Le test des Brooks ASR 11

Hervé Colin a testé ces chaussures sur différents types de terrains et dans des conditions physiques variées.

Le testeur

Hervé Colin : 53 ans
Taille : 1,80 m Poids : 78 kg

Pratique de la course à pied depuis 35 ans. Traileur : Mahoraid (Mayotte), RandoRaid (Réunion), Multiples trails dans la Loire.

Conditions du test

J’ai utilisé ces Brooks pendant plusieurs semaines, par intermittence, en raison de blessures musculaires. Après une première « prise en main », j’ai été obligé de les mettre au placard avant de pouvoir repartir gambader sur mes terrains habituels : peu de bitume et pas mal de sentiers.

Le test
En ouvrant la boîte, j’ai tout de suite bien aimé le look rouge vif de ces chaussures, même si j’ai plutôt été habitué aux couleurs traditionnelles jusqu’à présent. Elles m’ont également surprise par la légèreté de leur poids, même si l’arrière de la semelle est un poil « imposante » et amène à se poser des questions…
Les premières centaines de mètres au départ de la maison, sur le bitume (obligé avant de rejoindre les bois) , m’ont fait un peu peur, je l’avoue. Je sentais une rigidité au niveau du talon d’Achille qui ne me plaisait pas trop. J’avais la hantise que l’arrière ne frotte trop sur le tendon et me handicape (tendinite, inflammation, etc.).
Passée cette première côte (une dizaine de minutes sur une route peu fréquentée), les mauvaises impressions s’éparpillent.

Je me focalise sur le maintien de mes pieds (impeccable), sur la souplesse de la chaussure dans les montées (nickel), et sur l’amorti dans les descentes (parfait).

Même si le terrain est relativement humide, je ne glisse pas sur les pierres, ni sur les parties herbeuses ; je ne ressens quasiment pas le relief grâce à l’amorti de la semelle qui semble juste fait pour moi…

Pas de glissade, une bonne accroche et aucune douleur liée à un manque d’amorti : je suis comblé pour cette première sortie. La deuxième arrivera longtemps après car à la suite d’un match de foot qui a mal tourné, la blessure est venue contrarier le plan d’entraînement.

C’est donc après trois semaines de repos que je rechausse mes Adrenaline. Juste pour un footing et pour tester la cuisse. Je m’aperçois que les sensations reviennent vite. Et elles sont bonnes. Je me concentre dans un premier temps sur la blessure mais très vite je l’oublie et mon esprit se focalise de nouveau sur les chaussures.
De retour sur mes sentiers favoris, je vois que l’accroche de mes chaussures est quasi parfaite. Que ce soit en montée ou en descente je ne perds jamais l’équilibre et je sais que c’est grâce aux semelles qu’on peut trouver un peu larges (ce qui a été mon cas au tout début) mais qui, avec ses « crampons » (pas ceux du foot…), permet d’être toujours en phase avec le sol.
Au cours des jours suivants, heureux de pouvoir de nouveau courir sans contrainte et sans handicap physique, je peux constater que l’amorti et le dynamisme de ces chaussures ne me font pas défaut.

Conclusion

Quel que soit le temps, quel que soit le dénivelé, quels que soient les changements de terrains, ça passe partout et ça passe bien. Bon, allez, un seul bémol quand même : j’ai constaté, au niveau du pouce, une usure intérieure du tissu protecteur. Il faut dire que, héritage de mes années de pistard, je garde le pied « armé » quasiment à chaque foulée et ça provoque cette usure prématurée. Du coup, quand on passe dans des petits ruisseaux, dans des herbes trempées ou quand il pleut, le pied est vite humide. Pour des sorties très longues ça pourrait être un problème, pour des courtes, ça va…

Les caractéristiques de la chaussure

• Semelle intermédiaire BioMoGo (souple, dynamique, amortissante) à retour d’énergie sur toute la longueur
• Le coussinet de protection segmenté du talon à la moitié du pied permet des transitions en douceur sur tous les terrains.
• Semelle résistante pour une meilleure traction sur un terrain difficile
• Poids : 315 gr.
• Foulée : universel/pronateur

Prix : 135 €

La galerie photo du test

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