Interview d’Erik Clavery avant les championnats du monde de trail

En stage avec l’équipe de France de trail à Chamazel (Loire), Erik Clavery en profite pour retrouver des sensations après un début d’année 2013 perturbé. A moins d’un mois des Mondiaux au Pays de Galles (6 juillet), le champion du monde 2011 fait le point.

Erik Clavery stage trail

Lepape-info : Revenons d’abord sur votre abandon au Grand Trail du Limousin (voir le compte-rendu de la course). Vous sentiez-vous à court de préparation avant le départ ?

Erik Clavery : Non, si je me suis présenté au départ, c’est que je croyais en mes chances. Mais peut-être justement un peu trop… Après 10 kilomètres, j’en avais déjà ras le bol. Ras le bol du temps et du parcours boueux. Quand mon entraîneur Pascal Balducci m’a fait signe d’arrêter, j’étais content qu’il me dise ça. J’ai eu une infection pulmonaire en début d’année, je manquais clairement de préparation. J’ai aussi été papa pour la deuxième fois le 8 avril, ça fait beaucoup de choses accumulées…

Lepape-info : Vous êtes-vous tout de suite replongé dans la préparation après les Gendarmes et Voleurs de Temps ?

E. C. : Oui. Je n’avais pas trop puisé dans mes réserves sur la course. Ce qui était un peu difficile, c’est de partir aux championnats du monde sans avoir faire de courses de l’année (il avait notamment dû déclarer forfait pour l’Eco-Trail de Paris en raison de son infection pulmonaire, ndlr). Je vais donc courir à l’Ile d’Yeu ce week-end (dimanche 15 juin ndlr, voir la fiche de l’événement). Histoire de bénéficier du fait de prendre un dossard plutôt que de m’entraîner seul.
Ce stage me fait aussi beaucoup de bien, avec un bon total d’heures dans la semaine. Mardi, on a fait une bonne journée avec course à pied et vélo. J’ai retrouvé des sensations que je n’avais pas connues depuis longtemps. C’est donc positif.

Lepape-info : Au vu de votre début d’année, avez-vous pensé à un moment que votre participation aux Mondiaux était compromise ?

E.C. : Non. J’y ai toujours cru. Et là, je retrouve très progressivement mes sensations, même si je sais que je ne suis pas encore à mon niveau d’il y a deux ans par exemple.

Lepape-info : Vous êtes le champion du monde de trail en titre, quelle est votre ambition pour ces Mondiaux 2013 ?

E. C. : Faire la meilleure course possible. Ce qui veut dire ne pas avoir de regrets. Je ne connais pas mes adversaires. Si je finis 5ème, 8ème, 12ème mais en n’ayant rien à me reprocher, ça me va. Et je me dis aussi que si je fais une course pleine, il n’y a pas de raison pour que je ne sois pas bien classé.

Lepape-info : Vous êtes allé reconnaître le parcours début mai. Que vous inspire ce tracé ?

E. C. : Il y a des portions très roulantes, mais aussi de bons coups de cul ! Le fait que l’on fasse cinq fois la même boucle sera compliqué à gérer. Physiquement, ça veut dire la répétition de portions roulantes et de montées. Au quatrième tour, ça devrait commencer à faire mal. Et puis psychologiquement, ce sera particulier. On n’a pas l’habitude de ce type de parcours. Ça peut être une course tactique.

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