Le jeûne est-il compatible avec le sport ?

Médical (jeûne thérapeutique) et donc encadré dans une structure hospitalière, ou encouragé par un mouvement promulguant également la randonnée, le jeûne est encore réservé à un cercle restreint d'adeptes. Est-il pertinent de faire un jeûne et est-ce sans danger quand on fait du sport ?

jeune

C’est quoi jeûner ?

Faire un jeûne, c’est ne plus rien manger sur un jour, une semaine, un mois ou plus. Ce qui n’est pas sans danger. Un protocole de préparation existe qui consiste à diminuer progressivement les aliments selon un ordre précis qui débute par les viandes ou sources animales pour finir par les végétaux. Certains jeûneurs prennent un laxatif pour purger les intestins avant le démarrage. Le « vrai » jeûne se veut résolument hydrique (que de l’eau, voire du bouillon). La version jus de fruits dilués ou tisanes sucrées au miel est tronquée car elle freine la déplétion du glycogène et compense en partie l’absence de carburant énergétique. Ce qui pose des limites à sa pratique qui doit être courte et qui exige surtout une bonne santé – et d’être adulte. Et pour son bon déroulement, un suivi par un diététicien. Le jeûne ne doit pas faire l’objet, en outre, de contraintes médicales (traitements associés à une prise alimentaire, aux heures des repas). Quant à la perte de poids, elle est éphémère. La reprise se réamorce rapidement, surtout si l’on ne change pas les habitudes alimentaires.

Jeûne et sport

Le fait d’arrêter de se nourrir pousse l’organisme à un énorme travail de lutte contre la privation. La physiologie s’adapte en effet pour compenser la privation de nutriments. Le corps s’auto-cannibalise pour répondre aux besoins protéiques tandis que le tissu adipeux fabrique pour couper la faim, du sucre via des substances appelées corps cétoniques, pour prévenir le danger de l’hypoglycémie (qui n’est pas écarté). Il en ressort un effet euphorisant qui fait dire au jeûneur « je suis bien ». Les autres effets secondaires : une déshydratation, source de contreperformance et risques de blessures. Une perte d’eau liée à la fonte musculaire qui se produit rapidement dès les 3 premiers jours car les muscles dont le coeur, le tissu conjonctif dont le cartilage, mais aussi tendons, ligaments, reins, poumons, foie, intestins (desquamation accentuée du milieu)… vont fournir les acides aminés nécessaires pour assurer les fonctions quotidiennes de structure et de transmission (nerfs, neurones, hormones). Des fonctions limitées puisque huit acides aminés essentiels vont manquer. Idem pour les acides gras : oméga3 et 6. Remanger en revanche sera bénéfique puisque les cellules seront hyper saturées en glycogène. Un objectif qui peut être largement atteint sans jeûner, avec une nutrition du sport adaptée et sans dangers.

4 réactions à cet article

  1. « Le jeûne est-il compatible avec le sport ? »
    ► ça c’est le titre.

    Dans le passage « jeûne et sport » la conclusion qui est donnée est:
    « Un objectif qui peut être largement atteint sans jeûner, avec une nutrition du sport adaptée et sans dangers »
    ► PAS DE RÉPONSE AU TITRE DE L’ARTICLE, on se retrouve avec une opinion contre le jeûne, j’ai perdu du temps.

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  2. Quelle vision archaïque du jeûne, on croirait entendre un généraliste des années 80 !

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  3. Effectivement cet article est bon seulement une opinion mais en plus une opinion mal informée. Par exemple, il n’y est pas précisé que les réactions cataboliques qui détruisent du muscle ne durent que les premiers jours pour ensuite laisser place à l’autolyse. On n’y lit pas non plus que lors de la réalimentation les mécanismes anaboliques sont hyperstimulés, ce qui explique d’ailleurs la reprise de poids rapide. Et les demi heures t de ce genre pullulent dans cet article qui n’a rien de scientifique ou technique mais qu’on croyait écrit par un généraliste d’un autre âge…

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