Muriel Hurtis : « Un marathon ? Pour l’instant, ça me fait peur ! »

Retraitée depuis l’été 2014, Muriel Hurtis organise son jubilé, les 27 et 28 juin 2015, dans le Bois de Vincennes, en créant la Caraïbes Race. Un week-end festif et une course sur route de 7 kilomètres. Présente sur le salon du running, l’ancienne sprinteuse s’est confiée.

Muriel Hurtis

Lepape-info : Une athlète comme vous qui a brillé sur la piste (elle a notamment été championne d’Europe du 200m en 2002) et organise son jubilé sur la route, ça interpelle…

Muriel Hurtis : Oui, c’est vrai. Mais c’est un univers qui me plaît. Je trouve qu’il y a une ambiance sympa, conviviale. Chacun y trouve son compte, quel que soit son niveau, les athlètes professionnels comme les amateurs. J’aime ce mélange. Je prends énormément de plaisir à être sur les courses sur route quand on fait appel à moi.

Lepape-info : Quel sera donc l’esprit de cette Caraïbes Race ?

M.H. : J’ai voulu cette belle thématique des DOM-TOM, en reconstituant une île éphémère. Sur le village il y aura quand même une piste de 50 m (sourire), pour des défis sprints en plein air entre les palmiers ! Et le dimanche, donc, une course de 7 kilomètres  – que je courrai – avec des dégustations de fruits exotiques. Je souhaitais aussi profiter de l’événement pour soutenir un sportif d’outre-mer. Parce que j’ai vu des sportifs passer à côté de carrières parce qu’ils n’étaient pas encadrés après leur arrivée en métropole.

Lepape-info : Lorsque vous étiez en équipe de France, quelles relations entreteniez-vous avec les athlètes du hors stade ?

M.H. : Dans les générations avec lesquelles j’ai évolué au sein de l’équipe de France, j’ai toujours apprécié le fait qu’on soit tous mélangés. Je me suis toujours bien entendue avec les marathoniens notamment. C’est vrai que ce n’est pas le même effort, ce ne sont pas les mêmes entraînements. Mais on a tous la même passion : la course.

Lepape-info : Quelle est la plus longue distance que vous ayez courue jusque là ?

M.H. : Cinq kilomètres ! Le défi maintenant, c’est dix ! Mais d’ici là, il y aura donc la Caraïbes Race !

Lepape-info : Un marathon, un jour, c’est envisageable ?

M.H. : (sourire) Je ne sais pas, on verra. Pour l’instant, ça me fait peur !

Lepape-info : Et le marathon de Paris, ça vous évoque quoi ?

M.H. : Un bel événement, une belle ambiance. Quand on voit le nombre de personnes qui courent (50 000 inscrits pour cette édition 2015, ndlr), c’est…. (elle cherche ses mots)… C’est hallucinant ! Ca m’évoque aussi les objectifs de chacun : chacun se fixe son challenge. Et puis, ça m’évoque l’effort physique, le dépassement de soi, et de beaux athlètes, qui font des performances exceptionnelles. Parce que, un marathon en à peine plus de deux heures, waouh… Courir 42 kilomètres à cette allure, c’est du haut niveau !

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