pour encaisser des freinages violents.

Dans la boue, on choisira des bons cramponnages. Et surtout, on tâchera d’éviter cette erreur d’appréciation largement répandue chez les VTTistes, qui pour s’assurer une bonne stabilité, optent pour deux pneus larges. Ce faisant, ils multiplient les points de colle, réduisant les voies de dégagement, des roues jusqu’au cadre. Le brave coureur se retrouve alors à lever plus de boue, ce qui rend bien évidemment le coup de pédale plus pénible.

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